Décès de l’épouse d’un fervent défenseur de la cause Algérienne:Mme Justrabo

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Nous venons d’apprendre que René Justrabo vient de perdre sa compagne Renée née CLERC à l’age de 97 ans , décédée à Dijon (France), mercredi 2 novembre 2011.Les  obsèques ont eu lieu le 7 novembre 2011. En cette douloureuse circonstance, L’équipe de rédaction de BAI lui présente ainsi qu’à ses enfants leurs sincères condoléances. Rapellons que sa femme lui a accordé un constant soutien dans son combat contre le colonialisme français et pour l’indépendance de l’Algérie quand il était maire de 1948 à 53 de la Ville de Sidi Bel-Abbés, délégué à l’Assemblée algérienne (élu sur une liste du Parti communiste Algérien) et lors de son internement  durant trois ans au camp de Lodi (Alger) pendant la guerre de libération nationale. Notons enfin que bel-abbes.info qui lui a consacré toute une page lors d’une précédente édition que nous reprendrons de sitôt, a été toujours en contact avec ce Maire qui a porté haut le cœur l’Algérie et en particulier la ville de Sidi Bel-Abbes.

Arrestation de l’ancien Maire communiste de Sidi bel Abbès *

René Justrabo, 95 ans, se souvient du jour où on est venu le chercher. C’était le 26 novembre 1956. Ils sont arrivés à l’aube, dans la lumière d’automne qui filtre à travers les volets. Au moment où la ville s’éveille doucement. “Police ! Ouvrez !». Le commissaire du 8ème arrondissement d’Alger a surgi, deux inspecteurs sur les talons, un papier dans la main droite. “Vous êtes bien René Justrabo, né le 15 juin 1917 à Mascara ? Vous êtes en état d’arrestation. Voici votre avis d’assignation à résidence». Il n’y a que quelques mots : “atteinte à la sécurité et à l’ordre public”, signés du Préfet d’Alger. Cela fait plusieurs jours, déjà, que la police et l’armée raflent, les uns après les autres, les anciens membres du Parti communiste algérien (PCA). Suspect d’être trop proche des indépendantistes, il a été dissout en septembre 1955. Alger est devenu une souricière. René Justrabo, 39 ans, ancien maire communiste de Sidi Bel Abbès, sait que son tour va bientôt arriver. Il s’apprête à sauter dans le bus bondé qui le conduit, chaque jour, des hauteurs d’Alger, où il habite, au quartier de Belcourt, où il est instituteur. Mais c’est dans un camion militaire à deux bancs qu’il grimpe finalement. Poussé comme un vulgaire délinquant. Destination : le camp de Lodi. Il y restera enfermé trois ans et demi.

*Patatouète

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