Chronique du jeudi : «FOOT-BALL NATIONAL, LA NOSTALGIE DES ÉPROUVETTES!»

Il y a quelques années, alors que HADDADJ était président de la FAF, eut lieu un évènement qui aurait pu provoquer la rétrogradation de l’USMBA. En effet, à l’issue du match opposant en fin de saison, BOUSAADA au club de REGHAIA, ce fut au décompte final, l’USMBA qui devait rétrograder en division inférieure. Toutefois, BOUSAADA a fait participer un joueur suspendu. Les réserves présentées par le club de la Mekerra furent déclarées irrecevables au motif que l’USMBA n’était pas partie au match parce que c’est REGHAIA qui devait le faire.  Le Président  du club à cette époque, décida d’élire domicile à Alger pendant une période supérieure à un mois, pour faire valoir les droits de son équipe. Après avoir ameuté tous les dirigeants du football et actionné les lobbies, il décide de faire une conférence de presse à Alger pour déballer tout les éléments du dossier qui commençait déjà à sentir le roussi. Après avoir loué la salle et invité la presse nationale, le Président reçoit un appel téléphonique de RAOURAOUA, alors…. Commissaire de l’année de l’Algérie en France qui lui dit en substance : «Annule ta conférence, ferme ton portable et rentre chez toi ; l’USMBA ne rétrogradera pas ! »  Le Président , peu confiant, lui rétorque: «Je veux des garanties!» Ce à quoi, le futur Président de la FAF réponds : «Tu les auras cet après-midi!» En effet, la dépêche tombe l’après-midi-même. Ni l’USMBA, ni REGHAIA ne rétrogradent et un championnat à 17 clubs fut constitué la saison suivante.
Alors que dire face aux péripéties dans lesquelles nous a entrainé Y. AMROUN?
Sa sortie médiatique a dès son début posé problème. D’abord, qu’est-ce qui a poussé Y. Amroun, le Président de l’USMBA a improvisé une conférence de presse ce vendredi 2 janvier alors que tout le monde se réveillait mal d’un réveillon qui ne nous concernait nullement.
Cette conférence a posé problème d’abord par l’absence de cohérence de discours entre les principaux intervenants. En effet, alors que le Secrétaire Général du Club qui entama la conférence par un cours magistral sur la réglementation régissant le championnat et la Coupe d’Algérie, avant de conclure que l’USMBA a tout intérêt à accepter la sentence de la ligue, à savoir rejouer le match, pour éviter des sanctions draconiennes préjudiciables pour l’équipe de la Mekerra, fustigeant au passage les adeptes du boycott qui ne cherchent qu’à déstabiliser; le Président, prenant la parole, prit tout le monde à contre-pied en affirmant qu’en tant que Président, il a décidé de boycotter le match du lundi. Il précise qu’il ne s’agit pas de rejet de la sentence, mais des tergiversations de la ligue qui programme le match au 20 Aout le samedi dans un premier temps, avant de le décaler au lundi à.. Blida. Amroun insiste alors : «On ne jouera pas lundi. On est prêt à rejouer le match s’il est programmé après la trêve hivernale» Mieux encore, Le Président Amroun précise : « Si le match est rejoué le lundi, je me retirerais de la présidence de l’USMBA.»
Devant cette affirmation pour le moins incongrue, votre serviteur a osé une question : «Vous dites que si l’équipe joue le lundi, vous vous retirerez de la Présidence. Doit-on comprendre que vous subissez des pressions?» Le Président répond : «Non! Mises à part les pressions de Malek de la Ligue”  sous la pression de l’inamovible HADDADJ (toujours présent ! ) “qui a essayé de m’intimider, je n’ai aucune pression. Mieux, à Sidi-Bel-Abbès, tout le monde me soutient!»
Si c’est le cas, comment se fait-il qu’avant que les gens de la presse ne rédigent leurs articles, revirement chez notre Président qui décide comme si de rien n’était, de rejouer le lundi ?
Il faut être clair et précis. Il ne s’agit pas pour nous de fustiger la décision elle-même, mais les tergiversations d’un Président qui donnait pourtant l’air de bien maitriser son sujet. Prendre une décision sage qui sauvegarde les intérêts de l’USMBA ne peut qu’être que saluée, d’autant plus que le CSC s’est bien qualifié sur le terrain, et qu’il s’agit d’une seconde chance à ne pas rater. Mais alors pourquoi, ne pas l’avoir décidé dès le début et pris l’ensemble des moyens à disposition pour permettre à l’équipe de mieux négocier le match? Tout le problème est là. M. Amroun, lorsqu’on n’est pas sur de ce qu’on affirme, il vaut mieux se taire! Venir aujourd’hui confirmer la décision de jouer après avoir claironné « je persiste et signe. Je ne jouerais pas lundi. On ne peut nous sanctionner, car nous sommes victimes pas coupables. J’ai consulté des avocats travaillant avec la FIFA qui m’ont confirmé que l’USMBA était dans tous ses droits » Mais il est vrai, qu’à  la décharge de l’actuel Président, il y a sa jeunesse et son manque d’expérience et la bonne volonté souvent ne suffit pas. Il ne pense retrouver son salut qu’en annonçant une démission, seul moyen de prouver qu’il a subi des pressions qu’il n’a pu combattre, comptant bien évidemment sur les supporters et probablement le Wali qui vont lui demander de continuer. La preuve ? L’annonce de sa démission est concomitante avec le changement d’entraineur qui donne l’impression d’être un scénario bien préparé entre Amroun et Laabane qui a déjà exercé avec Wallemme à l’USMBA.
Cette rocambolesque gestion qui met en exergue de manière nette, la façon dont fut et est toujours régi le football national, montre également le type de personnalité de HADDADJ ; le type qui se soumet aux décisions des autres tout en les assumant, confirmant une déformation professionnelle, celle du Chimiste qu’il est, soumis à la nostalgie des éprouvettes et des expériences de laboratoire, rompu aux capharnaüm des paillasses.
Et comme le football n’est seul récipiendaire de la gestion chaotique, signalons ce dernier cas au niveau de la ligue de Volley-ball. Lors du match de la semaine dernière opposant POChlef au WAT de Tlemcen, ce dernier dépose des réserves sur l’entraineur de l’équipe adverse au motif que «l’Entraineur ne pouvait prendre place sur le banc de touche que 8 jours après l’obtention de sa licence, alors que celui de Chlef venait juste de la recevoir» Or, le règlement auquel fait référence le WAT ne concerne que les joueurs et non les entraineurs pour lesquels, il n’est exigé que le diplôme et la licence. Pourtant, la ligue décide de donner match perdu pour le POC Chlef et gagné pour le WAT. Quand le club s’estimant lésé, réclame, on lui répond tout bonnement,  “allez au TAS et vous aurez votre droit»
Alors, quand l’équipe nationale ne renferme aucun joueur du championnat local, quand la violence tue dans les stades, quand les arbitres pénètrent dans les stades comme s’ils pénétraient dans une arène, ne vous étonnez surtout pas, car les expériences de laboratoire et la manipulation des éprouvettes sont souvent source d’accidents graves.

djillali@bel-abbes.info