Titre du premier livre du Dr Driss Reffas paru en France «De Robba à l’arbre de fer, j’écris mon nom»

Auteur d’un nombre impressionnant de contributions dans la presse d’informations générales et spécialisées qui a révélé en lui un indiscutable don de polémiste, toujours à l’écoute des pulsations profondes de la société, le docteur Driss Reffas s’est décidé, cette année enfin, à investir le champ éditorial à travers l’écriture d’un livre.
« De Robba à l’arbre de fer, j’écris mon nom» est le titre de tout son premier qui vient de paraître des derniers jours en France, aux éditions Edilivre de Seine Saint-Denis. Se déclinant sur quelque 186 pages, cet ouvrage se présente en deux parties bien distinctes reprenant pour l’essentiel des anciens écrits de l’auteur que nous avions eu le plaisir de lire à leur stade de manuscrit ou dans certains titres de la presse nationale, notamment la Voix de l’Oranie dont il fut l’un des plus précieux collaborateurs. Dans la première partie ayant pour titre «Robba et le donatisme», le Dr Reffas revisite un important pan de notre histoire, à avoir « la question du mouvement donatiste avec son contenu nationaliste et révolutionnaire, prolétaire et paysan, opposé à un ordre impérial romain et une église catholique officielle représentée par Saint Augustin.  » Cette étude, bien documentée et admirablement présentée sous la forme classique du récit mais tout en gardant son fond historique avéré, suscitera le vif intérêt de la ministre de la culture qui adressera une lettre de félicitations à l’auteur en lui déclarant partager pleinement son point de vue sur la question en ce sens, soulignera-t-elle dans sa correspondance officielle, que «l’Algérie insurrectionnelle et révolutionnaire de novembre 1954 ne peut s’inscrire que dans le prolongement des révoltes donatistes portées des siècles auparavant par un peuple berbère qui a refusé l’ordre impérial et catholique romain; j’ajoute qu’elle en est l’aboutissement . Je vous félicite d’interpeller la mémoire collective pour aller à la rencontre des traces encore fraîches de cette importante phase de notre histoire et je conviens avec vous que ce sont des personnages de la dimension de Lalla Robba qui doivent nous inciter à revisiter cette histoire.»
La seconde partie du livre, intitulée « L’arbre de fer, la sentinelle de la paix » rassemble quelque sept écrits consacrés au barde Mostefa Benbrahim (Que cette nuit est longue, bien longue), l’Emir Abdelkader (« Halte » sous forme d’entretien imaginaire), la manifestation des ouvriers agricoles, et autres récits à caractère surtout autobiographique (Mon père, ma mère, l’ouvrier du village, un rêve interdit…) Il faut noter que dans les premières pages de son livre n’a pas manqué de rendre hommage à la mémoire des enseignantes assassinées par la horde islamiste, le 27 septembre 1997, entre les localités d’Aïn Aden et Sfisef. « La cruauté humaine dans ses dimensions les plus extrêmes avait rendez-vous ce jour du 27 septembre avec nos soeurs et belles enseignantes. Certainement que ces êtres fragiles ont imploré leurs bourreaux en lâchant cette phrase ô combien pénible pour une personne sensée : « Ya khouya, ana oukhtek, matouktelnich…». La bête sauvage bien façonnée et endoctrinée, à laquelle on a extirpé la sensibilité et l’amour du prochain les a égorgées vives. Comment peut-on oublier et de quels droits peut-on pardonner un acte aussi ignoble et barbare ? Le temps, cet espace indéfini et immortel est synonyme de l’oubli chez l’humain. L’horreur, elle, fragmente l’esprit et lui fait perdre ses repères. Ainsi, l’oubli s’échappe à l’ordre établi inné. Oublier, c’est trahir la mémoire. Chaque fois que je rends visite à nos martyrs, les sépultures, alignées les unes à côté des autres, me donnent l’impression qu’elles sont allongées sur une herbe verte humidifiée par la rosée du matin. J’applaudis longuement et je pars… Dieu est grand» écrit notre ami et confrère.

Mir Mohamed-Voix de l’Oranie-14/7/2013

21 thoughts on “Titre du premier livre du Dr Driss Reffas paru en France «De Robba à l’arbre de fer, j’écris mon nom»

  1. La publication à Paris du livre “De Robba à l’arbre de fer,j’écris mon nom” du Dr Reffas reste le révélateur d’une profonde crise éditoriale liée organiquement au processus démocratique en Algérie…du troisième millénaire.Et les questionnements ne manquent pas sur l’existence d’un ou plusieurs lectorats multilingues en Algérie;comme il n’est pas tabou de se poser cette question de l’existence ou non d’une’ opinion publique dans notre pays en l’absence de société civile structurée et émanant réellement de l’expression plurielle des besoins socio-culturels de notre communauté et peuple.Et puis nous aboutissons aussi à cette problématique de l’appartenance à ce jour(ou non) du peuple algérien à la civilisation orale et la répression/censure post coloniale qui lui fût imposée par les Indépendantistes pour qu’il coupe les ponts avec l’expression écrite(liberté d’écrire) parce que cette dernière se faisait en français langue du colonisateur…
    De là toute cette pénitence des intellectuels algériens post indépendance qui se retrouvent entre l’enclume de maisons d’éditions étrangères(Paris,Bruxelles,Montréal,Damas,Amman,Le Caire,…) et…le marteau de la censure et de la marginalisation des comités de lecture algérois animés par des intellos fonctionnarisés et favorisant les “écrivants” et écrivaillons de cette nomenklatura avide d’intellectualiser leur “cadres”/grades sans diplômes pour effacer des carrières où leur seul cursus valable et évaluable fût la fidélité et vassalité au coup de téléphone hiérarchique (Civilisation orale!?) d’en haut ! Même pas d’archives ou “minutes” de leur passage dans cette nomenklatura déculturée…à laisser pour les jeunes générations d’universitaires…! Quel gâchis pour la mémoire et l’histoire locale,n’est-ce pas Si Karim10 ?
    Des intellectuels en puissance se sont heurtés au mur de ces comités;des poètes avérés aussi;des essayistes se diluèrent dans l’opacité de cette nomenklatura(avec un petit n) parce qu’ils préfèrérent l’assurance sociale à la sérénité intellectuelle;certains terminèrent leur …combat dans la dépression et le délirium tremens;les partisans de la facilité se’ tournèrent vers la presse et plusieurs d’entre eux furent livrés à l’abattoir après avoir servi….
    L’écrivain en Algérie reste un observateur averti et aussi subjectif du baromètre des représentations qu’ont les acteurs locaux d’une période déterminée de la vie d’une société/nation .Subjectif parce qu’il complète les vides d’une Histoire officielle et d’une presse qui n’arrivent pas à baliser les non-dits et l’impact des faits sur l’inconscient collectif du peuple Algérien…

    C’est pour cela qu’il faut comprendre le parcours de ces combattants de la plume ,bien de chez nous,loin des média et des promoteurs,ces “Ecrivains résidant en Algérie et édités à l’étranger”…
    Ils ont le mérite de n’avoir pas entendu le chant des sirènes des panthéons de Paname… et ils ont préféré rester vivre leur(s) livres dans leur pays …et éviter la récupération de certains lobbies .L’édition à l’étranger et leur acceptation par des comités de lecture étrangers ne fait qu’ajouter à leur mérite et abnégation,aussi à ….leur isolement !

    Ramadhan Moubarek !

    1. Merci Mémoria .Une analyse très très intéressante. Ce truc de l’édition est difficile à « lire » et même difficile à comprendre ! Ton commentaire répond justement à bcp de questions !

      Une analyse correcte ! C’est évident. Mais qui finalement nous mène droit à la finalisation c’est-à-dire la question d’éthique qui met en jeu les principes de la conduite professionnelle à respecter.
      Presque toutes les ’éditions du livre d‘Ibn Khaldoun (Mokadima) en ARABE sont issues de l’édition originale du manuscrit de « bourag-le Caire 1857 » ! Les dizaines d’éditions Beyrouth et autres ne sont que des copies !!!! L »édition (prolégomène) de W.De Slane est produite selon la traduction de Etienne quatremère –Paris (fut interrompue par sa mort, puis reprise par le baron De Slane.) ;elle-même issue de quatre manuscrits ! Et donc avec 50 pages de PLUS ! Par contre l’édition TURC 1860 qui est pourtant la première traduction est pratiquement introuvable dans le monde arabe. D’un autre coté la traduction anglaise est de loin la meilleure édition ! (le chapitre cinq en plus ! )Puisque son auteur l’orientaliste US F- Rozenthal New York 1958 a travaillé avec 18 manuscrits de la mokadima d’Ibn Khaldoun et même Victor Monteil l’autre traducteur français d’Ibn KHALDOUN fait l’éloge de ce travail (le meilleur dit-il). Il faut noter qu’Ibn khaldoun lui-même a écrit qu’il avait modifié sa mokadima après l’avoir donner en cadeau au Sultan Abou Abbas en 1382.

      Conclusion : Bizarrement ! Lire IBN KHALDOUN en édition anglaise est sans doute « avantageux » que de le lire en français et peut être même en Arabe ! La faute à qui d’après vous ? L’édition de notre « monde arabe » !? Ou peut être à nos Musées ou l’on trouve presque rien ! Les manuscrits (Copies originales) se trouvent à Paris,Londres,Istanbul et surtout Munich et Berlin. Alors mon cher Mémoria ! Faut-il traduire l’édition américaine d’Ibn Khaldoun en arabe ? C’est déjà fait !
      Notre retard dans l’édition est énorme ! Sans doute est-ce une évidence, mais il est bon de ne jamais oublier, cette évidence.
      Saha ftourek mon frère.

    2. memoria
      les choses ont changé même pour les anciens pouvoir..ils regardent le train passé..cette génération dites du numérique va créer sa propre mode de lecture..le livre est devenue comme la musique un produit culturel non vendable..si quelqu’un écrit un livre c’est vraiment pour son propre plaisir et il le partage par une édition..il ne va rien gagner de retour…a bel abbes il faut peut être penser a créer un marché du vieux livres, la meilleur place serait en face du château actuellement occupé par le douanes qui vont déménager sous peu. cette place est idéale surtout en face du lycée..lorsqu’on crée ce marché on va créer l’offre et le demande suivra..vous allez voir les peintres, les musiciens les bdistes vont s’y installé….moi je ne suis pas natif de cette ville je ne me sens pas concerné..si j’étais a Temouchent j’aurais plus d’engagements..
      car c’est ma ville natale..donc se sont les natif de bel abbes qui doivent bouger l’étranger ne pourra rien faire..qu’attendent les anciens imprimeurs de bel abbes, les benkalfate, les allal, etc..

  2. Bravo aussi pour le Dr REFFAS pour cet ouvrage..c’est tres difficile d’écrire un livre historique , on n’a pas la liberté d’écrire tout ce qu’on veux..
    pour la ministre on rajoute seulement une chose..l’être humains sur terre n’a guère le choix. entre le christianisme le judaïsme et l’islam faut choisir..les berbères ont choisi..”on veut celuilà en désignant ..Mohamed slahalou 3alihi wassalam..car il nous ressemble..on est comme lui des miséricordieux”

    on va clore le débat sur la religiosité du peuple algérien..il a fait son choix point final

    sahha ftourkoum et bravo Dr raffas inchalah on vous souhaitera la réalisation d’autre ouvrage

  3. bravo Dr Reffas, je l’avoue ce n’est pas facile de terminer un livre après la 50iemme pages..comme on dit une fois qu’on terminé 1 on fera 10..
    bonne continuation et ce qui nous manque aussi ici a bel abbes
    c’est une maison d’édition. le plus gros travail reste l’établissement des associations qui diffusent les ateliers d’écriture et de dessin…
    les écrivains oublissent souvent une règle ” avant d’écrire un livre faut d’abords former son lecteur”
    sahha ftourkoum et bravo

  4. Salam Monsieur Reffas et bravo!
    Réussir (pour la première fois) à écrire un livre (et à le faire publier surtout) est loin d’être une chose aisée. Je devine tout à fait le parcours du combattant auquel vous avez dû être confronté. Aussi, je tiens à vous féliciter et à vous dire que je partage sincèrement votre joie. Le premier pas (le plus difficile) étant fait, d’autres suivront Inchaallah !
    Saha Ftourek !

  5. mes fèlicitations si Driss;on attend la vente dèdicacèe si possible inchallah:à d’autres ouvrages!

  6. Mr Reffas salam…! Sincères félicitations suite à la parution de votre premier livre qui a certes mis beaucoup de temps pour voir le jour, mais ne dit-on pas chez nous que “Echghoul El Mlih Ytawal “…….!!!!!
    Bravo pour le titre, cette fois-ci, c’est du Nickel,………. sincèrement, il m’a beaucoup plu……!!
    Vous m’aviez déjà dit dans l’un de vos commentaire que votre ouvrage contenait deux parties. La première évoque une histoire de fiction sur Robba la donatiste tout en respectant les dates et quelques événements……et c’est celle là qui m’intéresse le plus .La deuxième partie intitulée l’arbre de fer concerne des personnages et des événements qui ont marqué la vie contemporaine de votre beau village durant la colonisation……..Cette partie, je la laisse pour les amateurs, même si le titre est très significatif…..”l’arbre de fer” qui traduit, la grandeur, la patience, la colère, la force, la résistance, la lutte, la liberté………….d’un peuple qui a été opprimé…..!

    Vous avez choisi de l’éditer en France S/c d’une meilleure accessibilité et une bonne distribution étant donné que la communauté Européenne qui vivait à Mercier Lacombe était aussi concernée…..Dommage, vos compatriotes seront privés d’avoir accès à ce livre, pour le moment….!!!!! Je n’en dirai pas plus…….!

    Quant à la ministre de la culture, ses réactions sont bien connues ainsi que ses intérêts et ses penchants penchés……..!!!!!

    Dommage, Mr Reffas, même le cercle des amis(es) de Dr Reffas verra peut être le jour en France……..! Car vos amis(es) d’ici, ne pourront que vous dire encore une fois, félicitations…………….. et qu’ils attendent avec impatience le deuxième livre… J’espère qu’on pourra le lire celui là……!

    Bonne chance…….!

    1. Bonjour le Cygne.
      Merci beaucoup.L’ouvrage sera distribué en Algérie inchallah.Aussi, il est en cours de traduction en langue arabe.
      Merci mon Amie.

      1. on veut une vente dèdicacèe,comme ca on aura une empreinte de l’auteur qui notre ami en l’occurence :SAHA FTOURKOUM

  7. salam,Félicitations » est le mot qui convient pour vous congratuler pour votre victoire,votre roman publié.

    On dit qu’un auteur met beaucoup de lui-même dans sa première œuvre, aussi c’est avec un plaisir non dissimulé que je me plongerai dans ta création, c’est-à-dire quand j’aurai entre les mains le livre qui est en le symbole et le fruit.

    Je pense que vous devez être impatient de connaître la réaction du public, et en même temps soulagé d’avoir terminé votre travail.congratulation …..
    saha ftourkoum ou saha shourkoum wa kabala allaho salatkoum (tarawih)chez moi il est encors 19h30mn

  8. Merci si Karim 10 ,merci monsieur Boubakar , merci à mes ami(es), et lecteurs parfois anonymes qui ont cru au modeste travail que j’ai entrepris depuis fort longtemps. Une pieuse pensée aux êtres chers qui ont quitté pas ce bas monde. Merci beaucoup.
    Saha Ftourkoum.

    1. Félicitations Si Reffes Driss pour la sortie du livre.
      Et bravo pour tout le travail que tu as dû fournir, et j’espère de tout cœur que ce 1er livre en appellera d’autres. Bon vent Docteur

      1. Bonjour mon ami Oran31.

        Je vous assure que ce n’est pas facile, surtout lorsqu’il s’agit des événements historiques.Merci beaucoup.

  9. Félicitations mon frère Dr Reffas et Bravo.
    On dit proverbialement chose promise est due. Tu nous devais bien ça ! Tes engagements intellectuels, tes idées et ton combat pour la culture et la préservation du patrimoine du terroir .Enfin ! dans un ouvrage. Une très bonne nouvelle.
    Cette parution peut vous remplir d’une certaine fierté car elle est, je le sais, le couronnement d’un travail de réflexion et de recherche assidues. J’espère que cette publication sera suivie de nombreuses autres car d’une part, je trouve important que vos travaux puissent être diffusés et connus par le plus de personnes possible et d’autre part, c’est une reconnaissance bien méritée de vos efforts.

    Je suis sûre que ce livre recueillera tout le succès qu’il mérite.
    Salutations sincères.

  10. Bienvenu ce livre de notre camarade Dr Driss Reffas intitulé “De Robba à l’arbre de fer,j’écris mon nom” et qui jette un peu de lumière sur ces écrivains résidant en Algérie et édités en France…
    Bravo Si Driss !

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