Des ordures ménagères s’amoncelant à perte de vue, une piste d’atterrissage rognée sur une bonne dizaine de mètres «pour cause d’utilité publique»,des infrastructures livrées à l’usure du temps…
Le fameux aérodrome de Sidi Bel-Abbès dit de “L’ALAT”, victime de l’irresponsabilité et de l’incivisme des hommes, renvoyait
jusque-là une image d’abandon et de désolation quitranchait avec celle des années 60 et 70 quand il s’imposait comme le meilleur centre d’Algérie en formation aéronautique et suscitait alors de réelles vocations chez un grand nombre de pilotes civils et militaires qui ont débuté leurs carrières dans son giron. Cette situation d’extrême abandon de cet ouvrage aéroportuaire, qui a fait jadis la fierté de la capitale de la Mekerra, a fini par faire réagir un grand nombre de bel-abbésiens qui se sont décidés à intervenir au plus vite pour la réhabilitation du site en répondant en masse à l’appel de l’association ‘Albatros’ en charge de l’aéro-club local. Des employés de l’APC de Sidi Bel Abbès et de la direction de l’environnement, des étudiants de la filière aéronautique de l’université Djillali Liabès et d’anciens aviateurs se sont donnés rendez-vous, jeudi dernier, à l’aérodrome pour lancer une vaste opération de nettoyage et mobiliser, pour ce faire, de gros engins de travaux publics mis à leur disposition par une entreprise privée du BTPH.Les travaux entrepris surles lieux ont pris toute la journée et doivent reprendre le jeudi prochain avec le même groupe de volontaires et d’autres moyens en vue de la réhabilitation des infrastructures dans leur ensemble. Il faut rappeler que l’association ‘Albatros’ a procédé, ces dernières semaines, au renouvellement partiel de son bureau qui lui a permis d’intégrer trois jeunes membres très dynamiques et d’envisager ainsi, grâce à sa nouvelle composante, une série de mesures d’urgence à entreprendre pour la sauvegarde du site et la relance de l’activité aéronautique. Il reste à espérer que les services de tutelle, locaux et centraux, prennent désormais en charge le financement des gros travaux toujours en souffrance portant notamment sur l’aménagement des infrastructures de base (réfection des hangars, taxiways, tour de contrôle parking, aires de jeux, balisage de la piste principale d’atterrissage,pose d’une clôture…), ainsi que l’acquisition éventuelle des équipements de soutien (aéronefs, installation d’un réseau radioélectrique, dotation en équipement didactique…) et l’affectation de personnels d’encadrement et de sécurité…
A. Abbad
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