Structurée à l’exemple d’une correspondance intime , cet article traduit le désarroi dans lequel se trouve le rédacteur face aux perspectives peu reluisantes de son économie et que rien n’est venu malheureusement dissiper. Aussi j’ai estimé que son contenu vaille la peine d’être partagé par ceux, nombreux qui l’affectionnent et la chérissent , je vous livre en conséquence ces lignes , telles qu’elles aient été formulées à l’origine .
Je continue donc mon plaidoyer pour une ville que je souhaiterais au firmament du dynamisme économique du pays , car avant tout , plus que tout autre région du pays, elle dispose d’atouts indéniables pour être attractive. Il serait fastidieux , à ce stade de les énumérer minutieusement , il n’est que de citer à tout le moins , sa position géographique au carrefour de l’ensemble des villes de l’ouest du pays et la proximité de l’Autoroute et du Maroc l’autorise à être , pour peu qu’on s’y attelle, un pôle économique stratégique . Ceci étant dit , comment ne pas sombrer dans le découragement quand on sait que la ville qui disposait de la concentration de colons la plus active , due à l’attractivité de la région et de son arrière pays , se trouve délaissée , à un point où on l’a confine à un rôle de » cité dortoir » ou de casernement. Alors une réflexion légitime me fait penser à cette maxime usuelle , oui il est dit que » LE DIABLE SE CACHE DANS LES DÉTAILS » et si j’en fais allusion , le choix de BOUFARIK , de MOSTAGANEM et de RELIZANE , pour la coopération Agricole Algéro-Américaine , m’a confirmé s’il en était besoin que les locuteurs , censés vendre les charmes de la cité , n’ont pas su attirer des investisseurs potentiels qui , finalement ont opté pour le mieux-disant , non pas économique , mais le mieux- disant attractif . Oui ces investissements agricoles , au delà de la perte d’emplois dans le secteur industriel , ont été détournés sous d’autres cieux plus cléments car le climat des affaires à été rendu plus captivant , sachant que les avantages comparatifs ne pouvaient être que favorables à SIDI-BEL-ABBES . Comment ne pas attribuer à la torpeur de notre administration et même de nos agents économiques , cette indifférence du pouvoir vis à vis d’une région en nette paupérisation . Ce ne sont pas les festivals folkloriques ou Rai , dont les dépenses sont faramineuses , qui vont réjouir , au delà des festivités passagères teintées de populisme, des populations sans perspectives économiques nettement réfléchies . Si cette amertume me gagne intensément , je pense que cela est du à l’abandon des forces vives de la ville de tout engagement pour un combat salvateur dans le domaine économique, l’USMBA ne serait qu’une locomotive publicitaire , consécration du rayonnement d’une ville qui aurait tout fait pour attirer les attentions et les regards. J’évite d’être une âme excessive que l’on peut deviner à travers mes propos , la seule préoccupation qui motive mes injonctions , est de voir que notre cité s’éloigne du » cœur des ténèbres » auquel on semblerait la vouer ou la destiner . C’est une flamme qui jaillit très haut pour un espoir toujours vivifiant , c’est ce qui entretient une vie riche en péripéties .
Abdelhamid ABDEDDAIM