Entretien: Lutte contre l’érosion éolienne et l’ensablement (1ère partie)

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Nacer Messen
M. Nacer Messen

Le désert est certes mystique et somptueux, mais il avance dangereusement du Sud vers le Nord…Aujourd’hui, il est perceptible par l’œil de l’observateur… On assiste à un ensablement graduel allant du léger voile éolien dans certaines zones à la formation de véritables dunes dans d’autres.
La désertification est continuellement comprise, à tort, comme l’expansion des déserts existants, alors qu’il s’agit du processus de détérioration des sols « non désertiques» et de dégradation de leur potentiel biologique et économique sous l’effet combiné d’agents climatiques et de pratiques humaines inappropriées.
Le symptôme apparent du phénomène se traduit par une réduction de la couverture végétale et des potentialités des systèmes écologiques et une dégradation des sols et des ressources en eau.
Les conformations prises par la désertification ainsi que les causes et processus qui y mènent changent d’une région à l’autre.
Mais, la désertification et la lutte contre la désertification doivent aussi être étudiées à diverses dimensions spatiales. Seule une telle démarche permet de comprendre les variations en cours et d’entreprendre un ensemble d’actions adaptées pour combattre ce fléau.
La Recherche Scientifique s’organise pour lutter contre la désertification et les problèmes d’ensablement.
Cette lutte se caractérise par la diversité des champs scientifiques et thématiques concernés.
Conscient de la gravité de ce phénomène et face à cette situation, la lutte contre l’ensablement s’est inscrite comme une des grandes préoccupations des chercheurs.
Monsieur Messen Nacer, un éminent Chercheur natif de Grara dans la belle vallée du M’Zab, fait partie de l’ensemble de ces chercheurs.

Il a bien voulu m’accorder un entretien, comme il l’a fait notamment avec le journal El Watan, pour parler aux lecteurs de BAI, de ses inventions, qui rentrent dans le cadre de la lutte contre l’ensablement.
Monsieur Messen Nacer est Maître de Recherche au Centre de Recherche Nucléaire de Birine/ COMENA et membre du Réseau National de lutte contre l’érosion éolienne et l’ensablement. Spécialiste en Physique de l’atmosphère, climatologie.Il a également été chef de projet de plusieurs programmes nationaux de recherche relatifs à l’environnement : Lutte contre les polluants et les nuisances, Risques majeurs, études d’impact, Changements climatiques, désertification. Il a encadré plusieurs étudiants à l’INA, l’USTHB, l’Université de Djelfa et au CRS.

Il a présenté une cinquante de communications nationales et internationales ainsi qu’une dizaine de publications dont :
-A mass consistent model : Application to the study of the phenomenon in advance of sand towards the Algerian high plain. Rev. Renewable Energy Vol 28. pp 655-663.2003
-Variation des éléments météorologiques lies au passage d’un vent de sable dans une région de la steppe algérienne. Rev. Journal Algerien des régions arides. Volume N° 02- Juin 2003 pp. 13-23
-Etude du climat paléolithique dans un bassin sédimentaire du sud algérien : sélection du site. Revue du Journal Algérien des régions Arides N° 03 Juin 2004
-Influence des différents facteurs d’ensablement sur le cordon dunaire du Zahrez dans la steppe Algérienne. Revue Géographie et Aménagement. Bulletin de A.G.A.T. N°12 – Dec. 2006
– Brevet : Etude et réalisation d’un quantificateur de sable en transit éolien multidirectionnel et à deux niveaux. (Certificat d’enregistrement d’un Brevet ‘QUMUSATE’ sous le N° 4282 et publié sous le N° 11848-11853)
Il a également enseigné entre 1974 et 1984, plusieurs modules notamment en météorologie et physique dans les organismes suivants: IHFR (Ministère de transport Oran) , ENTP (Ministère des T.Publics Alger), Université Alger (Fac des sciences), CSTN (ONRS MERS Alger), CDTA (HCR Alger), CDTRS ( HCR, Alger)…….

BAI: Salam, Mr Messen, pouvez-vous nous dire ce que vous avez inventé.?
N. Messen : Le Quantificateur Multidirectionnel Des Sables En Transit Eolien.

 Est-ce que vous voulez dire qu’on peut connaitre la provenance du sable ?
Oui, Nous pouvons désormais déterminer l’origine du sable.

Vous avez participé dernièrement, au salon de l’innovation organisé par l’institut national Algérien de la propriété industriel pour présenter votre quantificateur ; pouvez-vous faire une description aux lecteurs de BAI ?
C’est un dispositif qui permet, grâce à des orifices, de piéger dans des bacs, le sable transporté par le vent et en provenance des différents secteurs géographiques. Ce nouveau quantificateur dispose des orifices à deux niveaux différents et grâce à un couvercle solidaire au gouvernail ne laisse le sable pénétrer que par les ouvertures face au vent.

Quelles sont les caractéristiques de ce Quantificateur ?
L’instrument est robuste, ne nécessitant aucune alimentation énergétique, il induit une charge d’exploitation très faible, il est donc passif bien adapté à une utilisation dans des régions arides et isolées…..Les particules de sable sont piégées grâce à un sas formé par un angle d’introduction et un angle de sortie de l’air  et une cheminée de décantation des particules par effet de gravité…Le dépôt des grains de sable dans des bacs s’effectue par perte de vitesse d’entraînement du vent. On impose donc au passage de l’air trois processus : une introduction par un sas, un élargissement de la conduite et une évacuation par une cheminée. Ceci permet de dissocier les fines particules de l’air atmosphérique par effet d’impact, de perte d’énergie et par effet de gravité. Ainsi se fait la collecte de l’ensemble des particules y compris celles dont le diamètre est inférieur à 0.002 μm.

 A quelle phase de recherche-développement, situez vous vos actions?
Après avoir assuré la conception et l’étude du quantificateur, il a été réalisé, installé et actuellement en phase d’exploitation sur site……..A ce jour trois quantificateurs du sable en transit éoliens ont été installés, le premier sur les Hauts Plateaux de la steppe algérienne et les deux autres au Sahara :
1. dans la région de Ain-Oussera (Benahar)
2. dans la région d’Adrar (Reggane)
3. dans la région de Tamanrasset.

 Qui sont les utilisateurs potentiels des données de cet équipement?
Les données fournies par cet équipement sont un outil d’aide à la décision pour :
a. Les établissements de recherche travaillant dans le domaine de la désertisation et le développement durable des zones arides et semi-arides (enseignement, forêts, agriculture, météorologie, environnement, etc.)
b. Les activités concernées par les problèmes de l’ensablement (bureaux d’études, agriculture, transport, hydraulique, défense, aménagement, tourisme, infrastructure, énergie, etc.)

 Y a-t-il une possibilité de développer à plus grande échelle un réseau de quantification des vents de sable ?
Le développement de cet équipement à plus grande échelle se heurte au fait que les orientations de l’Organisme Mondial de la Météorologie (OMM) ne prennent pas en considération ce paramètre dans son réseau conventionnel d’observations…Une base de données aussi importante pour le développement durable des régions arides et semi arides en Afrique doit être prise en charge par les institutions régionales concernées ; notre participation vise à jouer un rôle actif dans la sensibilisation à ce problème.

L’exploitation des données de ce quantificateur a-t-elle un impact socio-économique ?
Les résultats des travaux dans le domaine de l’environnement permettent une meilleure assistance aux PME/PMI dans leurs projets d’installations dans les zones arides et semi-arides. L’explosion démographique et l’exode rural conduiront certains pays à orienter l’installation de leur population dans les régions semi-arides ; à cet effet ils devront faire face aux problèmes de l’ensablement.
Une banque des données sur le sable en transit éolien est un outil d’aide à la décision visant le bien-être des populations, ceci en apportant des solutions aux problèmes suivants: les coupures de lignes téléphoniques, le déchaussement des fondations des pylônes, le déracinement des arbres, la perte des récoltes et du cheptel, la perturbation des transports aériens, l’endommagement des installations minières, les accidents routiers, l’ensevelissement des infrastructures hydrauliques et urbaines, la dégradation des panneaux solaires, l’érosion et la désertification des sols, etc.…

Comment voyez-vous le développement de cette technique de quantification du sable dans les régions concernées par les problèmes d’ensablement et d’érosion éolienne.?
l’ensablement et la désertification sont sévèrement limités par le manque jusqu’à ce jour d’un appareil capable de quantifier le sable en transit éolien, et qui soit bien adapté aux conditions d’exploitation dans ces régions isolées telles que les zones arides et semi-arides en Afrique.A cet effet, ce dispositif est destiné à apporter une révolution dans la prise en charge de cette base de données manquante aux différents décideurs et chercheurs.
La quantité de sable est l’un des meilleurs indicateurs du changement climatique dans les régions arides et semi-arides ; le quantificateur contribuera d’une façon très efficace dans les travaux dans ce domaine à l’échelle du globe.

Comment ?
Les principaux usagers de ce projet (chercheurs et gestionnaires) impliqués dans des opérations de lutte contre l’ensablement et la conservation des milieux seront appelés à créer des réseaux de mesures et d’échange d’informations afin de pouvoir assurer une prévision, une prévention et une protection contre les problèmes causés par ces phénomènes.
Dans l’avenir, l’ensemble des pays concernés devront se fédérer pour créer un réseau pour la quantification du sable en transit éolien afin de cerner à l’échelle régionale les problèmes de l’ensablement et de la désertification et proposer des solutions.

Quantificateur multidirectionnel de sables
Quantificateur multidirectionnel de sables

 Avant de clore cette première partie de notre entretien, pouvez-vous me dire, Mr Messen, quel est le plus impressionnant vent de sable auquel vous ayez assisté?
Le plus violent vent de sable que j’ai vécu c’est en automne 2011. Sur la route Adrar — El-Golea. Un vent de sable violent s’est déclenché vers 14h et il a duré toute la nuit. La visibilité était presque nulle, la tempête nous a obligés à s’arrêter chaque 7-8 km, sur une distance de 400 km le voyage a duré plus de 10 heures. A l’intérieur de la voiture nous étouffions par la poussière,  aucun abris pour s’arrêter sauf à mis chemin un restaurant d’une personne de Ghardaia nous a permis de prendre un casse-croûte et un verre d’eau. A  la descente de la voiture chacun observait son collègue plein de poussière rougeâtre et c’est le fou rire malgré le stresse et une nuit blanche.

Fin de la première partie.

Interview réalisée  par “LE CYGNE”

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  1. Mr Messen me souhaitant à moi et à d’autres personnes Ramadan Karime et bonne fête à l’occasion du 51ème anniversaire de l’indépendance, m’a envoyée une “histoire sur l’environnement”……que je voudrais bien, si vous le permettez, partager avec vous chers(es) lecteurs(rices)…. :

    “A la caisse d’un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l’écologie et lui dit:

    – Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources !

    La vieille femme s’excuse auprès de la caissière et explique :
    – Je suis désolée, il n’y avait pas de mouvement écologiste de mon temps.

    Alors qu’elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute :

    – Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C’est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l’environnement dans votre temps !

    Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu’à l’époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin.
    Le magasin les renvoyait à l’usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau :

    Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.

    Elle ajoute : De mon temps, on montait l’escalier à pied : on n’avait pas d’escaliers roulants et peu d’ascenseurs

    On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu’il fallait se déplacer de deux rues : On marchait jusqu’à l’épicerie du coin.
    Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

    On ne connaissait pas les couches jetables : On lavait les couches des bébés.

    On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde

    On avait un réveil qu’on remontait le soir. Dans la cuisine, on s’activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu’Sonelgaz en produit.

    Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.

    On travaillait physiquement; on n’avait pas besoin d’aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l’électricité.
    Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

    On buvait de l’eau à la fontaine quand on avait soif.
    On n’utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter.

    On remplissait les stylos dans une bouteille d’encre au lieu d’acheter un nouveau stylo.

    On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations.
    Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.

    Les gens prenaient le bus, le train et les enfants se rendaient à l’école à vélo ou à pied au lieu d’utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 H sur 24.

    Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d’une année sur l’autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu’ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rue.

    Mais, c’est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologique ! –

    On n’avait qu’une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d’aujourd’hui

    ALORS NE VIENS PAS ME FAIRE TOURNER LA TETE AVEC TON MOUVEMENT ECOLOGISTE !

    Tout ce qu’on regrette, c’est de ne pas avoir eu assez tôt l éviter d’engendrer la génération des jeunes cons comme vous, qui s’imaginent avoir tout inventé, à commencer par le travail, qui ne savent pas écrire 10 lignes sans faire 20 fautes d’orthographe, qui n’ont jamais ouvert un bouquin autre que des bandes dessinées, qui ne savent pas qui a écrit KASSAMENE… (pensent même que c’est un grand couturier), qui ne savent pas mieux où passe le Oued Chelif quand on leur propose qu’il passe par Bechar ou Adrar, mais qui croient tout de même pouvoir donner des leçons aux autres du haut de leur ignorance grasse Fou mois la paix à la fin !

    Merci de ne pas imprimer ce message afin de préserver l’environnement.
    Mais ne vous privez pas de faire suivre !

    Voilà, c’était une histoire, mais je ne pense pas que ça soit toute l’histoire….!!!!

    Merci Mr Messen,…….Heureusement que pour le moment, le vent de sable n’a pas franchi les frontières habituelles……..!!!!

    Saha Shorkoum….c’est le moment….!

    1. Le monde a bien évolué. Et nous ? Point du tout ! Et l’écart se fait de plus en plus grand et devient si désespérant que notre «mise à jour» commence à paraître comme une chose presque impossible. En ce mois de Ramadhan, nous serons optimistes quand même et nous dirons : «Rabi Fih El Kheir !»
      Merci Le Cygne pour ce beau partage et Saha Ftorkoum !

    2. Régression….non féconde ,nous proposez-vous Mme le Cygne même si Mr Messen nous présente un texte écologique à la limite moralisateur des années “heureuses”, j’allais comprendre, de nos parents et grands parents…?
      Je tire révérence devant les compétences et recherches de ce chercheur algérien dont nous sommes fiers et surtout sa modestie.Mais je ne puis comprendre que nous en voulions à nos descendants de deux générations en leur reprochant nos manquements à leur formation et éducation……
      J’ai l’impression de déceler un peu de nostalgie Mme le Cygne dans votre conclusion! Reproche-t-on à nos enfants d’être trop “mondialisés” par la technologie qui facilite les conditions de vie que n’avaient aucunement nos parents et grands parents du temps de la Coloniale ?
      Regrette-t-on les années “heureuses” des dîners à la chandelle et de la plume/Gasba à encrier sous l’obscurité/rantisme où le typhus décimait chaque année des pans entier de nos tribus ?

      Ou regrette-t-on seulement certaines dispositions des Accords d’Evian du 19 mars 1962 qui ont été évacuées par les pouvoirs en place tant à Alger qu’à Paris,et dont ces générations mal formées payent la facture aujourd’hui sur l’Agora malgré la disponibilité de dizaine de milliards de dollars ?

      Merci Mr Messen ! Mes excuses petite soeur pour vous avoir qualifié de “nostalgique” !

      Saha ftourkoum !

      1. Mr Mémoria salam…!!!! Tout d’abord, je dois dire que je n’ai fait aucune conclusion……..Ensuite, ne vous excusez surtout pas pour m’avoir qualifiée de nostalgique, car si j’ai à choisir, je choisirais le “bon vieux temps” sans aucune hésitation (sans la colonisation barbare cela va de soi…..) je laisserai volontiers cette époque et tous ses feux d’artifice trompeurs à ceux qui aiment ça…….! ” Tout ce qui brille n’est pas or..” Et si vous avez bien lu l’histoire envoyée par Mr Messen, la vieille dame n’a pas vécu à l’époque de la chandelle, puisqu’elle a connu la voiture, la prise, la bouteille (en verre et non pas en plastique:poison) le stylo…ect…. Si vous avez remarqué, ce sont plutôt les mœurs et les valeurs qui ont régressées…..cédant la place à la ‘Fawda’….. Enfin…en voyant à quel point l’être humain est devenu inhumain… une machine…….on devient bessif nostalgique et on regrette le temps qui passe…!!

        Il va sans dire que le compromis de l’eau minérale d’Evian a foutu la pagaille et à semer la brume de sable…..mais ce qui froisse, ce sont les gardiens du temple nourris aux miettes puantes de fromage qui sont plus royalistes que le roi déchu et les nostalgiques de cette ère -(tiens le mot nostalgie qui revient encore une fois)-

        « La nostalgie ? Ca vient quand le présent n’est pas à la hauteur des promesses du passé. » (Neil Bissondath)

        Saha Shorkoum…!

  2. Mr. Messen est l’un des pionniers, pour ne pas dire le premier, Algérien qui a travaillé dur sur le phénomène de la désertification en Algérie et qui continu à le faire avec une opiniâtreté exemplaire.
    Chapeau pour cet inlassable chercheur Algérien !!!.

  3. Interview prémonitoire réalisée par Mme le Cygne de la BAI puisqu’en rentrant d’Oran il y a quelques heures,je suis tombé en pleine tempête à l’entrée de Sidi-Bel-Abbès.Vent de sable,tempête d’été,déréglement climatique c’est selon l’avis des spécialistes de la météo et de l’environnement que nous ne sommes pas !
    Merci aussi de m’avoir ramené trente ans en arrière avec ce paysage jaune ocre en coucher de soleil sur dunes “mouvantes” et imposantes se trouvant des deux côtés de la route El Goléa-Timimoun….suivi des cratères et chaînes grises qui nous accompagnent jusqu’à Igli,Sbâa et Adrar….
    Interview de qualité,de spécialistes pour les profanes que nous sommes en environnement et toutes ces spécialités allant du nucléaire à l’étude de l’érosion éolienne,la climatologie,physique de l’atmosphère et l’ensablement…
    Monsieur Messen Nacer,maître de recherche au Centre de recherche nucléaire de Birine,un fils du terroir,représente à lui seul toute la saga de ces algériens produits de l’Université et des institutions qui sont restés sur le terrain et y ont passé leur vie malgré les difficultés.Ils se retrouvent inventeurs avec brevets reconnus et cela est tout à leur honneur et à celui de leur pays.

    Rendons leur hommage même si parfois nos institutions les ont marginalisé et oublié ! Mais on ne peut ignorer indéfiniment un brevet d’invention de valeur internationale et industrielle comme le “Quantificateur multidirectionnel des sables en transit éolien”….de Mr Messen Nacer !
    Bravo !

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