Abdelouahab Nouri à Sidi Bel-Abbès: Priorité à l’AEP et à la préservation de l’environnement

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« L’alimentation en eau potable des populations est une priorité absolue », a indiqué, hier, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelouahab Nouri, depuis la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Le ministre a appelé les responsables de son secteur à gérer comme il se doit les ressources en eau afin de satisfaire les besoins des populations et des communes enregistrant un déficit en matière d’AEP.

Selon le ministre, la wilaya de Sidi Bel-Abbès sera renforcée par un important volume d’eau, estimé à 100.000 m3/j à partir de la station de dessalement de Honaine. D’autres quantités seront puisées d’autres barrages, notamment celui de Sidi Abdeli (Tlemcen). Il s’agit de 100.000 m3/j, en attendant les 100.000 m3 depuis le projet de Chott El Gharb vers la fin de l’année 2016. Face, cependant, aux contraintes que représente le relief de Sidi Bel-Abbès, qui rend difficile la réalisation d’un barrage, le ministre a mis l’accent sur le renforcement des capacités de stockage de l’eau à travers toute la région. Par ailleurs, Nouri a procédé à l’inauguration d’un réservoir d’une capacité de 500 m3 dans la commune de Sidi Khaled. Pour rappel, la wilaya compte 10 réservoirs. Visitant le barrage écrêteur de Tabia, qui contient actuellement un volume de 25 millions de mètres cubes, le représentant du gouvernement a donné son accord pour l’installation d’une station de relevage pour préserver cet ouvrage de toutes sortes de pollution. Le barrage de Tabia, qui a pour fonction principale la régulation des crues de l’oued Mekerra dont le débit est estimé à 1.200 m3/s, aura aussi pour vocation la protection des agglomérations de Sidi Bel-Abbès, Sidi Lahcène, Sidi Khaled et de Boukhanifis, des inondations occasionnées par les crues de la Mekerra.
Sur les lieux, le ministre a pris connaissance du système pilote de prévision et d’alerte des crues de la Mekerra, créé pour parer à toute catastrophe naturelle. Ce système est doté de quatre stations hydrométriques et pluviométriques implantées à Sidi Bel-Abbès, Moulay Slissen, El Haçaiba et Ras El Ma. Elles sont dotées d’appareils de mesure et de communication connectés directement par GSM au poste de commande installé à la Direction de l’hydraulique de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Ces systèmes d’alerte des crues et de surveillance des inondations sont les premiers du genre en Algérie. Le ministre a donné des instructions pour généraliser cette opération à travers toutes les wilayas sujettes aux inondations.
Dans ce cadre, Nouri s’est enquis de l’état d’avancement des travaux de protection de la ville de Ben Badis et Hassi Zehana contre les inondations. Enregistrant actuellement un taux de 98%, ce projet, qui a bénéficié d’une enveloppe de 800 millions de dinars, aura pour impact la protection de la partie sud de la ville de Ben Badis contre les risques d’inondations, les eaux de ruissellement et les dépôts d’alluvions charriés par les crues. Nouri a visité le projet d’aménagement hydraulique et paysager de l’oued Mekerra à l’intérieur de la ville de Sidi Bel-Abbès, doté d’une autorisation de programme de un milliard de dinars. Le projet s’inscrit dans le cadre de l’éradication des rejets d’eaux usées et domestiques totalisant un débit de 260 l/s, la dépollution de l’oued et la protection de l’environnement, l’aménagement hydraulique et paysager de l’oued le long de son parcours à l’intérieur de la ville, avec l’élaboration d’un plan lumière spécifique à l’oued. En effet, le bassin versant de la Mekkera, qui couvre une superficie de plus de 300 km2, est drainé par l’oued Mekkera qui développe un thalweg d’une longueur de 115 km et qui prend sa source dans la zone des hauts plateaux. Le problème des inondations générées par les crues cycliques de la Mekkera a constitué depuis toujours l’une des principales préoccupations des responsables de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. D’ailleurs et depuis la catastrophe de 2006 qui a causé de nombreuses pertes humaines, les services de la wilaya ont identifié 25 communes menacées par les crues.
Les associations doivent s’impliquer
Abdelouahab Nouri s’est rendu à la direction générale de Nadhifcom, mise en service le mois de mai dernier. Cet établissement public à caractère industriel et commercial dispose d’un équipement composé, entre autres, de 25 bennes tasseuses et 550 bacs à ordures. Il a pour mission la collecte des déchets ménagers et la gestion des espaces verts. L’entreprise a, à charge, la gestion de 34 secteurs à travers la commune de Sidi Bel-Abbès, avec le ramassage quotidien de 180 tonnes. Le ministre a, par la suite, visité le jardin public de Sidi Bel-Abbès qui a bénéficié de 155 millions de dinars pour sa réhabilitation, une opération visant à redonner vie à ce jardin, véritable poumon de la ville. Des travaux d’aménagement visent l’ensemble du site sur la base d’un plan d’occupation du sol bien étudié. Sur les lieux, le ministre a appelé à l’implication des associations et de la société civile pour préserver l’environnement notamment ce jardin délaissé pendant plus de 30 ans. Le ministre a clôturé sa tournée par la visite du programme de la promenade de la Macta et de création d’un éco-quartier à énergie propre, doté d’une autorisation de programme de 185 millions de dinars. Le projet consiste en l’aménagement de la voirie et des trottoirs, le revêtement du sol, le renforcement de l’éclairage public et la création d’espaces verts. Lors d’une conférence de presse, et répondant à une question relative aux créances que détient l’ADE auprès de ses clients à travers le pays, le ministre a donné des instructions fermes pour que ces agences récupèrent leur dû, « même s’il faut recourir à la justice ou procéder à des coupures », a-t-il affirmé.

Mohamed Medjahdi

 

One Reply to “Abdelouahab Nouri à Sidi Bel-Abbès: Priorité à l’AEP et à la préservation de l’environnement”

  1. Bonjour

    je passe sur le contenu du compte rendu et de la qualité de son signataire. Tout flatteur vit au dépend de celui qui l’a désigné. Un ministre de l’hydraulique qui se transforme en spécialiste de l’environnement pour prodiguer des conseils. Des bordures en béton longent de part et d’autre les allées bitumées du jardin. Devant ce spectacle, il est préférable de détruire la clôture du jardin. Ainsi, ce dernier sera confondu à l’ensemble du faubourg Thiers. Seulement, il faut ajouter des feux tricolores et des passages protégés pour les piétons. Attendons la fin des travaux pour un constat à la mesure des “spécialistes” qui ont approuvés” l’aménagement”, notamment le forestier du 3é collège.

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