BLED FI DACHRA

Met un peu d’écoute sur tes paroles, mais surtout ton attention sur tes actes citation

Le concept de la ville de façon scientifique est perçue comme une unité urbaine, toutefois une définition standard, générale ou particulière reste difficile surtout devant l’état dystrophique de nos villes Algériennes qui reste le propre à définir. Cependant selon l’ONU, la ville standard est un établissement humain étendue et fortement peuplée par opposition au village.
Par ailleurs, nous pouvons avancer avant de dire que la ville est un lieu géographique ou se concentre toutes les activités humaines à savoir l’habitat, le commerce, l’industrie ,l’éducation, la politique, la culture, la santé, l’administration….la ville est aussi un ensemble de maisons, d’immeubles, de bureaux, de garages, de lieux habitables…et de structures qui garantissent trois principales fonctions pour l’être humain à savoir :
-le repos
-le travail
-les loisirs
Ces trois fonctions sont reliées entre elles par des réseaux de communications en plusieurs dimensions de façon harmonieuse les Parisiens disent de leur capitale « métro-boulot- dodo ». La ville est à la fois un territoire (milieu et enjeu), un ensemble de population (vie collective) formant un cadre physique relié par diverses relations entre êtres sociales….
Toutes les tensions et laxités de la ville sont dues à la vie urbaine. Les fondateurs de la sociologie considèrent les cités urbaines comme une mensuration d’analyse K.Marx, Max Webber, Durkheim… ont analysé la société dans les villes et leurs urbanisation. Ils ont défini la ville, sa sociologie urbaine, les logiques de toutes mutations urbaines, l’organisation des modes de vie et des rapports sociaux et culturels en milieu urbain etc…..
La révolution industrielle du 19ieme siècle avait précipité le gigantisme des villes, par une croissance urbaine du principalement au processus de développement de la ville par :
*la croissance démographique : exode rural, arrivée des migrants cherchant travail….
*la croissance fonctionnelle : la multiplication de l’activité selon les besoins urbains nouveaux….
* croissance spatiale : construction nouvelles, flux de personnes nouveaux, activités nouvelles…
Les fonctions de la ville sont en générale liées aux activités dominantes qu’elle pratique dans un cadre bien équilibré.
La concentration des personnes mais aussi des activités engendre de nombreux problèmes et phénomènes liés à la ville et à son contexte réglementaire :
*le problème de logement perturbe l’équilibre du contexte de la ville
*le problème de l’emploi et du chômage crée de nouveaux phénomènes.
*le problème d’approvisionnement faisant partie de la fonction économique
*le problème d’eau, d’égout, de ramassage d’ordures, d’éclairage… garantissent un cadre de vie minimum.
*problème de transport
*problème de sécurité
*problème de pollution
*problème d’éducation, d’administration, de culture, de civisme, de morale, de respect du bien de respect des lois…
La ville est un lieu de travail (fonction économique),la ville est aussi un centre d’administration (pouvoir politique) .
Tous ces différents problèmes su-cités engendrent des tensions, perturbations et des déséquilibres qui nécessitent une analyse minutieuse et spécialisée pour les solutionner .Par contre ce qui nous intéresse le plus pour notre petite contribution portant sur la ville : est le phénomène spécifique à l’urbanisme.
Une vision sans action n’est qu’un rêve,
Une action sans vision est une corvée
Une vision en action c’est l’espoir du monde citation
L’urbanisme est un terme récent qui désigne une discipline scientifique nouvelle représentant l’organisation spéciale de la ville, elle est née d’une nécessitée particulière de la nouvelle société industrielle.
L’urbanisme est une science suivit d’une technique servant à disposer, à aménager, à structurer physiquement, socialement et culturellement l’espace afin d’assurer une harmonie judicieuse et unificatrice de toutes les fonctions que devrait remplir la ville, en l’occurrence l’habitation et la circulation de façon générale. Il s’agit de bien penser, de planifier et d’organiser pratiquement selon la réglementation la mise en forme de l’espace mais aussi dans la disposition des habitations et la structure des communications ainsi que des équipements publics, c’est tout l’aménagement du territoire qui est mis en jeu.
MAT KHAFCH BNI BARK FI HADI EDACHRA!
Devant ce préambule théorique, il existe probablement, de par tous les pays du monde des déviations aux règles de l’urbanisme. Seulement dans les pays ou l’Etat de droit prime, ces infractions ne sont pas tolérées, autrement ils sont sanctionnés d’une punition très sévère. Dans nos villes en général et à Benisaf en particulier (illustration d’exemple) pour mieux mettre en avant le désordre impunis pour tout ce qui a rapport avec l’urbanisme.
La police d’urbanisme est une structure qui veille à la conformité de l’art de la règle, se trouve dépasser par un environnement social ou la loi et la règle de l’art n’ont plus de sens, elles sont éludées par des « épaulés » ceux qui ont les « bras long », les « beni aamistes », les « Monsieur quelqu’un », les affairistes, les « quelqu’un qui est sur de lui : takal ala nafsah »…
Cette situation a amené une usurpation à grande échelle de biens communaux ou domaniaux. Ce constat réel se produit au niveau de tous les quartiers de la ville de Benisaf toujours à titre d’exemple, l’ailleurs ne fait point l’exception sinon encore pire. Des constructions anarchiques et informelles poussent comme des champignons occupant même de vastes espaces, d’autres s’accaparent dans leur voisinage au détriment de toute règle de l’ art d’une parcelle encore plus vaste que celle dont il possède pour étendre sans aucune autorisation sa propriété , le titre de propriété sera ensuite revendiquer et prit en charge par « les épaulés » sus cités qui se chargeront de la régularisation suivant la nouvelle procédure la loi 15/08 faisant l’objet ou autres astuce informelle . Dans des bâtiments surtout sociaux, chaque locataire ou propriétaire met son empreinte modificatrice par interposition de grillages, parpaings, briques réfractaire, aluminium selon le moindres cout d’œuvre, mais tant pis pour la norme et la règle de l’art…. Ces modifications de façades ne nécessitent point d’autorisation.
D’autre part, une fenêtre de façade sur une avenue, rue, boulevard ou même ruelle, un jour béni redevient un garage suivit d’un commerce, c’est aussi un fond générateur de rente.
C’est devenu un mythe de la culture urbaine en Algérie ( DACHRA). Le concept de la culture urbaine est une nouvelle théorie sociologique qui est chargée de les étudier.
Par culture urbaine on entend tout un système de normes et de valeurs, de comportements urbains, d’opinions, d’attitude citadine que nos cités sont en train de les perdre une à une, la moralisation de nos villes se déprécie de jour en jour.
L’histoire de l’humanité à été fait suite à un passage des sociétés rurales aux sociétés urbaines sous l’impulsion des transformations, au niveau de sa densité, de son hétérogénéité du groupe et dans sa dimension ou l’urbanisation se confond aujourd’hui avec la modernisation.
L’homme qu’il faut à la place qu’il ne faut pas
A Benisaf plus particulièrement avec un constat réel. Le passage se fait dans le contre sens (de la ville vers Edachra !) ; la ville à perdu tout repère, la pensée du groupe est absente et le particulier devient sujet de modification non réglementée lassant la place aux mouvements anarchiques, laissant en place une dégradation sociale (nouveaux mœurs), patrimoniale (dégradation du patrimoine public), environnementale (saleté et pollution) et urbanistique (tag ala nane tag !) qui n’est ni digne, ni louable à une ville.
Depuis l’ année fin 70 ,on a eu de dizaines de ministres s’occupant de l’ habitat ,qui se sont alternés, ils avaient un seul et unique programme ,celui de combien de logements devrions nous faire sans jamais penser à la qualité et la culture dans le sens de l’ urbanisation ; des villes dortoirs à la merci des occupants, sans aucun contrôle de la part de la police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement pour veiller au contexte du site. Consequences,naissance de bidonvilles cernant la périphérie de la grande ville telle qu’Oran…….
Certes, on possède parmi les meilleures lois qui puissent exister de part le monde, mais les mauvais hommes qui ne savent pas que ces lois devront etre mises en application dans toute sa rigueur. Tout est fait à contre sens, c’est après la réalisation des projets d’habitation que l’on pense à l’étude de faisabilité dans le sens le plus large y compris environnemental et culturel.
Les plans « commodo et incommodo » servant après enquête de faire la part des choses entre les avantages et les inconvénients de la culture du projet ; ne sont pas pris en considération. Ces plans permettront de constituer un plan d’occupation suivit d’un cahier des charge définissant bien les droits et obligations.
Nous remarquons selon le constat toujours à Benisaf, un kiosque informel, mitoyen à l’entrée d’une école primaire. Ce kiosque s’est transformé par son occupant en une construction de deux niveaux supplantant l’école. Et les mauvais exemples sont nombreux pour ne citer que la rue ou l’avenue qui fait cohabiter le médecin, le gargotier, le cabinet d’avocat, le tôlier, le vulcanisateur et le marchand ambulant fixe !! ou devant l’école des marchands ambulants de légumes, perturbant l’entrée-sortie des écoliers !!!
On a l’impression de vivre le jour d’après l’independance62, le squattage les logements, maisons et villas des français ainsi que des terrains sans aucune inquiétude, ni organisation venant de la puissance publique sinon de l’état .A Benisaf également le squattage de certains centres de santés, les locaux commerciaux du président, les ex. bureaux de la commune sans parler des terrains et des évents ….
Si tu ne sais pas que tu ne peux pas, tu peux
Si tu ne sais pas que tu peux, tu ne peux pas
Nos responsables de communes ne connaissent à ce jour même pas leur patrimoine immobilier, ni même mobilier bien que la loi, les décrets, les arrêtés, et les circulaires existent dans le sens de leurs inventaires et entretient, mais ne sont pas mises en exécution. La multiplication des contraintes au niveau de la mauvaise gestion et gouvernance de la ville font que la ville plonge dans la déliquescence et se rapproche plus d’une « Dachra » ou le carnaval d’inculture est permis.
La sociologie urbaine concernant la réalité d’aujourd’hui, la manière dont la société en générale fonctionne, la gestion de la ville par les pouvoirs locaux, comment ils façonnent le destin des individus si on pourrait ainsi dire n’est pas prise en considération, pouvoir de l’argent mal acquis oblige !!
BENALLAL MOHAMED