Diplôme de chauffeur de Taxi : Réalité d’un parcours de combattant

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De nos jours,  le diplôme de chauffeur de taxi urbain n’est pas chose aisée à obtenir car c’est un parcours de combattant le plus difficile et parsemé de milles et une embuches qui s’annonce à tout candidat.
En effet, dès le dépôt d’un “gros” dossier au niveau de la direction de transports de la wilaya (DTW), on vous annonce qu’il va falloir patienter malheureusement sans qu’on vous définisse la durée car plusieurs étapes sont prévues dans le circuit. Un parcours qui peut durer jusqu’à un an et demi pour qu’enfin on vous délivre le sésame.
Au début, un numéro est attribué initialement au dossier du candidat à la DTW , un numéro provisoire qui va  faire un cheminement infernal en accompagnant des dossier et fiches de renseignement entre les différents organismes et administrations gérant ce métier.
Depuis la DTW, une première correspondance d’information est expédiée vers la Direction de la règlementation et des affaires générales (DRAG) de la Wilaya qui régule ce métier.  Cette dernière entreprend une série de correspondances avec les services de polices (Commissariat) pour s’enquérir sur les antécédents du candidat. Cette enquête pourrait durer plus de deux mois voir trois. Ensuite retour à la DRAG qui, elle peut encore faire ralentir le dossier pour divers motifs avant de le faire retourner à la DTW. Au niveau de la DRAG, on dit que c’est devenu le casse tête quotidien des ces services qui devront gérer les postulants et ce métier car si pour les uns , c’est devenu un refuge pour une vie décente,pour d’autres, c’est l’acquisition d’une voiture flambant neuve assurée par … L’ANSEJ grâce au fameux diplome.
Une fois le dossier, de retour à la direction émettrice (DTW) , l’on vous oriente vers le centre national de l’enseignement professionnel à distance (CNEPD) à El Hamri (Oran) seul habilité à gérer au niveau régionale ce métier et où vous devez vous déplacer et se présenter une première fois, pour déposer votre candidature à une formation de taxieur et payer les frais (4000 Da environ) de stage qui devrait sanctionner cette étape.
Deux ou trois mois plus tard, on vous avise soit par téléphone ou suite à un deuxième déplacement à Oran pour avoir le feu vert de cette direction , après cela ,il faut attendre encore quelques mois pour qu’enfin arrive votre tour à une formation du métier de taxieur qui se déroulera au centre CFPA de Sidi Lahcen (W. SBA) . Un stage qui dure quinze jours si toutes les conditions bien sur, sont réunies c’est à dire si les enseignants ne sont pas en grève et si le nombre minimum de stagiaires est atteint , nécessaire au lancement de la formation. D’ailleurs , l’on m’annonce qu’un pauvre candidat est toujours en attente depuis le mois de Ramadhan à ce jour (04/12/2014) c’est à dire depuis plus de 5 mois à cause d’un différend entre les formateurs et l’administration de ce centre.
La fin de ce stage est sanctionnée par un examen et après une quinzaine de jours, on vous informe du résultat qui sera suivi de la remise du fameux diplôme de taxieur mais gare à celui qui échoue car il doit encore attendre une autre période pour refaire le stage de formation et l’examen.
Neuf mois, une année ou plus , mais une fois, le diplôme en main pour les uns , soucieux réellement de leur avenir, s’y mettent sans attendre dans le métier puisque les licences de taxis sont non seulement, louées à un prix dérisoires (1500 à 2000 Da/mois ) en raison des nombreuses sociétés de taxis qui se sont créées, on dit qu’il existe une trentaine à Sidi Bel Abbes , mais pour d’autres, l’ANSEJ est à deux doigts pour l’acquisition d’une voiture , on s’en fout d’un numéro de licence qui doit être affiché en principe sur les portières du taxi, l’essentiel c’est la frime et le  véhicule garé devant chez soi , le reste vient tout seul plus tard .

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