L’histoire de la «main étrangère» est souvent agitée devant les revendications des citoyens par les pouvoirs en place dans les Pays réputés plus ou moins autocrates. Si dans le passé, le recours au « complot ourdi par l’impérialisme » était une arme assez efficace pour mobiliser les «masses laborieuses » ce concept a commencé à devenir désuet depuis surtout l’anéantissement du mur de Berlin et la dislocation du bloc « Est» Mais la chute du Mur de Berlin a induit une autre lutte de récupération de régions stratégiques aux dépens de l’ex-URSS réduite à la Russie et l’infiltration des nouvelles républiques nées dans la région des Balkans, a remis au goût du jour, les «complots» Ainsi, des étranges officines, s’appuyant sur des réseaux sociaux, stimulent et alimentent des « contestations populaires » en Pologne, Roumanie, Croatie, Serbie, Bosnie. L’expérience s’étant avérée fructueuse, elle s’étale aux Pays Arabes réputées toutes républiques soit bananières, soit dictatoriales. D’abord, la Tunisie, ensuite l’Égypte et la Libye pour enfin détruire complètement la Syrie passant par le Yemen et Bahrein. Si l’UE et les USA pilotaient directement les « révolutions » des Pays des Balkans, le Qatar hérita de celui des Pays Arabes, tenant compte de la disponibilité du nerf de la guerre. Mais il se trouve que des Pays résistent – de par leurs traditions socioculturelles – à cette entreprise. C’est le cas de la Syrie d’abord, mais qui a été poussée à l’autodestruction et à un degré moindre la Libye qui plonge dans la situation de « non-Etat » Mais il y a aussi l’Algérie. L’Algérie a vécu plusieurs tentatives depuis la première scène du scénario tournée avec succès en Tunisie. D’abord la tentative de récupération des émeutes de janvier 2010 où on a eu même droit à des scènes d’émeutes avec le fameux slogan «le peuple veut la fin du système» tournées par El Jazeera à Oujda pour les faire passer comme du direct d’une ville d’Algérie. Puis il y eut Tinguentourine, les évènements de Ghardaïa qui s’éternisent à force d’être manipulés. Je me suis permis de « tancer” quelque peu, de jeunes Mozabites rencontrés, ils m’ont clairement répondu : « Tu n’as rien compris ! Nous ne sommes pour rien. Les gens qui font cela viennent d’ailleurs! Notre pacifisme est légendaire !» Voyant que toutes les tentatives étaient vaines, les commanditaires alliés avec des Harkis de nouvelle gamme, redoublent d’effort, ne voulant absolument pas perdre l’occasion des élections présidentielles. Au-delà, cela deviendrait quasi-impossible. C’est ainsi qu’on fit appel à un « célèbre » blogueur, celui-là même qui avait annoncé « le décès de Bouteflika » il y a quelques mois, un Camerounais néo-colonisé qui se fait appeler « Allain Jules » La dernière trouvaille de cet énergumène n’est rien d’autre qu’un supposé scoop sur un «complot» ourdi par Tewfik contre le Président en collaboration avec le Qatar et l’Ex-FIS, pour faire passer Benflis, censé être son «ami». « Nous entrons dans les méandres d’un labyrinthe assez structuré où, finalement, tous les chemins se retrouvent et gravitent autour d’un homme, certainement le plus informé d’Algérie et le plus puissant malgré la réforme des services de sécurité, le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), survenue récemment, le général Toufik. Le général Toufik, l’homme invisible dont on ne connaît que cette image, et dont nous avons récupéré un portrait en galante compagnie et que nous diffuserons ultérieurement, est le symbole même de la puissance. Le Qatar, bourreau du monde arabo-musulman, veut déstabiliser l’Algérie et pour cela, s’appuie sur le sempiternel FIS tout en nouant des rapports incestueux avec le général Toufik, le poussant à la trahison… » C’est ainsi que notre Africain de service, introduit son article avant de poursuivre : « Abassi Madani a reçu des émissaires d’Alger lui demandant de tourner la page FIS et de mener une campagne médiatique hostile à l’encontre du président Abdelaziz Bouteflika, de l’armée algérienne et de son haut commandement. Selon nos sources, ces émissaires venaient de la part du général Toufik. Ce dernier, à la tête des renseignements depuis plus de 40 ans a fait savoir à Abassi Madani qu’il était étranger à tous les déboires qui lui sont arrivés en Algérie. Il a accusé nommément les sieurs Mohamed Lammari et Ismael Lammari, deux généraux, arguant que, lui, il défendait sa cause. Cette démarche est-elle une vision lointaine d’un changement réel car le président Bouteflika peut perdre l’élection ? Probablement. Toujours est-il que le général Toufik a noué des alliances contre-nature et qui prêtent à confusion. Il a assuré à Abassi Madani un retour par la grande porte et donc triomphal en Algérie, s’il remettait en marche ses réseaux du FIS en mobilisant son électorat en faveur de son candidat: Ali Benflis, l’ancien premier ministre du président Bouteflika. » A lire ceci, on s’attend surement à des révélations fracassantes sur Tewfik, l’Emir du Qatar et les manœuvres entreprises. Que nenni ! Rien. La suite de l’article n’est qu’inepties saupoudrées de sous-titres chocs, sans rapport avec le contenu d’insanités. Le reste n’est que description d’un homme dépravé, qui a passé sa vie dans les cabarets et qui ne connait que le sexe. Le respect que je voue aux lecteurs m’empêche de transcrire les obscénités relatées par cet individu sans scrupules, sur un Officier Supérieur de l’ANP ! Il était supposé s’être déplacé au Qatar et en Algérie pour «récupérer des documents » étayant ses assertions. Mais, nous n’avons vu aucun! N’était-ce la situation particulière que traverse l’Algérie, je n’aurais fait aucun cas de ce torchon plus infect que les égouts d’Abidjan, mais le risque m’interpelle surtout depuis que la campagne électorale a traversé à sa fin, des errements dangereux et pouvant alimenter les adeptes de la déstabilisation. L’enjeu est énorme et le risque est grand. Il est grand de par la situation aux frontières (Lybie, Mali, Tunisie) la relation stressante avec la Monarchie voisine et son Mekhzen outrageusement hostile à notre Pays et la particularité du moment caractérisé par les élections présidentielles. Depuis longtemps, les manipulés du Qatar tablent sur l’évènement pour en faire le déclic du « printemps algérien » Il suffirait juste d’une remise en cause des résultats des élections et une intelligente manipulation des contestataires pour basculer dans le chaos. Nous entendons déjà ici et là, des déclarations dangereuses, telles « le Peuple descendra dans la rue.” Il est important que les candidats gardent la maturité dont ils ont fait preuve jusqu’à présent dans l’intérêt suprême de la Nation. Ils sont six à briguer la Magistrature suprême, un seul passera. Quel qu’il soit, le Pays doit garder sa sérénité. Une démocratie authentique ça se gagne. Pour cela, elle a besoin d’une culture nouvelle. Pour cela, il faut du temps. Il aura fallu des lustres pour la construire dans les Pays occidentaux, ne brûlons pas les étapes. Et surtout ne détruisons pas les acquis, qui sont déjà très importants. Quant à ALLAIN Jules et autres NANA, qu’ils continuent à nager dans les égouts d’Abidjan. C’est le meilleur espace qui leur convient. Nous, on les méprise. Tout simplement. djillali@bel-abbes.info