Europe supplétive

26 avril 2022. Ramstein. Base militaire américaine en Allemagne. 

Les États-Unis réunissent 40 ministres de la défense « alliés » (des pays de l’OTAN plus Japon, Australie…) pour les « inviter » à augmenter leur soutien militaire à l’Ukraine et à suivre leur exemple. Les Etats-Unis en sont à 3.7 Mds$ de matériels fournis à l’Ukraine avec les 700 millions supplémentaires votés la semaine dernière. 

Les États-Unis sont « chez eux » en Allemagne. Désormais, il n’y a plus de doute que : 

1.- La guerre en cours est une guerre à la Russie. C’était clair depuis au moins 2014.

2.- C’est une guerre américaine.

3.- L’Ukraine est un prétexte, un terrain parmi d’autres et les pays européens ne sont que des supplétifs au mieux aptes à exécuter les ordres qu’on leur donne. 

Alors que le conflit se déroule sur le sol européen et que si ce conflit prenait une dimension plus vaste, plus dangereuse et plus mortifère, ce seront les Européens qui en seraient les premières victimes. 

Si l’Europe avait été maîtresse de son destin, ce serait à Bruxelles que les chefs d’Etat de l’Union se seraient réunis pour décider de la paix et de la guerre sur leur continent. 

L’Europe n’a ni représentant, ni destin. Un ectoplasme conforme au projet du général Marshall forgé en 1945.

Demain la guerre que l’Amérique a décidé emportera l’Union et ses dirigeants apparaîtront pour ce qu’ils sont : des bavards inconsistants et des escrocs politiques qui auront vendu une fable à leurs concitoyens. 

Si les députés européens avaient la moindre dignité, ils devraient donner leur démission, ainsi d’ailleurs que les pantins qui leurs servent de commissionnaires chargés de fabriquer des “lois” (directives) pour contourner discrètement les parlements nationaux, abusant les opinions qui croient encore à la “démocratie”… Pour une raison très simple : ces marionnettes sont hors d’état de penser en toute liberté et de décider de quoi que ce soit.
A l’évidence, le plus humilié de tous c’est le peuple allemand qui subit son état depuis près de 80 ans.
Rien ne laisse penser qu’il en sera différemment demain. Berlin résiste mais, à reculons, finit par consentir.
La sujétion produit des habitudes difficiles à extirper…