Entre Lalmas et Zidane, il existe bien une réelle différence.

Par: Dr.D.Reffas

Le français Zinedine Zidane, ex meneur de jeu de l’équipe nationale de France, championne du monde 1998 a été décoré de la médaille d’ El Athir par le président de la république.  El Athir, est la plus haute distinction de l’Ordre national du mérite. Elle a été créée en 1984 et décernée, à titre posthume, aux martyrs de la guerre d’indépendance (1954-1962), ainsi qu’à de hauts responsables et des chefs d’Etat étrangers. Elle a également été décernée à l’acteur et réalisateur français, Roger Hanin. Le nom de Zidane rejoindra cette liste de personnalités sportives et politiques qui ont été honorées auparavant, à l’image de la cantatrice Warda, qui fait une prestigieuse carrière au Moyen-Orient, et les deux anciennes stars de l’athlétisme algérien et mondial, Hassiba Boulmerka et Noureddine Morceli. Je n’ai pas le droit remettre en cause cette distinction attribuée aux deux personnalités françaises (Zinedine Zidane et Roger Hanin) étrangères dont l’appréciation est au seul président de la république, mais je veux mettre en évidence une grande personnalité sportive Algérienne qui a donné sa jeunesse pour défendre les couleurs nationales de l’Algérie indépendante sans contrepartie aucune, aux côtés de grandes vedettes nommées Fréha, Hadefi , Attoui, Serridi, Dahleb, Krimo, Ouchène, Abrouk, Selmi,Tahar, Madani…

Le ‘roi ‘ Pelé l’a bien côtoyé sur le terrain de football pour déclarer : « qu’un autre ‘roi’ existait et s’appelait Hassen Lalmas. » A.Salah-Bey du quotidien  « info.soir » a dressé de façon magistrale l’itinéraire de notre gloire Hassan Lalmas  : « … Que ce roi régnait sur le Maghreb et était l’un des meilleurs, pour ne pas dire le meilleur footballeur algérien de tous les temps. Il y a quelques jours, l’état de santé de Hassen Lalmas avait suscité l’émoi de sa famille et des anciens qui l’ont connu et l’intérêt de la presse qui a rappelé le temps de quelques articles qui était ce monstre du football algérien des années soixante. Celui qui a été élu footballeur du siècle dernier et qui a symbolisé, à lui seul, l’épopée d’un club, le CR Belouizdad (ex-Belcourt) au lendemain de l’indépendance. Avec le Chabab, Hassen Lalmas avait tout gagné : quatre championnats (1965,1966, 1969 et 1970), trois Coupes d’Algérie (1966, 1969 et 1970) et trois Coupes magrébines des clubs (1970, 1971 et 1972). C’est à l’OMR El-Anasser (ex-Ruisseau), club formateur par excellence à l’époque, que le jeune Hassen a fait ses débuts dans le football avant de rejoindre le grand Chabab avec sa pléiade de joueurs de génie que sont les Khalem, Achour, Selmi, Abrouk, Hamiti et autre Boudjenoun, pour ne citer que ces quelques noms qui ont marqué l’histoire et les esprits lorsque le football algérien se nourrissait de vraies valeurs et de passions. Lalmas était tellement doué que sa première sélection en équipe nationale est intervenue à l’âge de 19 ans sous la conduite du trio de rêve Firoud – Khabatou – Ibrir où il affronta les espoirs bulgares le 6 janvier 1963 au stade du 20-Août-1955 (2 à 1). Un an après, Lalmas marquera l’opinion en inscrivant un beau but au grand Lev Yachine, considéré comme l’un des meilleurs gardiens de but de tous les temps lors d’une rencontre contre la Russie (ex-URSS) qui se solda par un score de parité (2 à 2). Doté d’une forte personnalité, d’une excellente clairvoyance dans le jeu et de grosses qualités techniques, Lalmas a souvent dominé adversaires et coéquipiers ; imposé le respect, l’admiration et même la peur à chacune de ses sorties, notamment dans la compétition locale. Lalmas était également connu pour sa double détente légendaire qui fera longtemps des ravages dans les défenses adverses, face à des gardiens de renom, d’où son surnom de «bélier» (El-Kebch) et un sens du but inné pour un numéro dix trempé dans le pur style des grands de la balle ronde mondiale. D’ailleurs, il conserve jalousement le record des buts en championnat d’Algérie, celui des buts marqués en un seul match (14), comme il a été désigné meilleur joueur de la CAN-1968, la première de notre équipe nationale sous la houlette de Lucien Leduc. Son franc-parler et son tempérament quelquefois ombrageux, faisaient de lui un meneur sûr et hors du terrain, mais aussi un homme tranchant et entier à la fois. Après sa carrière au CRB, il fera un passage chez le voisin du NA Hussein-Dey auprès d’autres jeunes loups que sont les Fergani, Ighil, le défunt Kheddis, Guendouz. »

Effectivement, Hacène Lalmas a porté fidèlement le maillot national dans des moments où l’Afrique était difficilement désignée à l’échelle internationale. Son nom faisait à cette époque l’étalage des quotidiens Maghrébins, Africains et Français. Lalmas, est  le premier produit local qui a fait connaître le football Algérien au-delà des frontières. Belloumi, Madjer, Assad , Bensaoula… ont été les fidèles ambassadeurs pour imposer le sport roi dans le ghotta mondial.

Hacène Lalmas ne mérite-t-il pas une reconnaissance du peuple Algérien ? Il n’a porté et embrassé que le maillot flanqué de l’emblème national(Une bien réelle différence, n’est ce pas?). Merci, grand frère Lalmas, on t’offre nos cœurs qui symbolisent une distinction sans mesure au dessus du geste qui a tardé à venir. Prompt rétablissement.

2 thoughts on “Entre Lalmas et Zidane, il existe bien une réelle différence.

  1. Bonjour MR REFFAS, je remarque que ces jours ci vous nous
    gater avec des articles qui touchent à notre fierté merci de nous faire revivre les bons moments de notre existence merci quant à MR LALMAS c’était un monstre du foot-ball algérien un des plus brillants peu etre le MEILLEUR ? les stades se remplissaient de supporteurs pour apprécier LALMAS qu’on appelait HCICENE c’était la belle époque , souhaitant lui un prompt rétablissement et une heureuse continuation . pour ce qui est de la médaille d’ EL ATHIR dans un pays pareil, médiocre, elle n’a aucune importance à mon avis LALMAS a eu la reconnaissance du peuple c’est sa meilleure récompense sportive , l’autre ALGERIEN ZIDANE est également un GRAND parmi les grands (algerien par le sang français par le sol ) mr REFFAS.

  2. La distinction honorifique, pour une personnalité ,se fait chez nous avec comme indicateur l’impact que pourrait avoir un événement pareil sur la population pour d’éventuels retours d’investissements en faveur du pouvoir en place.Or ,Mr Hacene Lalmas brillait au moment de la dictature pure et dure et le pouvoir ,en ce temps , n’avait pas besoin de l’avis du public ,pour le séduire et assurer son maintien et n’avait donc aucune raison de reconnaître qui que ce soit.Cela ne dédouane pas pour autant les responsables actuels de corriger cette faute et reconnaître le mérite de ce fabuleux foot-balleur ,en plus est ,un commis de l’état irréprochable ,parait-il.

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