Artémis, la fusée sol-sol

Que les Américanophiles ne pleurent pas. Elle volera leur fusée. Et l’astronaute français tout mignon qui piaffe d’impatience finira peut-être un jour par avoir un strapontin lors d’une très lointaine mission vers la Lune.

En attendant, elle est plantée là, des centaines de milliers de fans autour bardés de leurs appareils photos et de leurs caméras commencent à s’impatienter.

Je ne parle pas de tous les amoureux de l’Amérique, chauffés à blanc par les médias aux ordres qui attendent eux aussi que l’affaire ne finisse pas en eau de boudin au large de Cap Canaveral ou de pétard mouillé.

Le problème n’est pas que l’Amérique (avec derrière elle tous les larbins d’Amérique, d’Europe et d’Océanie) parvienne ou non à faire voler ce truc (du nom de la sœur jumelle d’Apollo). On sait que même s’ils en font un feu d’artifice, ils finiront par en faire financer et lancer un autre un peu plus tard. L’Amérique est une pompe à fric qui recycle toute l’épargne de ses supplétifs.

Le problème c’est l’art consommé de l’amnésie de ces machines démocratiquement dictatoriales qui privent le monde d’informations.

Je m’explique.

1.- Autour de la Terre il y a une station spatiale chinoise qui tourne sans que personne ne se préoccupe de savoir et de rendre compte de ce que font les Chinois. Et ils en font des choses.

Informations : les États-Unis ont exclus les Chinois de l’ISS croyant les écarter de la « conquête » spatiale.

Résultat : La Chine grille les étapes à grande vitesse. Elle se dote de sa propre station en réalisant des prouesses (les RDV orbitales par exemple) en un temps que les Américains -et plus tôt les Russes- ont mis infiniment plus de temps à réaliser. Autre exemple, ils ont, en une seule mission réalisée sur Mars des opérations que les Américains ont effectuées en plusieurs missions compliquées et laborieuses que toute la planète occidentale a acclamé et applaudi.

Les Chinois sont toujours sur Mars, mais personne n’en parle.

Ils viennent ce vendredi de réaliser une sortie extravéhiculaire de plusieurs heures et de cela non plus personne ne pipe mot. Bientôt, ils recevront le dernier élément de leur station.

Par ailleurs, la Russie a décidé de se retirer de l’ISS et vont construire à la fois leur propre station en orbite basse et une autre autour de la Lune.

Tout cela n’existe pas pour les Nord-Américains et pour les Européens qui leur servent de sous-traitants.

2ème exemple. La guerre en Ukraine ne fait plus recette.

De nombreuses personnalités ont contesté l’alignement de leur pays sur Washington. Systématiquement, tous ceux qui expriment le moindre doute, la moindre interrogation, le moindre écart… est flingué et laissé pour médiatiquement mort.

Exemple, J.-P. Raffarin en juin dernier a fait part de son dissentiment. Depuis, ils l’ont fait taire.

Il y a deux jours Ségolène Royale a donné un coup de pied dans la fourmilière et a accusé l’Ukraine de manipulations et d’intox. Elle a été mise au pilori mais elle s’est défendue.

Depuis, black out complet.

Aujourd’hui, c’est le comble. Peut-être l’événement le plus grave depuis février dernier.

Une manifestation monstre à Prague contre l’OTAN et contre la politique européenne contre la Russie. Je vous joins une dépêche de Reuters plus bas.

L’Europe est frappée au cœur : car c’est la République tchèque qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne.

Conséquence : pas un mot de cet événement dans la sphère politico-médiatique européenne.

C’est dire à quel niveau se situent les démocraties totalitaires européennes qui passent leur temps à donner des leçons de libertés aux autres nations du monde.

J’ai attrapé par hasard un propos incroyable sur France culture dans l’émission pilotée par la copine de B. Kouchner entre 11h et midi. Je vous retranscris le verbatim de cet échange.

Constatant l’inefficacité des sanctions contre la Russie, aussi bien sur le plan économique que géopolitique -la Russie n’est pas isolée du reste du monde-, Robin Niblett (Ancien directeur du think tank Chatham House) déclare sur France culture, que le but principal des sanctions n’est pas d’affaiblir Moscou, mais de couper les Européens de la Russie.

Robin Niblett : « Il n’y a que 39 à 40 pays qui sanctionnent la Russie dans le monde. »

« Les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine ne veulent pas participer à la nouvelle guerre froide entreprise par les pays Occidentaux. L’Inde augmente ses importations de Russie et participe à des manoeuvres militaire avec la Chine en Russie. La Russie est en position assez forte sur le plan économique. »

– Christine Ockrent sans voix interroge : « Cela veut-il dire que les sanctions ne marchent pas ? »

– Robin Niblett : « Les sanctions ont un autre but. Elles n’ont pas but de changer la position de Poutine, ni de provoquer un changement politique en Russie. Les sanctions sont une manière pour nous de couper notre dépendance de la Russie. Le succès [des sanctions] n’est pas de changer la position russe, c’est plutôt changer notre position et de ce point de vue les sanctions marchent très bien. »

Tout le monde le savait, mais c’est mieux quand les Occidentaux le reconnaissent publiquement.

Ainsi, toute cette opération vise non pas isoler ou à casser la Russie (ce dont je doute car c’est un gâteau avec la Chine menaçant l’hégémonie yankee dans le monde), mais à ramener l’Union Européenne sous strict contrôle US.

Question : les sanctions ont-elles réussi ? Bien sûr, il suffit de voir l’état de prospérité, de paix et de sérénité de l’Europe.

Question : ils étaient où les Européens le jour de la distribution de cojones ?

Djeha, S. 03 septembre 2022

Vaste manifestation à Prague contre l’inflation, l’UE et l’Otan

Reuters le S. 03.09.2022 à 18h44PRAGUE (Reuters) – Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans le centre de Prague pour protester contre la hausse des prix de l’énergie mais aussi contre l’Union européenne et l’Otan.

La manifestation a été organisée à l’appel d’une coalition hétéroclite allant de l’extrême droite au Parti communiste, avec pour mots d’ordre une exigence de neutralité militaire pour la République tchèque et la conclusion de contrats d’approvisionnements directs avec les pays fournisseurs de gaz, y compris la Russie.

La police a estimé le nombre de manifestants à environ 70.000 en milieu d’après-midi.

L’objectif de notre manifestation est de réclamer du changement, essentiellement pour résoudre le problème du prix de l’énergie, en particulier de l’électricité et du gaz, qui va détruire notre économie cet automne“, a dit l’un des organisateurs de ce rassemblement, Jiri Havel, cité par le site d’information iDNES.cz.

Ukraine. Ségolène Royal met en doute les possibles crimes de guerre, Olivier Faure s’insurge

Ouest-France, avec AFP, le J. 01/09/2022 à 22h56

Sur le plateau de « BFMTV », Ségolène Royal a ce jeudi 1er septembre 2022, émit des doutes sur l’existence réelle de certains possibles crimes de guerre perpétrés par les troupes russes en Ukraine. Propos qui ont fait vivement réagir Olivier Faure, le premier secrétaire du parti socialiste.

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure a dénoncé jeudi soir sur Twitter les propos de l’ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, qui a mis en doute les crimes de guerre en Ukraine, affirmant qu’il s’agissait d’une « propagande » de Volodymyr Zelensky.

Dénonçant « une propagande de guerre par la peur » de la part du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Ségolène Royal a notamment mis en doute, sur BFMTV la réalité de « la maternité bombardée » dans le sud-est de l’Ukraine en mars. Selon elle, « vous pensez bien que s’il y avait la moindre victime, le moindre bébé avec du sang, à l’heure des téléphones portables on les aurait eues (les images)… ».

Selon elle, « il a utilisé ça » pour interrompre le processus de paix.

Elle a aussi mis en doute le massacre de Boutcha ou « le récit de viol d’enfant pendant sept heures sous les yeux des parents ». « C’est monstrueux d’aller diffuser des choses comme ça uniquement pour interrompre le processus de paix », a-t-elle affirmé.

Artemis : la NASA de retour vers la Lune, l’Europe sur un strapontin

Michel Cabirol, La Tribune 29 Août 2022, 5:00

 La mission Artemis 1 de la NASA, dont le décollage est prévu lundi à 14h33, doit durer 42 jours au total. Ce voyage vers la Lune, auquel participe en tant que partenaire de la NASA l’Europe (ESA), s’effectuera sans aucun astronaute à bord.

Lundi, le monde va à nouveau retenir son souffle même si bien évidemment la nouvelle mission (Artemis 1) de la NASA vers la Lune ne procurera pas les mêmes frissons que la mission Apollo 11 en juillet 1969. Mais quand le lanceur SLS (Space Launch System), qui n’emporte pas d’astronautes cette fois-ci, s’élancera vers la Lune à 14h33 ce lundi (heure de Paris) près de 50 ans après la dernière mission Apollo (Apollo 17), il y aura quelques battements de cœur qui pourraient s’accélérer, y compris chez les Européens. Car l’Agence spatiale européenne (ESA) est partenaire de la NASA sur Artemis, dont le coût du programme s’élève au total à 35 milliards de dollars. D’ailleurs, le logo de l’ESA est bien visible sur le lanceur développé par Boeing, juste en dessous de celui de la NASA.

Une coopération clé, mais qui reste un strapontin

Pour l’Europe, c’est le jour de gloire. Certes sur un strapontin, elle part à la conquête de la Lune en coopération avec la NASA. « A chaque fois que la NASA ira vers la Lune et sur la Lune, ce sera avec l’Europe », qui fournit l’ESM (13 tonnes), « l’un des éléments critiques » de la mission, constate le responsable de la stratégie à l’ESA, Didier Schmitt. Ce programme est un « challenge excitant au quotidien, souligne Antoine Alouani, responsable du système propulsion pour le compte d’Airbus Space. Il démontre que pour l’industrie européenne est capable de réaliser des grands programmes. Nous sommes bien plus que des sparring-partners : on produit, on teste et on livre un élément qui est complètement critique sur l’ensemble de la mission. Si nous échouons à réaliser notre mission, en fait, il n’y a pas de mission ». Parmi les principaux groupes partenaires européens travaillant sur l’ESM, outre Airbus Space en tant que maître d’oeuvre dont le centre de compétence des vols habités et vaisseaux spatiaux est basé à Brême, figurent ArianeGroup, Thales Alenia Space en Italie et en Belgique, le groupe suisse Ruag (via sa filiale Beyond Gravity) et les filiales d’Airbus aux Pays-Bas (Space Netherlands) et en Espagne (Crisa).

Le coût de développement et de construction du premier ESM s’élève à 650 millions d’euros. Le budget total consacré aux six premiers ESM commandés par la NASA s’élève à 2,1 milliards d’euros, ont indiqué des responsables de l’ESA mardi. C’est peu, trop peu comme ambition. L’Europe doit avoir cette ambition du vol habité, elle doit avoir cette volonté de devenir une puissance, qui compte dans l’exploration spatiale, à commencer par des missions vers et sur la Lune, et plus loin vers Mars. L’Europe a-t-elle une ambition spatiale de nature politique que celle qui prévaut aujourd’hui ? On en est loin, très loin, à des années-lumière…