IMMIGRATION CLANDESTINE OÙ NOMADISME NATUREL?

Peut-on empêcher l’immigration? Jamais.

Elle est dans la nature de tous les êtres qui bougent, les animaux comme les hommes. Quand la sédentarité les menace, leurs survies en dépend et aucun obstacle ne les arrête; ni les mers, ni les montagnes, ni les lois et ni les armes. Il faut donc l’accepter comme une fatalité, la subir comme une évidence et s’adapter avec elle, si ce n’est pas par humanité, au moins par souci de bonne intelligence.

L’homme a de tout temps voyagé. Les premiers sont allé de l’Afrique pour essaimer le monde. Ils sont l’humanité originelle avant qu’elle ne change de peau et qu’elle ne devienne haineuse. On a tendance a l’oublier, mais pas nos gènes. Aujourd’hui, les africains qui vont en Europe ne sont que les continuateurs du chemin tracé par leurs premiers ancêtres il y’a de cela des millénaires. Ce n’est donc ni Meloni, ni Marine, ni Zemmour, ni Trump ni aucun autre quidam qui réussiront à les arrêter.

Ignorant la géographie politique, ces ancêtres ne connaissaient pas les frontières. Ils ne connaissaient que les territoires qu’ils protégeaient à leurs corps défendant. Mais quand ils devenaient hostiles et inhospitaliers, ils les quittaient à jamais pour d’autres, sans aucun état d’âme. C’est cela l’immigration différenciée de l’émigration.

Ce n’est que quand l’homme est devenu un être politique qu’il a pensé à s’approprier des terres, à imaginer des nationalités et à tracer des frontières qu’il interdit à…l’étranger.

Or, ni l’État, ni les frontières, ni la citoyenneté ne sont des choses naturels. Ils ne sont en réalité que la création de l’esprit humain, que le produit d’une culture si ancienne et si partagée qu’on a finit par la croire relevant d’un droit naturel opposable à…L’ETRANGER.

Mais jamais la culture ne résiste à la nature quand celle-ci se manifeste. On le voit et on le sait. C’est pourquoi toutes les lois du monde; aussi répressives soient-elles, et aucune volonté politique; aussi extrémiste soit-elle, ne pourront stopper définitivement le nomadisme naturel que l’on nomme aujourd’hui immigration clandestine. On peut le freiner pour un temps, peut-être, mais l’arrêter à jamais, jamais.

Qui peut prétendre être suffisamment puissant pour vaincre mère nature.