LE CERCLE DES AMIS D’ASSIA DJEBAR SUR LES BORDS DE LA MEKERRA

                                                           Par Mohamed Senni.

Aujourd’hui, samedi 11 mai 2013, s’est tenue, à l’hôtel Béni Tala de Sidi-Bel-Abbès, une rencoamel cherouatintre organisée par BAI avec le Cercle des Amis d’Assia Djebar représenté par sa présidente, notre compatriote, Amel Chaouati, psychologue et Madame Anne-Marie Carthé, plasticienne, native de Sidi-Bel-Abbès et habitant à Pau dans le Béarn.

Dans une salle mise gracieusement par la Direction de l’hôtel Beni Tala à la disposition des participants, environ soixante invités et responsables de BAI prirent place venus d’Oran, de Mostaganem, de Sig et Tlemcen ayant tous en dénominateur commun entre eux : la culture dans son acception la plus noble me rappelant qu’un jour, juste après sa nomination comme Ministre de la Culture, le regretté  penseur, philosophe, véritable bibliothèque universelle ambulante, le Professeur Abdelmadjid Méziane me reçut comme il devait le faire pendant plus d’une décennie. Je lui posai alors cette question : « Anne_Marie_CartheSi Abdelmadjid, si l’on devait imposer un slogan pour chaque Ministre investi pour un portefeuille, quel est celui que vous choisirez pour le vôtre ? ». Sans réfléchir une seconde il me répondit : « Dé-folkloriser la Culture ». Tout était dit.

Des journalistes, des médecins, des pharmaciens, des ténors du barreau, des professeurs universitaires,  des  doyens, des chercheurs, d’anciens hauts responsables, la Présidente de la Fondation Mohamed Dib, Madame Sabiha Benmansour, des énarques émérites, Monsieur Ali Ghozali, une dizaine d’étudiants en mastères langue française dont l’intérêt fut si évident que tout un chacun vit en eux une lueur d’espoir. Leur point commun, à ne point douter, est la sensualité que dégage le livre quand ils le tiennent en main. La communion spirituelle était de mise. Tous la désiraient de leurs vœux et nous pensons quforum_BAI 1’ils l’ont trouvée.

Cette rencontre, si elle a pu connaître ses joutes, c’est grâce à la contribution de l’hôtel Béni Tala et au soutien de deux enfants de la ville qui ont souhaité garder l’anonymat conformément à l’enseignement de notre Prophète relatif aux dons. A tous nous exprimons notre grande reconnaissance.

Après une courte intervention de notre ami Djilali Cherrid, c’était au tour de votre serviteur de prononcer quelques mots de bienvenue s’inscrivant dans le sujet suite à quoi la parole fut  donnée à Monsieur Brahim ZEDDOUR, venu spécialement de Tunis qui fit une intervention ayant pour titre : « Assia Djebar, l’écouteuse du silence ». Consultant de haut niveau ceci ne l’empêche pas de s’intéresser, entre autres matières, à la littérature universelle en général et africaine en particulier. Le texte de son intervention sera publié sous forme d’article à audience_forum_BAIpart.

Et la parole fut donnée à Madame Amel Chaouati, Présidente du Cercle des Amis d’Assia Djebar, qui fit la genèse de ce cercle, avant de s’attaquer à tout ce qui concerne notre grande auteure, sa notoriété, ses écrits et les thèmes qu’elle y traite. Après une pause café, ce fut au tour de Madame Anne-Marie Carthé de prendre la parole pour expliquer ses ouvrages artistiques liés aux œuvres non seulement de Assia Djebar mais même à d’autres auteurs algériens. Puis elle lut quatre poèmes dédiés à notre grande icône  visant chacun un titre de livre. Un autre, écrit sur un livre de Madame Meïssa Bey, fut également  lu.

Alors intervinrent les débats et quels débats ! La parole fut donnée à Madame  Khadidja Benammar, brillante  professeure de Français à l’Université de Mostaganem, suivie par MadameAudience_forum3 Benmansour Sabiha, de l’Université de Tlemcen qui n’est plus à présenter, puis par Le Professeur Mellak Djilali de l’UDL, Le Docteur Karim Ould El Enbyya,  Brahim Zeddour et Sahla Sid-Ahmed (de La Voix de l’Oranie). Jamais de mémoire de Belabbésiens, la barre n’a été levée si haut. Les arguments étalés par les uns et les autres l’ont tous été dans une clarté scintillante tenant tous les invités, suspendus aux lèvres des intervenants, en haleine. Avant de laisser la dernière question au professeur Mellak Djilali qui était apparemment sur son terrain de prédilection, un journaliste s’exprima d’une voix résolue et désarçonna toute la salle. S’adressant à nos deux invitées, il lâche d’une voix caverneuse : ” Mesdames, je n’ai jamais lu d’auteurs femmes. Je vais m’y mettre avec Assia Djebar.”

La séance fut levée et les invités venus de l’extérieur de Sidi-Bel-Abbès conviés à un repas. Le ton est désormais donné; alors que la tradition s’installe.

Nous aurons l’occasion de revenir sur le sujet.

VERSION IMPRIMÉE DE L’ALLOCUTION

11 thoughts on “LE CERCLE DES AMIS D’ASSIA DJEBAR SUR LES BORDS DE LA MEKERRA

  1. Mes remerciements à Mr Senni pour ses termes perforants à l’égard de mon intervention .J’aurais souhaité me réserver en évitant de telles jugements de la part d’une personne que je croyais à la hauteur du respect que je lui devais et j’aurais évité d’intervenir si je savais que j’allais désarçonner Mr Senni avec ma voix caverneuse.On peut être intellectuel et afficher un déficit de doigté .A l’exception de cette déconvenue ,Je remercie l’équipe de BAI pour l’invitation qui m’a permis de découvrir bien des connaissances sur cette grande dame de la littérature. Ce n’est nullement un complexe pour moi d’ignorer l’œuvre d’une écrivaine ,le plus grand complexe à mon sens c’est d’insulter les gens du haut de son arrogance.Mr Senni ! Le journaliste que vous avez insulté vous remercie et vous respecte seulement pour votre age.

  2. Très belle initiative et une performance à renouveler.
    Je dirai que c’est ce genre de culture qu’il faudrait semer et cultiver pour que les nôtres puisse se nourrir afin de développer leur mental et enrichir leurs neurones et non pas se goinfrer de la culture agraire et maraichères dont ils se goinfrent pour développer leur bide et montrer leur bedaine qui pour eux est un signe de richesse .
    Pourquoi n’existe-t-il pas chez nous un club ou un cercle culturelle pour le développement et l’enrichissement positif des mentalités sachant qu’à SBA grouillent des plumes et des écrivains que je découvre ça et là pourquoi avoir tant attendu pour faire rencontrer des personnes avec ce club des amis d’Assia Djebbar ?
    Merci pour votre travail et pour votre attachement à vouloir enrichir cette culture intellectuelle et non la culture maraichère comme se n’aimait à me le répéter mon défunt père qu’il repose en paix :–( il me disait lis et intéresses -toi à ce qui peut t’enrichir l’esprit afin de ne pas mourir idiot).
    Amicalement………..adil

  3. J’adore le titre “”””sur les bords de la mekerra”…..aux senteurs exotiques ,au décors plasticien ,aux oeuvres d’arts abstraits faites de monticules de détritus qui font la beauté du lieu ,aux déversements des eaux insalubres qui ajoutent une touche gris foncé ,au tableau idylique de la mekerra ….

    1. Monsieur chot je commence a avoir des soucis a cause de votre absence , heureux de vous lire , il faut que les eaux usée soient dirigée vers une station d’épuration au lieu d’étre jeter a la makerra , il faut que les citoyens et les élues bougent , et créer une association pour la sauvegarde de la mekerra .

      1. fric à Badissie
        Merci mon ami ,pour votre inquiètude ,j’ai souvent croisé le clavier avec vous ,dès fois je suis d’accord ,d’autres il y a des divergences ,mais j’ai beaucoup d’estime pour vous car vous avez un grand coeur ..vous dites ce que vous pensez ….je le sais ……je suis bloqué ,car “mes commentaires sont en attente de validation “….dès fois ils passent pas du tout ….’j’étais et je suis sous haute surveillance ,dans le site que vous savez ….les raisons je l’ignore ..à mon age subir des humiliations ,alors que juste j’avais un peu de nostalgie avec les ouled bleds ,je ne l’oublierais jamais de ma vie jusqu”a ma mort …..ALLAH EST GRAND

        1. monsieur chot ont a besoin de vous car vos commentaires sont bénéfique , et je suis sincères , depuis vos commentaires sur la mekerra je commence a réfléchir sue ce problème et vous avez raison , il faut trouver une solution , je passe souvent a coté de la mekkera est c’est décevant de voir une pollution pareille en plein centre ville , une association pour rendre la mekerra comme avant et vous serez le président , car vous avez eu la chance de voir la mekkera limpide , pas comme moi car je suis née après 62 , personne ne peut vous humilier car ces sites sont la propriété de tout les bélabesiens ou qu’il soient sur cette terre , et ont le droit de participer a tout les sites de bel abbés , moi meme quand j’ai participer sur ce site j’étais attaquer par un commentateur ,mais je suis libre de commenter sur n’importe quelle site bref commenter sur tout les sites et ne baisser pas les bras , et je souhaite votre retour a bel abbés prochainement et vous mener votre combat pour sauver la mekkara mes amitiés mon frère .

  4. Monsieur ahmed Khiat de vous retrouver sur ce site cheikh , je serais heureux de vous rencontrer , et vous serez mon identité , mes amitiés

  5. Bonsoir,
    Absolument. Cette rencontre culturelle : c’était une réussite totale pour trois raisons au moins.
    Tout d’abord, de part sa composition multiple d’invités d’outre mer :Amel Chaouati une psychologue passionnée d’Assia Djebar et Anne –Marie Carthé une plasticienne reconnue (Née à sba) .En outre d’autres n’ont pas hésiter à venir de tous azimuts.
    C’est donc vrai cette citation qui dit : « Qu’on on a une passion on aime la partager ».Une occasion en or de « rencontre »pour tisser le maximum de liens forts à fil d’Ariane. Ravi de vous rencontrer Mr Khiyat,Zedour,Benmansour…et notre sage Dr Mellak.
    En second lieu la diversité des acteurs en présence, de disciplines divers (Littérature, Histoire, Anthropologie,Psycologie,Sociologie,Philosophie,Peintre,Plasticienne,Poétesse,Traducteur…et Ecrivains et Spécialistes de la Mémoire et bien de gens SIMPLES) en présence de Personnalités de Sciences & Culture et journalistes assidus de quotidiens Nationaux notamment notre frère Bousmaha du journal Liberté ,Mr Sahla,Mr Benkhlouf et autres. Cela a conduit à un débat de positions divergentes entre lesquelles de nouveaux points de vue se sont dépliés.
    Enfin et surtout, le Spécial Assia Djebar un « hommage Bél-abbésien » à ce cri de femme qui prolonge le silence du temps.
    Ce spécial « Assia Djebar » a donc permit AUX ETUDIANTS INVITES (Mastère et Doctorants) de l’Université Djilali LIABES d’apprécier leurs connaissances en présence de leurs Enseignants(es) ce qui est extraordinaire !
    Cette nouvelle INVITATION à dimension culturelle in Hôtel Béni-Tala : Pour un coup d’essai ce fut un coup de maitre !
    Bravo Djillali C et Bonne continuation. Bravo aussi pour les « discrets ».
    Bravo ! Mr Senni .Il faut reconnaitre aussi que votre brève présentation a résumé a elle seule la place de BAI dans l’espace culturelle d’une ville renommée par son publipostage de Petit Paris.
    Merci à toutes et à tous.

  6. Je tiens à remercier mon ami Si Mohamed Senni pour l’invitation à cette rencontre que j’ai bien appréciée. J’y ai appris beaucoup de choses et je suis content d’y avoir rencontré des intellectuels, tels mon ami D. Mellak Djilali; D. Karim Ould Nbia que je connaissais seulement de nom, Mme Benmansour que j’avais perdue de vue depuis une dizaine d’années…
    M. Mohamed Senni, avec sa voix posée et son éloquence, nous a captivés. C’était un vrai régal.
    Mes compliments sincères à tous les Responsables de ‘ Bel Abbès Info. pour cette grande réussite.

Comments are closed.