QUELLE PLACE POUR L’USMBA DANS CE FOOTBALL POURRI?

La mort d’Ébossé ? Le summum de la bêtise. L’équipe nationale ? L’arbre qui cache la foret. L’USMBA et le départ de M. SERRAR ? Un non-évènement. Ainsi va le football Algérien. La mort d’Ébossé nous a déjà couté: La suspension de la JSK pour deux ans des compétitions internationales, le huis-clos pour l’ESS à l’occasion des demi-finales de la ligue des champions et plus grave, la notoriété du Pays qui n’a pas tenu tête au Cameroun, Côte-D’ivoire et Guinée lors de l’attribution de l’organisation des 3 prochaines CAN ; alors que l’équipe nationale demeure sous le risque d’une suspension de huis-clos à la moindre incartade de la part des supporters. Des mesures ont été prises. Des résultats obtenus dès la première sortie de l’équipe nationale face au Mali et dès les premières journées du championnat. Mais est-ce suffisant ? Que non ! Car, un autre pavé vient d’être lancé dans la mare! C’est ce qu’on peut d’ores et déjà nommer «le scandale Bitam!» Des déclarations incendiaires mettant en exergue l’ampleur de la déconfiture du football Algérien, précédé par un show sans précédent. Il ne manquait que le live sur Bein sport ! A la 26ème minute du match, il se dirigea au centre du terrain, y déposa son drapeau, ôtât son maillot et exhiba une inscription sur son sous vêtement : «Kerbadj et Hamoum : Une histoire d’un jeu manipulé » Accusant les Présidents de Ligue et de la Commission d’arbitrage de graves dérives et de trafic d’influence affirmant détenir des preuves, il cite même un responsable (ne précisant point s’il s’agisse d’un politique, sportif , technocrate ou financier( ?)) qui lui aurait demandé d’aider le MCA à obtenir la Super Coupe ! Dans n’importe quel Pays du monde, ces déclarations auraient été immédiatement suivies par une saisine automatique du Parquet territorialement compétent. Les démissions auraient suivi en cascade. Nenni ! Chez nous, cela se passe autrement. Immédiatement, les deux Responsables incriminés par M. BITAM squattent le plateau de la Chaine Télé nationale et rejettent en bloc les déclarations. M. KERBADJ assure qu’il ne le connait même pas de visage. Mais ceci n’est pas tout à fait convaincant, puisqu’il ne l’empêche point de l’instruire par téléphone ! « Il n’y a pas de fumée sans feu » dit l’adage. Et puis, ce départ de LACARNE attaqué de partout, ne reflète-t-il pas qu’il y avait déjà péril en la demeure ? Hadj BELAID est connu pour son penchant pour la formation et la confiance aux jeunes. N’est-il pas à l’origine de la majorité des Arbitres fédéraux actuels, dont le plus révélateur est Haimoudi qui fut son élève depuis ses débuts jusqu’à sa fin de carrière ? M. LACARNE est un homme plein de réserve, mais ceux qui le connaissent, peuvent saisir dans son discours, plein de lassitude, qu’il peinait à faire son travail, comme il le voulait. Ayant mis fin à tout interventionnisme au niveau de la CCA, les boucliers se sont dressés pour lui mettre les bâtons dans les roues. Et l’armada se mit en place jusqu’à utiliser une fausse démission avec en-tête de la FAF. Sa plus grande confrontation avant son départ volontaire fut avec justement M. KERBADJ qui voulait avoir un droit de regard sur la désignation des arbitres. Pourquoi ?…. Mystère et boule de gomme! A peine LACARNE parti, à peine la Ligue s’occupe de la désignation, et voilà le premier scandale ! La suite viendra c’est sur. D’autres langues vont certainement se délier. Quand les règles en vigueur se font et se défont en fonction des intérêts, il est clair que cela ne peut durer. Le parquet devait s’auto-saisir, car si pour les accusations M. BITAM doit fournir les preuves, pour les aveux, il s’accuse formellement « d’avoir délibérément faussé des résultats de matches sur injonction» Pour cela, il mérite d’être inculpé. Car, on ne vient pas à postériori affirmer publiquement que l’on a été «victime de trafic d’influence!» Et si son élagage du séminaire du Sheraton n’a pas eu lieu, aurait-il parlé ? Ce n’est pas sur ! Par conséquent au vu de la loi, il est coupable au moins de complicité si ce n’est d’auteur principal. Alors, parler de l’USMBA, du départ de M. SERRAR est à mon sens un non-évènement dans l’histoire pourrie du Football Algérien. Bien que cette très légère péripétie mérite quelques précisions. On parle du départ de M. SERRAR comme s’il était réellement venu. En vérité, M. SERRAR n’a presque jamais été là. Et cela est du au fait qu’au niveau du club, les prérogatives ont été largement diluées et qu’à l’image du Football national, l’absence de stratégie à long terme, laisse place au bricolage. Quand je me rappelle de la première conférence de presse de l’ex-coach Bira, cela me donne envie de rire. Vraiment! M. BIRA louant ses relations avec le comité directeur (à l’époque l’équipe BENSENADA) il présentait les contours d’un projet futuriste où la place n’était réservée qu’à l’école de formation, l’encadrement des équipes de jeunes et tutti-quanti. Quelques mois plus tard, c’est BIRA qui vire BENSENADA avant qu’il ne soit lui-même viré par son ami de toujours, M. SERRAR. Le football constitue un véritable créneau porteur de paix sociale et d’engouement de la jeunesse, véritable catalyseur quand les résultats sont positifs. C’est pourquoi, les pouvoirs publics ne peuvent se permettre de l’occulter ou de s’en désintéresser. Le professionnalisme tardant à se mettre en place pour les raisons invoquées ci-devant, l’État à travers son administration et ses EPE supplée pour la partie « nerf de la guerre » Mais comme tout pourvoyeur, il doit contrôler ce qu’il donne et c’est la moindre des choses. Ceci explique en partie l’intervention directe de M. le Wali dans la constitution, la composante et le fonctionnement du Comité Directeur de l’USMBA. Il y eut fort à faire. D’abord dans la résistance au changement manifeste dans la venue de M. SERRAR qui fut maintes fois différée. Ensuite dans la gestion directe des conflits internes (Amroun-Ouyahia…) Ce qu’on pourrait appeler l’épisode SERRAR n’en est pas un en réalité. En effet, de l’aveu même de l’intéressé, il n’est parti ni pour des raisons de résultats techniques, ni de problème au sein du club. Il est parti, parce qu’un «groupuscule qui ne représente pas les vrais supporters, voulait qu’il parte!» Or, nous savons tous qu’un homme public- et le Président de l’USMBA en est un que M. SERRAR le veuille ou pas – est sujet à beaucoup de pressions et fait face à moult attaques. Alors ce n’est pas une page face book qui peut émaner de n’importe qui à travers le monde, y compris de Sétif même ou de Sidi-Bel-Abbès qui pourrait pousser M. SERRAR à jeter l’éponge sous prétexte que l’on y a insulté ! M. SERRAR a vécu pire à Sétif et cela ne l’a pas empêché de continuer, puisque seuls les vrais supporters et les résultats comptent. A ce rythme, meme le Président de la République devait démissionner au vue des pages face book qui lui sont défavorables! Un homme public doit payer le prix de la “rançon de la gloire” M. SERRAR sait cela. Donc exit la raison, Exit le motif invoqué. La raison se trouve ailleurs et il serait inutile de l’étaler ici! En outre, les tergiversations ont longtemps duré portant un grand préjudice au Club. Tantôt, il part, tantôt non, maintenant l’équipe dans une situation de non-gestion. Le fonctionnement du club a montré que quelque soit la volonté de M. Le Wali, quelque soit son concours et son soutien, un club de football doit d’abord asseoir une stratégie de développement et des structures organiques résistant à tout changement et à toute défection. C’est pourquoi, il me semble que la décision de M. Le Wali de continuer à soutenir le Club mais sans s’engager comme il l’a fait jusqu’à présent est un peu tardive. Son soutien a été assimilé par tous et notamment par les supporters comme de « l’interventionnisme» au point où il est devenu le principal gestionnaire décideur du Club et surtout le recours permanent. Si cette position de M. Le Wali a été observée dès le premier jour – se contentant d’aider et d’apporter son soutien matériel et moral au lieu de s’investir totalement – peut-être que l’épisode SERRAR n’aura jamais existé. Car il ne s’agit point de savoir si M. SERRAR pouvait apporter ou pas une quelconque valeur ajoutée à l’équipe, point nodal des interventions des lecteurs de BAI, mais juste manager une équipe professionnelle selon les « rites » usités, sans tenir compte des débats de la rue. Ceux-là existeront toujours tant que le football demeurera un phénomène de société. En fin de compte, il apparait que seul M. le Wali croyait au projet de l’USMBA. Ni M. SERRAR, ni M. BIRA ni le reste n’y croyaient! De par ce comportement, M. SERRAR a   – à l’image du capitaine- quitté le navire en premier. Il a trahi l’USMBA, il a trahi le Wali. C’est pourquoi, il devient nécessaire que le Chef de l’Exécutif repense sa stratégie de communication. Mais  soulagement, car quelque soit l’issue des travers vécus par l’USMBA, il ne sont point comparables avec la gravité et le pourrissement atteints par le football à l’échelle nationale. djillali@bel-abbes.info

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