J’emprunte à deux adversaires actuels deux mots devenus célèbres et d’usage très fréquent. À l’un, le vice-ministre de la défense, le mot 3ISSABA عصابة, et à l’autre, le président du syndicat des magistrats, le mot OSSBA عصبة.
le glissement sémantique de 3osba à 3issaba
El ossba est entendu comme un groupe d’individus qui détient les clés du pouvoir et de la décision politique. Ce mot a pour équivalent en français le mot oligarchie.
El 3issaba est entendu comme un groupe de malfaiteurs, de criminels. Son équivalent en français c’est les mots, bandits, gang ou plus précisément, en droit, association de malfaiteurs.
Le glissement de 3osba à 3issaba n’est pas que sémantique. Il peut se traduire concrètement dans la vie réelle, privée ou publique, quand un groupe d’individus arrive au pouvoir, se l’accapare, y prospère et dure, sans partage, quand il élimine tous les contre-pouvoirs et abuse de sa situation de dominant, non pour l’intérêt de tous, mais pour l’intérêt du groupe.
Tant qu’il a les clés du pouvoir, ce groupe dominant tire profit des avantages que confère la situation et le titre de 3osba. Mais quand il perd les pouvoirs d’El 3osba il devient de fait et de droit 3issaba et subit, alors, tous les malheurs qu’implique le statut juridique et morale de 3issaba.
La leçon du passé récent de l’ancien pouvoir confirme la possibilité des glissements sémantique et politique, du pouvoir absolu vers la déchéance absolue.
Belle leçon pour qui n’a pas les yeux plus gros que le ventre.