STATIONS D’ESSENCE: RETOUR A LA NORMALE?

Ces derniers jours et notamment les jours du weekend, il était loisible de constater une grande amélioration dans la distribution du carburant au niveau des stations de service.

Déjà le jeudi soir, habituellement les stations étaient envahies par des chaînes interminables où il n’était point conseillé de se “frotter” à un automobiliste, les nerfs à fleur de  peau, étaient bizarrement aérées. Quelques véhicules s’approvisionnaient dans une ambiance extrêmement calme. C’était ce qu’il fallait pour être bigrement étonné. Les vendredi et samedi, un tour en ville et dans sa périphérie, montrait une image similaire. L’ensemble des stations étaient quasiment vides. Le record était battu par la station Naftal du Rocher où on a pu recenser six véhicules faisant la chaîne, et à une heure de pointe (17h.)  alors que celle de la route d’Oran à hauteur du pont de Sidi-Amar, était étrangement vide.  Est-ce un retour à la normale, ou juste une éclaircie passagère? A quoi est-ce du?

Il est clair que les mesures prises contre les hallabas ont joué un grand rôle. La surveillance des stations, le contrôle de leurs  propriétaires, l’expertise des véhicules et notamment les réservoirs de carburant avec mise en fourrière sont des mesures de nature à décourager le plus téméraire des hallabas. Le plafonnement  du carburant par des arrêtés des Walis de Tlemcen et de Sidi-Bel-Abbès auront été également des mesures salutaires.

“Le malheur des uns faisant le bonheur des autres”, les chaînes interminables ont déménagé de l’autre côté de la frontière. En effet, la presse de la Monarchie voisine fait état d’un pénurie stressante au niveau des stations de service où le carburant ce fait de plus en plus rare, la plupart des stations sont en rupture de stocks dès le début d’après-midi. Il eut même le fourgon de police d’El Hoceima qui est tombé en panne sèche.

Pour ce qui nous concerne, il faut constater que quand l’Etat joue son rôle de régulateur et de défendeur du territoire, les problèmes inéluctablement, se règlent. Il a   fallu attendre que la sécurité et la stabilité du Pays soient réellement menacées par la contrebande du carburant pour que l’Etat enfin réagisse, alors qu’il s’agit d’une opération routinière des responsables, chacun en ce qui le concerne.

Espérons seulement que cette opération reste permanente et ne revête pas -comme d’habitude – le cachet exceptionnel, pour s’atténuer avec le temps et permettre la reprise des “échanges”  carburant contre drogue” et qu’on les considèrent comme un mal nécessaire tant qu’ils ne dépassent pas un seuil admissible.