Belle rencontre que celle organisée par la Bibliothèque « Paroles & écritures » ce samedi 1er Mars. A partir de 16H. , la salle commençait à se remplir et le doute s’installer tenant compte des conditikamel daoud 2ons climatiques qui devaient décourager plus d’un.
Ce n’est que plus d’une demi-heure plus tard que Kamel DAOUD, fit son entrée dans la salle, satisfait surement de l’engouement relatif qu’il procurait lui et/ou ses œuvres.
Aujourd’hui, il était là pour son dernier roman « Mersault contre-enquête» et la présentation s’avérait pour l’auteur de « la Fable du nain » l’occasion de vouloir se débarrasser de l’étiquette qui lui fut collée par la critique, celle d’être «Camusien» Il s’en défend même s’il conçoit qu’au début tout écrivain est influencé par des auteurs, avant de créer son propre style. «Je prends tout ce qui positif», « je m’enrichis de tout ce que je découvre, de tout ce que je lis» Influence de Kateb, sur la « Fable du nain » ? « Je l’ai écrit un après-midi, alors que j’étais rédacteur en chef ». S’il y a du Kateb, alors tant mieux.
« Mon but est d’exorciser Camus. Ce dernier a surgi et tout le monde en parle ici et au-delà de la Méditerranée. L’assassin de son livre est devenu héros. Mais personne ne parle de la victime, de l’arabe. Alors, j’ai voulu lui donner la parole; mais comme les morts ne parlent pas, j’ai mandaté son frère»kamel 4
Le débat qui s’ensuivit fut fort animé et l’assistance ne s’est pas privée de mettre encore une fois sur la table ce qu’on pourrait appeler «la problématique Camus » Et c’est avec une grande conviction que K. DAOUD répondait.
Disponible, amène, Kamel DAOUD a révélé une grande partie de sa vie et de sa personnalité en acceptant volontiers de répondre aux questions les plus « osées » même s’il fallait lever le voile sur des pans de sa vie privée.
Entraîné dans le terrain politique, lui qui milite fortement notamment à travers ses chroniques et sur les réseaux sociaux, il se pose lui-même la question de « comment mobiliser l’élite nationale autour des problèmes que vit le Pays » mais pense que le Peuple chez nous a une relation plutôt négative avec l’élite. « Elle est différente dans d’autres Pays, tels l’Egypte et le Maroc » Pour cela, il privilégie le travail de proximité et ce qu’il se fixe comme objectif.kamel 2
Il revendique son droit d’avoir son opinion, y compris dans le religieux. Il milite pour une perception de la pensée philosophique et métaphysique en dehors des barrières, en dehors de la religion. Même pour la religion, il revendique son droit à la réflexion en dehors de la bigoterie.
Mais comment L’école et l’Université Algériennes ont-elles pu produire un Kamel DAOUD, lui qui avait 10 ans lorsque le sinistre a commencé à envahir ces institutions? «Le Français ? Je l’ai appris tout seul, en dehors de l’école. D’ailleurs, j’étais dans la filière scientifique »
Mais, les exceptions cela existe, y compris à l’Université Algérienne.
C’est la première fois où je relève que la vente-dédicace est passée au second plan. Souhaitons seulement que K. DAOUD ne décide pas « de mourir à la place d’un autre »

djillali@bel-abbes.info.