Une moyenne d’un bébé victime d’abandon tous les cinq jours SIDI-BEL-ABBÈS :CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE DE L’ENFANCE

Près d’une centaine d’enfants (soit abandonnés dans l’anonymat ou remis aux services compétents) victimes d’abandon de la part de leurs mères biologiques depuis janvier 2010 ont été pris en charge par la DAS (Direction de l’action sociale) de Sidi-Bel-Abbès et placés dans des familles d’accueil dans le cadre de la kafala. Durant l’année 2010, 64 nouveau-nés, dont 41 garçons et 23 filles, ont été confiés à des familles de Sidi-Bel-Abbès alors que cinq d’entre eux ont été placés dans des familles résidant à l’étranger. Depuis janvier 2011, soit au terme de ces cinq derniers mois, 26 autres bébés, 10 garçons et 16 filles, ont fait l’objet de kafala de la part de couples ou de femmes désireux d’adopter un enfant alors qu’une fille a été placée à l’étranger. Si l’on se réfère à ces chiffres, la triste réalité est qu’un bébé est victime d’abandon tous les 5 jours, sans parler des infanticides. Un constat qui a fait réagir les services et les associations en charge de la protection de l’enfance afin d’éviter ces naissances non désirées et l’abandon d’enfants nés sous X. Le geste d’abandon est souvent lourd de conséquences. Des années plus tard, lorsque l’enfant, en âge de savoir, est confronté à l’amère réalité de l’abandon, il subit un traumatisme difficile à surmonter sans parler du douloureux parcours du combattant et dans lequel, il s’engage pour retrouver ses origines. Du même coup, la famille adoptante est souvent bouleversée par l’attitude de « leur enfant » qui, dans certains cas, peut la rejeter. Un cas parmi tant d’autres, celui de Djamel, appelons-le ainsi, à qui la mère adoptante a tout fait pour lui faire croire qu’elle était sa mère biologique. A l’âge de 26 ans, il apprend, au cours d’une querelle avec sa sœur, qu’il était un enfant abandonné et qu’il ferait mieux de chercher à connaître son vrai nom. Djamel s’est mis à hair sa mère, lui reprochant de lui avoir caché ses origines. Cette mère s’entêta dans sa première version et refusa de lui livrer le moindre indice sur sa naissance, de peur de le perdre. Elle mourut dernièrement appelant dans son agonie « Djamel » qui refusa de la voir sur son lit de mort après trois années de rupture avec elle. Selon le premier responsable de la DAS de Sidi-Bel-Abbès, la solution à ce genre de problème réside dans la sensibilisation des adolescents et même plus tard au niveau des lycées et de l’université avec des cours d’éducation sexuelle pour mettre en garde contre les risques de grossesse et ses lourdes conséquences. 24 bus de plus au parc du transport scolaire 24 autres bus vont être, d’ici jeudi prochain, attribués au parc du transport scolaire, et ce, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’enfance. Ces bus viennent s’ajouter au 28 autres attribués durant l’année 2010. Par ailleurs, la DAS de Sidi-Bel-Abbès, avec la collaboration du mouvement associatif, a, pour la même occasion, organisé des sorties aérées au lac de Sidi Mohamed Benali, au profit des enfants des crèches, des centres spécialisés, dans la matinée du 1er juin alors que dans l’après-midi, c’est une kermesse qui a été organisée au niveau du centre des sourds-muets de Haï Houria, dans le chef-lieu de wilaya.
A M
Le Soir d’Algérie