Les Lundis de l’Histoire: “Par le peuple et pour le peuple”: Un aperçu chronologique- 3° Partie et fin.

7 – La saga continue mais sans le socialisme.

Dans la Constitution de 1989 abrogée en 1992, la saga continue ! Mais le socialisme qui était une option du peuple n’est plus irréversible. Oui! Une autre cohérence ! C’est bon, continuons ! Art. 6 – Le peuple est la source de tout pouvoir. La souveraineté nationale appartient au peuple. Art. 7 – Le pouvoir constituant appartient au peuple. Art. 8 – Le peuple se donne des institutionsArt. 11L’Etat puise sa légitimité et sa raison d’être dans la volonté du peuple.- Sa devise est « par le peuple et pour le peuple » – Il est au service (l’état) exclusif du peuple.

8 – Le Peuple éternel héros.

Une nouvelle Constitution de l’Algérie a été adoptée par référendum le 28 novembre 1996, mais cette fois sans préambule ! Elle sera légèrement modifiée par la Loi n°08-19 du 15 novembre 2008 du journal officiel JORADP N°63 du 16 novembre 2008.
Le mot peuple est sans doute l’une des « notions », les plus fortes. Cette importance relative, sensible dans la littérature, l’Histoire, la philosophie ou le langage commun, se décline d’abord positivement, spécialement quand tout va bien, mais aussi négativement, lorsque le peuple est considéré comme une menace. Voilà pourquoi aussi notre pays a évité le pire. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, c’est toujours le peuple qui est considéré comme héros à travers toute son Histoire.
A mon avis, aucune définition correctement détaillée (nomenclature –pour Sociologues) n’est disponible à laquelle on peut se référer pour décrire l’état présent d’un « peuple » a travers sa la très longue histoire. Tellement  il y a eu des fragmentations, dispersions, métissages et mixages. C’est vrai que le « peuple » est un produit de l’Histoire (aux multiples millénaires inconnus)! Mais cette Histoire est relative. De ce fait,  le peuple restera pour toujours cette notion forte mais relative.

09– Les leçons de l’Histoire Algérienne.

En effet, il faut toujours tourner la page du passé mais sans oublier l’essentiel. Tout peuple est, à tout moment, porteur d’un « système » par lequel il se manifeste et dans lequel il se reconnaît. Mais, il ne faut jamais sous-estimer les facteurs de division qui peuvent se répercuter, à tout moment.
A vrai dire, l’Histoire fait une distinction entre la société et le peuple qui, à travers le temps long nous « étale » cette réalité vivante en perpétuel mouvement,  mais, qui sont des réalités très différentes les unes des autres. Ce n’est plus l’Histoire d’une tribu mais d’un peuple !
Il existe aujourd’hui plus de 200 États dans le monde que se partagent environ 5000 peuples et autant de langues. Mais, là l’unanimité n’est pas établie fautes de limites entre langues et dialectes.
On sait qu’aujourd’hui tous les régimes se réclament de la volonté du peuple. Même si l’on néglige son caractère souvent verbal, cette référence n’est pas, en soi, très significative, car il y a bien des manières d’interpréter la notion de peuple. Dans la constitution Française de DE GAULE en 1958, évoquait la notion de « peuples d’Outre-mer» dans l’unicité même du peuple français ! Le terme de peuple peut même avoir une connotation péjorative surtout s’il s’agit d’une discussion à l’algérienne. Ne ditons pas les pauvres « Ouled Chaậb » !
L’Histoire illustre une autre particularité du mot « Peuple » : son extrême « polysémie », qui me parait d’une importance considérable puisque il a cette propriété de posséder plusieurs sens. Mais également sa faculté d’être associé à d’autres notions (Nation, Communauté, Ethnie, Tribu,Populace, Peuplade, Foule, Ghachi, etc.). Le terme « peuple » correspond dès lors assez bien à selon lequel les mots ont des usages variables selon l’époque, le lieu, voire l’idéologie dont il est question. Par là même, le peuple fonctionne comme un double mécanisme symbolique d’inclusion et d’exclusion : inclusion d’une partie de la population d’un territoire ; exclusion des « autres », étrangers au sens propre comme étrangers « de l’intérieur », qui « ne sont pas » du peuple.
L’attachement de l’Algérie à la modernité constitue un autre trait essentiel de cette notion. En tout les cas, la notion de peuple n’a cessé de voir ses usages se multiplier et sa légitimité se renforcer, lorsqu’il devint le souverain légitime dans une constitution. La notion de peuple se trouve en effet au cœur des réformes Algériennes.

10 – La fin d’une chronologie.

J’aurai quand même, souhaité une faveur avant de finir : Revenir en contre sens sur cette chronologie pour une restitution de l’article 9 de la constitution Algérienne de 1976 qui stipulait : Les représentants du peuple doivent répondre aux critères de compétence, d’intégrité et d’engagement.
La vérité, c’est que faire des chronologies, concrètement, ça ne sert pas à grand-chose, mais c’est vrai que ça fait joli ces éclairages dans le temps ! Déjà un peu plus que les recueils, mais quand même, l’utilité est discutable. Donc si je m’amuse à faire des chronologies d’histoire ce lundi, soyons clairs. C’est parce que, ça me déculpabilise. J’avais envie de réviser notre constitution. Ça m’a pris comme ça, et je l’avoue, j’ai l’impression, d’avoir participé à ma manière au débat de l’avenir de mon pays, en tant que citoyen « un parmi d’autres » et ainsi donc d’un peuple en marche.
3° Partie et Fin.
AL-MECHERFI.
Merci à toutes et à tous.

Un commentaire

  1. Oui, c’était à l’époque du socialisme de façade pour le petit peuple analphabète, du khobzisme pour une ‘élite’ chauffée à vide et enfin du capitalisme, du corruptionnisme, duTbesnissisme et du tape à l’œil pour la Smala du comité centrale, leurs orbitons et pour les déserteurs de l’armée française…!!!!

    Vive le peuple

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