Sidi-Bel-Abbès : L’ancien Comptoir d’Escompte de la ville dans un état de délabrement avancé.

L’ancienne Inspection des Domaines située au boulevard Larbi Tebessi, mitoyenne de l’ancien Prisunic, (actuellement Siège de la Société Générale), se trouve dans un état de délabrement avancé faute d’entretien et de restauration. Ce  superbe édifice, bâti en 1908 et réceptionné en 1914, a été le siège du Comptoir d’Escompte, établissement bancaire de la ville, jusqu’en 1962. Au lendemain de l’Indépendance cet édifice a abrité l’inspection des Domaines de la ville, sans jouir d’aucun entretien pendant de longues années, jusqu’à la construction récente d’une Direction des Domaines qui vient d’être inaugurée voilà quelques temps au niveau de la route d’Oran prolongée aux environs de la septième Sûreté Urbaine. Cette belle œuvre architecturale qui a fait la fierté de la ville par le passé, bâtie sur un style architectural dit Rococo, par définition  « Style artistique en vogue au XVIIIème siècle à travers toute l’Europe (Allemagne, Autriche, Bohême, Russie, Italie, Espagne, etc.), qui dérive à la fois du grand style baroque italien et du décor rocaille français. (Le terme s’applique à une partie de la production picturale italienne et française, claire, légère et mouvementée, à l’architecture et au décor des abbayes de l’Allemagne du Sud et de l’Autriche, à toute une ornementation foisonnante, asymétrique et lumineuse, qui sera progressivement supplantée, dans la 2ème moitié du XVIIIème siècle, par la discipline néoclassique.) » (dixit Larousse).

Ses trois superbes fresques murales, deux sur la façade principale et la troisième en face de l’hôtel le Versailles, sont des œuvres d’art précieuses, mais malheureusement négligées, et laissées aux aléas du temps et des prédateurs ainsi que son chef-d’œuvre de fer forgé massif et unique en son genre. Actuellement cet édifice public est utilisé vulgairement comme un hangar abritant les diverses marchandises saisies, ou mise en dépôt par ces mêmes services des Domaines qui “ne savent plus”  quoi faire  de cette infrastructure. Ironie du sort, grandeur et décadence par la faute de l’homme et de son incompétence, et surtout de son inculture, par rapport à ce patrimoine matériel et immatériel qui, sous d’autres cieux est valorisé comme un joyau, en lui préservant toute sa splendeur architecturale qui ne saurait être égalée de nos jours. Il est encore temps car sa superstructure est toujours intacte. Nous connaissons parfaitement nos limites.Il n’y a qu’à contempler les constructions post Indépendance abritant les principales administrations de la ville, entre autres le Trésor de la wilaya, le nouveau Siège de la Wilaya, la poste Tayebi Larbi sur le prolongement de la même avenue qui ne sont que de vulgaires et inesthétiques constructions, dévalorisant le tissu urbanistique d’une ville comme Sidi-Bel-Abbès. L’ancien Comptoir d’Escompte doit être sauvé, à travers son reversement au patrimoine de la Wilaya qui, à travers un cahier de charges dûment élaboré et intelligemment ficelé, sera loué ou donné en concession à un établissement bancaire public ou privé, avec des clauses exigeant la restauration et la réhabilitation de l’immeuble en question, tout en conservant l’aspect original de l’édifice. Cet édifice est pris à titre d’exemple, car plusieurs constructions, considérées comme œuvres d’art, au sein de la ville de Sidi-Bel-Abbès sont en danger, par la faute de ceux qui assumeront la totale responsabilité devant les futures générations, pour n’avoir pas eu cette culture d’entretenir un patrimoine architectural inestimable et irremplaçable. Notre médiocrité fait de nous des champions dans la réfection des trottoirs de la ville, avec tout l’art de la médiocrité, puisque ces trottoirs sont refaits tous les six mois.

Beldjillali@bel-abbes.info

6 thoughts on “Sidi-Bel-Abbès : L’ancien Comptoir d’Escompte de la ville dans un état de délabrement avancé.

  1. une preuve que l’argent de la wilaya de sidi bel abbes, se tasse dans des cartons et chkara et part ailleurs.oU?? personne ne le sait..la plus grande arnaque a ciel ouvert c’est de couvrir la façade de la mairie en plastique noir, et l’enlever quelques mois après..lorsqu’il était enlevé aucun travail n’avait été effectué..pour nous prouver que les gens sont intelligent pour faire détournement..combien ça a couté ce travail?? personne ne le sait…
    et d’autre édifice sont pire que ce monument, allez y voir ou travail la douane dans l’ex château..au dessus de la secrétaire le plafond lui reste que deux cheveux pour s’effondrer..les pigeons ont creusé un trou.. les gens travail sans réagir..on dirait que les gens ne voit pas ce que certain parmi nous regarde..et une catastrophe arriven on dira Mkadra, on enterre les victimes et rebelotte..

    1. je rajoute encore une chose allez y a Ghazaouete,dans la wilaya de Tlemcen pourtant c’est une ville très riche, le port, et les usines..regardez dans quel état est elle?? on se demande aussi Ou va son argent??…c’est sure il y a des trompes suceuse qui sucent tout?? ou se trouve le ventre de cette pieuvre suceuses?? un bras sur bel abbes, un bras sur ghazaouete, un bras sur blida, un bras sur oran …ellle se gonfle au point s’éclater et avant de s’éclater elle vomie mais ailleurs..ou elle vomit ?? personne ne le sait …peut être sous la mèr..on dit que le Diable habite la mér..
      sahha ftourkoum

  2. Quel gâchis….! Mais c’est qui ce personnel qui travaille dans la direction des domaines….???? Il vient d’où…???? Ce sont des extraterrestres ou des intraterrestres…???? Honte à vous de laisser derrière vous un édifice en ruine, comme ça……….D’autant plus, qu’il fait partie du patrimoine architectural collectif de la ville de SBA…….!!!! Mais c’est un crime contre la mémoire d’un peuple, ……Y a-t-il des associations, ou des services….qui peuvent déposer plainte contre ces vandales…….!!!! Que fait la direction du Chteh wa Rdih….ou bien ce genre de culture ne l’intéresse pas..?

    Le patrimoine historique, architectural, archéologique et culturel est l’héritage commun de toute la Wilaya de SBA et de tout le pays…. qui est transmis de génération en génération…… Donc, nous avons le devoir de le protéger et de le préserver intact pour les générations futures…car, c’est le passé « vivant » de toute une nation et de toute une région à travers le monde… !!!!

    Les autorités de la wilaya de SBA ont le devoir de préserver tout le patrimoine matériel …ou non, …. restaurer ce qui a été endommagé par les intempéries ou par les vandales contemporains,…… il doit y avoir un budget pour prémunir cet héritage contre tout pillage et destruction………

    Pour commencer, les services concernés doivent procéder à un inventaire minutieux de tous les lieux historiques, les monuments, les sites archéologiques, les objets d’art…!!! Je repose la question, est ce qu’il y a un service pour la sauvegarde du patrimoine historique et culturel au niveau de la wilaya…… ??? Est ce qu’il y a des associations qui activent dans ce domaine…. ????

    Mr Djillali C. dans un article publié le 28 Mai 2013, intitulé “MERCI, M. LE WALI, MAIS…” a donné une une liste non exhaustive du patrimoine de la wilaya à protéger et qui doit requérir toute l’attention voulue, afin que d’autres massacres n’en finissent une fois pour toutes avec notre mémoire collective…….Est ce que, depuis le temps, les responsables ont bougé leurs petits doigts ou pas encore….???? Allah Yjib El Khir..!

  3. il n’y a pas que cet édifice qui se délabre, mais toute la ville, y compris les bâtiments neufs récemment construit…cela prouve que Sidi bel Abbès se dirige petit a petit vers la bidonvilisation…et que à part notre tube digestif, rien ne nous interresse…d’ailleurs c’est valable pour tous les Algériens…personne ne dit rien, ni le maire, ni le wali, ni l’état…tout le monde s’en fout

  4. Ce très bel édifice, construit au temps de la colonisation ainsi que tous les autres, sont dans un état triste. Moi ce qui me choque c’est que les responsables des domaines sont aveugles et laissent pourrir la situation. Quel dommage .

    1. Et si le pourrissement dont parle Si Boualem était savamment entretenu en vue d’un bradage programmé? L’inculture est devenue chez nous mortelle. Faisons l’économie d’un pâle “festival de danses populaires” et sauvons nos belles infrastructures.

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