Mustapha Zitouni et Eusobio

D’EUSEBIO A ZITOUNI, ……PASSANT PAR ZIDANE ET MOUSSA

La vie est décidément pleine de bonheur pour les uns, de vicissitudes pour les autres. Cela dépend toujours du moment, du contexte et des gens qui gouvernent.
Beaucoup de points font  rencontrer deux légendes : Mustapha ZITOUNI et EUSEBIO. Le premier était un joueur professionnel en France qui menait un train de vie exemplaire, loin des «indigènes» Il était tellement talentueux qu’il hérita du brassard de capitaine des Bleus et préparait la Coupe du Monde qui devait se dérouler en juillet 1958 en Suède. Lui, décida d’un coup, d’abandonner biens, renom, et titres. Pourquoi ? Pour rejoindre le FLN et militer pour l’indépendance de son Pays. Malgré le faste dans lequel il vivait, malgré que son conjoint fût – et l’est toujours aujourd’hui – Français, malgré la célébrité, malgré la Coupe du Monde rêve de tout footballeur, l’appel du Pays s’avérait plus fort. Beaucoup de spécialistes disent que si ZITOUNI et MEKHLOUFI n’avaient pas «quitté le bateau», la France aurait remporté la Coupe du Monde, même si Pelé y était pour la première fois ! Franchement, je me suis toujours posé la question de savoir si j’étais à sa place, j’aurais pu faire la même chose. Et HALILO a raison de dire qu’en Algérie, « on aime son Pays. Si quelqu’un n’aime pas l’emblème national, s’est un crime ! »
A l’indépendance, MUSTAPHA rejoint le RC Kouba où il fut pendant longtemps joueur puis entraîneur.
En ce mois de novembre, il mourût après une longue maladie, en France. A quelques heures d’intervalles avec une autre légende, EUSEBIO, le Pied Noir portugais du Mozambique. Celui-ci naquit dans la misère d’un village Mozambicain, d’une mère autochtone et d’un colon Portugais. Sa jeunesse, il la passa comme tous les Africains, à taper dans une balle dans la rue. Vite repéré, il fut courtisé par les équipes du Pays Colonisateur et notamment le Benfica de Lisbonne. Depuis lors, il ne connut que gloire et fortune, jusqu’à sa mort. Des statues ont été érigées à sa mémoire. Des musées bâtis. Des minutes de silence dans tous les terrains d’Europe.
Les seuls points communs entre les deux légendes, c’est le football et le jour de leur mort. Le reste, c’est complètement différent !
MUSTAPHA n’a même pas trouvé de quoi payer ses soins. Il a demandé la conversion de sa retraite en euros pour payer les frais de soins, niet catégorique. Il a saisi la FAF, le Ministère des Moudjahidines, rien. Sa femme a du payer pour le visa et les billets pour venir en Algérie. C’est elle qui s’est occupée de lui. Seule. Ah ! Non. Il y avait aussi Jean DJORKAEFF son ex- coéquipier, et père de Youri. Par charité, il décida de payer pour lui les frais de son hospitalisation et de sa prise en charge. Et dire qu’il a été un militant de première heure, qu’il a dignement représenté l’Algérie, qu’il a joué en compagnie de ses coéquipiers, un grand rôle diplomatique dans la reconnaissance de l’Algérie par les autres Nations. L’équipe du FLN cartonnait là où elle passait !
Il est malheureux de relever ce genre de comportement de la part de nos gouvernants, alors qu’en parallèle un Zidane est reçu en grandes pompes et honoré par les plus hautes autorités du Pays. Il est vrai qu’il est d’origine Algérienne, mais qu’a-t-il fait pour l’Algérie ? Il a été honoré en France et il mérite, parce qu’il lui a permis d’avoir sa première coupe du Monde. Les Français ont raison de l’élire pendant 4 ans consécutifs, première personnalité Française. Mais l’Algérie, que lui doit-elle ? Rien. Même pour le Pays de sa Femme, l’Espagne, il est en train d’offrir quelque chose en rejoignant d’abord le Real, ensuite en intégrant son fils qui risque de rejoindre l’équipe Ibérique.
Il est malheureux de constater que toutes ces gens lambda qui ont grimpé les échelons de la hiérarchie de leur discipline pour offrir au Pays qu’ils aiment tant des titres et des médailles, se trouvent complètement abandonné à leur sort. Ils sont légion. Les MOUSSA, boxeur qui vit dans dèche, DRAOUI qui dit-on vit dans la mendicité, ZITOUNI, qui voit ses soins payés par un étranger. Au niveau culturel, c’est plus grave : Djillali AMARNA est mort dans la mouise, HAMID CLAVETTA (Bila houdoud) clame en direct à la Télé qu’il vit du filet social de l’APC, Boumédiène SIRAT est mort dans la déchéance la plus totale… La série est longue !
Alors qu’au niveau des instances on se bagarre sur les postes à prendre, sur les rentes à s’approprier. Au niveau du monde du football, la guéguerre entre la FAF, le MJS et quelques joueurs de l’équipe de 82, fait rage.
Repose en Paix Mustapha, l’Histoire retiendra.

djillali@bel-abbes.info

Un commentaire

  1. Bonjour M. Senni,
    Suite à votre commentaire, je dirais inapproprié pour divers raisons , je me permets en tant qu’administrateur de ce site,de répondre à quelques points soulevés dans votre longue et préoccupante critique bien que la règle principale et la ligne directive de notre journal ne le permet ni à moi ni aux autres rédacteurs et vous devez le savoir , vous qui avez exercé à un moment donné comme rédacteur- administrateur de ce journal. Connaissant M Djillali C, loin s’en faut du “désarroi ou du manque d’envergure intellectuelle” que vous lui attribuez, il ne peut déroger à la règle également en daignant répondre à vous ou autres intervenants , il ne l’a fait que rarement et aujourd’hui , c’est moi qui le fait exceptionnellement et surtout publiquement primo pour le journal et secundo pour lui . Tout d’abord , sachez que les plus grands journaux du monde n’ont pas l’accès aux commentaires sinon bien contrôlés et filtrés , nous avons opté pour cette ligne même si nous nous heurtons parfois à des commentaires virulents ou à “des invectives intelligentes”, nous croyons que nous ne pouvons pas se substituer à facebook et autres sites dédiés à la “tchache”. Concernant ces commentaires justement , sachez qu’on a jamais fermé les commentaires d’articles rédigés par nos rédacteurs cependant les articles dépassant les 90 jours, le système procède à leur fermeture automatique et si par inadvertance cela apparait , la faute incombe à l’administrateur et à personne d’autres. Sachez aussi que nous n’en voulons pas de ces commentaires pollueurs et inutiles, ils saturent notre base de données. Nous vous assurons qu’un seul “bon commentaire” et “de haute facture” par jour , nous sied à merveille. Notre taux de suivi par les lecteurs du monde entier est stable, ceux ne sont pas les commentaires qui le hissent en haut et laissez-moi vous dire que beaucoup de sites l’envie. Nous sommes heureux de la position acquise au niveau local, national et international.Le nombre de visite de notre journal est affiché en permanence comme le sont les articles uniquement aux rédacteurs et aux enregistrés.
    Enfin comme vous le saviez très bien , nous sommes tous des bénévoles et si ce journal tient la route malgré des hauts et des bas, c’est aussi grâce à cette équipe de bénévoles dont M Djillali C. fait partie intégrante. Il n’est issu d’aucune grande école de journalisme d’ailleurs comme ne le sont les autres rédacteurs de ce journal, ni a exercé comme rédacteur d’un quelconque autre journal ailleurs pour qu’on puisse lui porter de tels jugements. Si nous nous sommes entendus suite à un consensus pour sa désignation en tant que rédacteur en chef du journal c’était pour la bonne gestion des articles qui sont publiés de plusieurs localisations et surtout éviter des erreurs de redondance entre rédacteurs.
    Enfin M Senni , sachez que l’article en question qui, je suppose, en est la principale amorce de votre intervention actuelle est repris dans quelques journaux occidentaux comme le sont ses précédents articles par exemple (allez à la page 10 de ce dossier de presse)

    Amicalement
    ADMIN

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