BAC 2016 : Bloquer facebook, twitter et autres réseaux, l’autre erreur!

Couper l’internet ensuite bloquer les réseaux sociaux (facebook , twitter et même Youtube , Google + entrainant la coupure de son moteur de recherche , voilà une autre trouvaille made in Algeria en ce début du 21 ème siècle, le siècle des télécoms, du numérique et surtout des … méthodes non intellectuelles. En Algérie, on vient de trouver cette solution miracle et magique pour contrecarrer toute fuite de sujet au BAC ! il faut bloquer tous les réseaux sociaux ! point barre ! , une nouvelle qui a déjà fait le tour des médias internationaux.
Pire encore , ce matin et à cet instant même de la journée probablement découlant de ces mesures médiocres, les boites de Gmail de Google ne s’ouvrent pas, on se demande que font ces milliers d’utilisateurs dont leur boulot en dépend énormément, devront-ils attendre jusqu’au jeudi 23 juin pour consulter leur boite de Google ? ou créer une autre boite de yahoo qui n’est pas visé dans cette action . De toutes les façons , en voila une bêtise humaine qui risque de faire tache d’huile ! Tache d’huile en raison de la méconnaissance totale de l’internet par ceux sensés le manipuler avec aisance !facebook

Bien que le moteur de recherche Google et ses dépendances (Email) restent fonctionnels sur la 3G Mobile d’ailleurs cela nous a été utile pour consulter nos boites Gmail et publier quelques articles sur BAI, il n’en demeure que d’autres moyens ont été utilisés par les internautes pour contourner cette bourde si l’on puisse ainsi la désigner et là , les astuces, n’en manquent pas pour les branchés Algériens. Dès l’annonce de la coupure des réseaux sociaux (Facebook , tweeter et youtube), l’Algérien est vite devenu l’expert des VPN (Virtual private network) , un moyen qui permet de contourner géographiquement sa position. Nous l’avons essayé et “VLAN” , notre page facebook est à notre portée (voir image ci-dessous avec  article de Benallal) . Alors quel autre tour reste dans leur sac magique , peut être fallait-il bloquer tout internet,  cela aurait été mieux pour crier au scandale de l’ignorance numérique. Mais si c’était un test (ou manœuvre) de grandeur nature , alors c’est un fiasco, faut-il le dire sans ambages!

Pour rappel , cette situation ou protocole de contourner des serveurs locaux a déjà eu lieu en Algérie lorsque le câble sous-marin au large de Annaba a été coupé, il est tres utilisé dans les pays où l’accès aux réseaux sociaux est bloqué ou limité, (Chine ou Corée du Nord). Il permet de créer une passerelle virtuelle entre des serveurs externes et le réseau local auquel l’utilisateur en question est connecté. Pour notre  cas, ceci permet de contourner les services d’Algérie Télécom et se procurer d’une adresse IP (internet protocole) quelques parts en Europe ou USA où l’on a accès facile à tout ce qu’on souhaite afficher notamment les réseaux sociaux.

Pourtant on croyait à une autre solution,une solution plutôt technologique ou encore plus ingénieuse qui allait être utilisée à cette session lorsqu’on a entendu dire que c’est la DRS qui va s’occuper cette fois, des procédés d’impression et/ de distribution Mais peut être, fallait-t-il lire entre les lignes des déclarations de Nouria Benghebrit lorsqu’elle affirmait, suite au premier scandale, que cela ne se répètera pas à la deuxième session qui vient de débuter aujourd’hui 19 juin avec l’histoire et géographie (premier sujet qui a subi une fuite et publié sur le net à la veille du début de la première session). Bloquer les réseaux , veut dire qu’on a toujours ces doutes de fuite !

Enfin espérant qu’à Sidi Bel Abbès  où le Wali M. Hattab a donné le coup d’envoi à cette deuxième session ce matin, à partir du lycée El Haoues, il n’y aurait aucun incident majeur qui viendrait perturber cette session. Une session qui regroupe plus de la moitié des candidats de la première session (voir article du 01 juin 2016)  à savoir 7736 candidats dont la majorité (4219) appartiennent à la filière des sciences expérimentales, filière qui a subi le plus de dommages lors des fuites.