Chronique du jeudi : «GRÉVE DES ENSEIGNANTS : À VOULOIR VAINCRE À TOUT PRIX, ON TRIOMPHE SANS GLOIRE!»

Dans un message adressé à la presse, M. Berkai Mohamed, enseignant de mathématiques à Chorfa (Bouira) annonce son retrait du CNAPESTE qu’il décrit « en dérive ». Une décision prise, selon lui, pour dénoncer ses collègues qui ont «peu retenu de leçons»
«Au lieu de favoriser l’apaisement en appelant à l’arrêt de la grève, qui a déjà trop duré, le CNAPESTE avait choisi, d’une manière irresponsable, la recrudescence» ajoute M. BERKAI qui se présente comme syndicaliste de base depuis 2003
«Je crois que ces personnes, en réalité, ont des calculs et des objectifs autres que ces petites revendications de passage de grade automatique et autres» accuse le désormais ex-syndicaliste à l’endroit de certains membres du CNAPESTE d’avoir d’autres ambitions que celles affichées
Il terminera son texte en s’adressant aux membres du syndicat : «Vous auriez peut-être votre victoire mais elle sera sans gloire et sans honneur. Pour ma part, je refuse de participer à l’euphorie d’une fausse et amère victoire».
Justement, en plaçant une des revendications clés dans la «promotion automatique» alors que les compétences professionnelles exigées d’un enseignant sont renouvelables sans cesse prouve que l’enseignant ne peut passer d’un grade à un autre, sans aucune formation ou sans examen professionnel. Autre ridicule, la retraite à 25 ans … (de cours particuliers bien rémunérés ??)
N’est-ce pas là l’excès de zèle à outrance, poussant vers une généralisation d’une «médiocratie» déjà endémique dans le milieu scolaire?
Alors que le groupement de l’ensemble des autres syndicats autonomes ont adhéré à un accord global et ont repris le chemin des classes, le CNAPESTE se sentant une organisation syndicale puissante veut s’imposer comme interlocuteur à part et décisif surtout dans les conflits à venir. Le bras-de-fer actuel est pour lui beaucoup plus un investissement à terme, qu’un moyen d’obtenir des résultats immédiats. Son objectif à court terme est de prendre les élèves en otage – notamment ceux des classes d’examens, – en exerçant un pressing sur la tutelle directement et à travers les associations des parents d’élèves et l’opinion publique de manière indirecte, à l’effet de pouvoir être en position de satisfaire  toute demande séance tenante.
Une certaine mégalomanie est en train d’imprégner les dirigeants de ce syndicat qui n’arrivent plus à contrôler leurs ego qui prend de la démesure. Il s’agit là un peu d’un «gholb el bagra» (1) Cette mégalomanie risque de les emporter dans un terrain trop risqué voire marécageux pour des enseignants peu rompus aux aléas des luttes et autres lubies d’arcanes.
C’est pourquoi, l’inconscience risque de faire subir à l’école déjà sinistrée depuis l’interminable époque malheureuse de Benbouzid, un harakiri fatal. L’école n’est plus ce lieu de recherche de la conquête du monde, mais plutôt celui de lutte pour une domination idéologique et de rente pour ceux qui y sont salariés.
Pourtant, le conflit avait commencé normalement jusqu’à l’amorce du dialogue qui a abouti après d’âpres négociations à un accord global, obtenu grâce aux concessions des uns et des autres, comme le veulent les usages ; ce qui n’a pas été du gout du CNAPESTE. À lui seul, il représente plus que l’ensemble des autres syndicats réunis ; autant donc, en tirer profit. Mais à force de tirer sur la corde, elle risque de casser.
Et c’est ce que prédit le dissident BERKAI en refusant de participer à une «victoire sans gloire et sans honneur.” Et à «à l’euphorie d’une fausse et amère victoire».
Cette attitude condamnable du CNAPESTE, fait réagir le Ministère de tutelle qui –tout en continuant à prôner le dialogue – enchaine sur l’application de la Loi et le respect des règles de la négociation, rendant l’issue incertaine dans la mesure où chaque partie veut gagner la bataille qui pourtant est déjà perdue pour les élèves et les lycéens.
Les mesures de substitut prises par Benghabrit, si elles soulagent un tant soit peu les pauvres élèves et leurs parents, il n’en demeure pas moins qu’elles restent insuffisantes et partielles (tous les élèves ne disposent pas forcement de PC pour utiliser les CD ou accéder à l’enseignement à distance, en supposant que la connexion soit assez puissante pour que le site ne soit pas saturé.)
Le fait de choisir chaque année systématiquement les mois de janvier-février pour faire la grève et ce, depuis plus d’une dizaine d’année, est une preuve que le CNAPESTE use de chantage et prend forcément les élèves en otage, puisqu’il s’agit de la période cruciale d’enseignement et d’évaluation

Le Département de BENGHABRIT a pris une avance nette sur le CNAPESTE en terme de gestion du conflit en :
– Initiant le dialogue dans la transparence la plus totale,
– En concluant un accord avec l’ensemble de autres syndicats autonomes ;
– Et surtout en communiquant au maximum avec une recherche de transparence totale
Cette stratégie développée par une spécialiste des sciences sociales, place le syndicat dans une situation inconfortable et peut-être fatale, dont la dissidence de BERKAI n’est que le signe précurseur d’une mort programmée.

djillali@bel-abbes.info

(1) Adage du terroir qui voudrait approximativement dire : «victoire en jouissance»

(4 commentaires)

  1. C’est de l’agitation d’un systéme socialiste mal grefé et rejeté par des pays arabe. Regardez la autres pays socialiste arabe sont tous dans une ohase de diperdition l’irak l’egypte la lybiye la syrie le yemen, des pays a influence disant laico-turque, meme la turquie balance, la grande mére turquie a vieillie, l’otan la soutient sans arriver a la maintenir debout. Lorsque une ideologie tabla deviend usée en morceau le fil qui faisait sa nappe comlencent a lacher morceau par morceau..pour ne pas subir leurs sort ya khawti essayer de lancer de grand projet dans la foret, ca permet d’absorber une grande part de la main d’oeuvre inutile qui se tassent dans les bureaux et les usines. Comme on dit si la produit ne l’interesse pas au moins dans le ministere de la foret s’il plante 100 arbres par jours en les JETANT sous terre au moins on aura le double avantage..ils sont occupé et nous aurons gagné au moins 20 arbres reussis sur 100..dans la foret il est tranquil nous sommes tranquil y’a pas de greve pas de soulevement de poussiere pas de cri pas d’hurlement ..le repos eternel ..
    Sinon aussi la mer ..au lieu d’acheter des bateaux et les eloigner pecher dans la mer ..en pleine mer l’individu est tranquil..s’il fait de p’agitation la mer va le dévorer..il est tranquil nous somme tranquil pas de greve pas d’agitation pas de lever de poussiére inutile..a vous de jouer sinon nous serons des poupés de jeux..sur lesquel les autres pays capitalistes passent leur temps a parler de nous…”comment va t’on faire? Offrir ces pays a israel et qu’elle se démerde avec eux. C’est Natanyahu qui doit financer c’est lui qui’avait ce programe politique io a voulu atteindre le paradis comuniste il crée l’enfer socialiste

  2. Je constate qu’il y a tant de haine et de hargne qu’on peut lire aisément entre les lignes des messages des deux intervenants , Si le premier est habitué depuis quelques temps à intervenir que pour lancer des diatribes virusés , le second par contre , nous étonne par des propos thuriféraires au premier . Cherche-t-il lui aussi cette gloire lointaine?. Pourtant Bel Abbes info n’est ni le monde diplomatique , ni El Watan magazine.
    Pour ma part, Je vous dis Bravo Djillali pour votre chronique!!!!!!!!!!!!
    J’aime bien suivre vos chroniques et j’y attache une grande attention , elles me fournissent des éléments d’information complémentaires et me réconfortent dans mes points de vues.
    Merçi encore une fois Djillali C.

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