Incommodité urbaine, quand tu nous tiens. Un trou éternisé !

On parle très souvent, en plus avec orgueil et fierté, de développement urbain, d’environnement, d’embellissement et d’amélioration de la vie de la société. Faut-il d’abord mettre en lumière les responsabilités. Un trou en plein route de grand trafic à la cité En Nassr à Sidi Djillali auprès des rails à proximité des revendeurs de la pièce de ferraille. Il s’installe au gré d’une réalité amère telle une ‘’logique- anoxique’’ au point de dissimuler l’identité du vrai responsable. Est-ce l’ONA ? – pourquoi pas les services de l’APC ? – et si c’était l’ADE ! … Peut-être les Telecom ! Les services de l’hydraulique n’ont-il pas une main dans cette défiguration ? Un déboussolement total, le trou ne donne aucune signification, aucun repère seulement un trou rempli de débris qui ont été posés par des citoyens comme motif d’avertissement aux automobilistes, et qui ont été renversés par des maladresses ou le jeu des enfants.

La daïra sensée apportée un soulagement à cette énigme, est juste à quelque mettre de l’autre coté de la cité. Les autorités passent quotidiennement par là. Mais comme s’il n’y a personne. Le désordre semble bien à son aise dans l’inconscience humaine.

Avec le temps et la persistance de la dégringolade, les responsabilités s’évaporent dans l’enjeu de l’indifférence. Attendre, devient une aubaine, un refuge qu’un miracle surgit d’un ‘’OULD H’LAL ‘’ responsable soucieux. Le temps passe, passe… et repasse. Après maintenant plus de six longs mois, il devient légitime de déduire que rien ne va plus. Même en changeant constamment de face pour alerter du danger, le trou reste là dressé tel un ornement frisant la bêtise humaine.

Le couvercle vient d’être brisé par le poids des véhicules laissant un piège aux indélicats, malheureusement nombreux. Il suffit d’un temps vraiment minime, de juste poser un autre couvercle. Si ce geste routinier de trois minutes parait aussi lourd, la responsabilité est du moins poussive et d’aucune énergie. Certaines victimes ont payé de grand tribut de leurs matériels. Des scènes multiples et de toutes natures devant un cafeteria. Un spectacle qui porte atteinte à la citoyenneté, au patriotisme et qui fait très mal de par sa longévité incommode. Les personnes assises à savourer un café presse n’ont de peine à trouver de quoi discuter, et même d’y rire d’un malheur. Le trou devient une star dans la balafre urbaine. L’endroit est tel un guet-apens. Il suffit d’un petit intervalle de temps et un véhicule plonge plein dedans suscitant le rire et le désarroi. La peine et la compassion surmontent toute autre sensation, mais que faire si seulement un couvercle devait être changé en quelques secondes est resté éternel frisant l’agénésie urbaine.

Djillali T