Sidi Bel-Abbès renoue avec les anciennes activités l’aéroclub

Plein succès des journées d’aéromodélisme en attendant l’organisation annoncée d’un grand rallye aérien maghrébin
Pas moins d’une quarantaine de participants venus de quelque quatorze wilayas du pays ont pris part, ce dernier week-end, avec leurs modèles réduits d’avions, aux troisièmes journées nationales de l’aéromodélisme organisées par l’aéroclub de la ville de Sidi Bel-Abbès en collaboration avec Fédération algérienne des sports aériens (FASA) et le soutien actif de la direction de la jeunesse et des sports.

Deux journées pleines qui ont permis aux aéromodélistes de rivaliser de technique et de dextérité avec le pilotage au sol de ces véritables petits bijoux d’avions, lesquels n’ont pas manqué par effet d’optique de leur évolution dans le ciel, de bluffer agréablement les fans des sports aériens qui gardent au travers de la gorge la mise à l’abandon du mythique aérodrome de l’Alat, le premier du genre en Afrique, alors qu’il devait depuis longtemps être réhabilité et inscrit sur la carte aéroportuaire nationale.
«À défaut de meetings aériens avec des avions biens réels,nos anciens pilotes rongent leurs freins avec des formats réduits… Mais, en attendant des jours meilleurs, l’aéromodélisme ne reste pas moins une activité passionnante qui compte déjà de nombreux jeunes adeptes à Sidi Bel-Abbès…» nous confiera avec
un sentiment mitigé, entre désolation et satisfaction, un nostalgique des années 60 et 70 quand l’aéroclub de la ville disposait de ses propres bimoteurs et de la première école de pilotes et de techniciens en Algérie.

Pour les nouveaux membres de l’association de l’aéroclub présidée par Figuigui Zouaoui, l’espoir reste permis pour une nouvelle reprise des activités d’antan de l’aérodrome. Dans une précédente déclaration à la presse, le nouveau président a reconnu que «l’aéroclub se trouvait dans un état d’hibernation prolongé… » Mais, il ne cache pas sa volonté de « faire de l’aéroclub de Sidi Bel Abbès, un pôle d’attraction aéronautique de premier choix pour les citoyens en quête d’évasion et de sensation au même titre que le lac de Sidi Mohamed Benali. » Pour ce faire, a-t-il annoncé, « l’aéroclub se propose de redynamiser les activités qui furent les siennes dans le passé, notamment le Karting, le parachutisme, le paramoteur, le parapente, l’aéromodélisme et bien sûr, le métier qui fait sa vocation première, le pilotage d’avion. »
À ce sujet, a-t-on appris, il compte « lancer dans l’immédiat et en collaboration avec les autres aéroclubs de la région qui sont dotés d’avion à l’image de celui de Tiaret, une formation de pilote privé d’avion… » «Et ce d’autant plus, a-t-il fait observer, que la ville de Sidi Bel Abbes se trouve être la pionnière dans ce domaine et regorge de nombreux pilotes privés et instructeurs d’avion tous disponibles pour dispenser des cours. Ces derniers ont déjà émis leurs vœux d’assister l’aéroclub dans les diverses phases de formation d’un pilote. »

Pour prouver le bien fondé de ses actions futures, le président de l’aéroclub tient à cœur l’organisation prochaine «d’un rallye aérien à dimension nationale, magrébine, voire même internationale» avec la collaboration et le soutien souhaités des autorités locales et nationales ».

Bel-Abbes avec son aérodrome, soutiendra-t-il, a été toujours la plaque tournante des rallyes aériennes dans les années 70. Des rallyes Raid qui sillonnaient tout le sud de l’Algérie.» Il ne s’empêchera pas de citer dans la lancée le cas de l’ancien chef de daira de Sidi Bel-Abbès,  Aktouf Rachid en l’occurrence, qui était pilote lui-même,et se rendait à Alger le matin pour les formalités administratives et revenir le soir sur le quadriplace de l’aéroclub qu’il pilotait. »

Par MIR Mohamed (La Voix de l’Oranie du 04/04/2016)