BEL-ABBES INFO

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JOURNÉE DE LA PRESSE : UNE PENSÉE POUR CEUX DISPARUS

ByDjillali C.

Mai 4, 2015

J’ai été fort ravi de lire dans les journaux  que la célébration de la journée de la presse  aura été faste dans toutes les régions du Pays. Je constatais qu’enfin le journaliste en Algérie commençait à gagner du galon et à être respecté, puisque même le Président de la République décide de créer un Prix du Journaliste professionnel.
Sidi-Bel-Abbès n’a pas été en reste puisqu’une réception a été organisée par M. Le Wali qui a tenu à honorer les correspondants locaux y compris certains de la presse électronique. A l’issue de ce conclave, les réseaux sociaux se sont trouvés saturés par des photos avec M. Le Wali offrant des cadeaux aux hommes de la Presse. Une communion qui remet du baume dans les cœurs et annonciatrice de jours meilleurs. Mais, il s’agit là d’une initiative propre à M. Le Wali. Fort louable.
Cependant, j’aurais aimé un tant soit peu, voir une initiative de la corporation locale. Par exemple rendre hommage à un confrère disparu. Se rappeler Djelloul DJEDDI disparu dans la douleur après de grandes souffrances dues à la maladie.
Djelloul DJEDDI aura été un homme de théâtre et de comédie formé à l’école de KATEB Yacine, avant de la parfaire à l’Ecole des Beaux Arts de Bordj El Kiffan. Mais c’est dans le journalisme qu’il trouva sa vocation après des années passées au conservatoire. Correspondant de la radio nationale, il passait de la «darija» à l’arabe châtié dès qu’il est à l’antenne, sans transition aucune. Je le vois toujours avec son «magnétophone à bandes » avec lequel il enregistrait ses envois. Mais c’est dans les directs qu’il était le plus à l’aise, surtout quand il se mettait en rogne contre son interlocuteur au niveau central. La quasi-majorité des journalistes et correspondants locaux l’ont connu, côtoyé et aimé ou haï. Ils auraient du avoir une pensée pour lui. Pour ses enfants, pour sa famille.
A un degré moindre, ils devraient avoir une pensée pour Maachou BLIDI, ce grand reporter fils de la ville qui a fait en compagnie de Zouaoui BENAMADI « Algérie Actualités » et « Ruptures » avec Tahar DJAOUT. Maachou BLIDI qui a risqué plusieurs fois sa vie au Sahara Occidental, en Irak et au Liban. On dit même qu’il a été emprisonné par Tsahal – l’armée israélienne – lors du siège de Beyrouth de 1982.
Nous devrions avoir une pensée pour YAHIA OUAHMED Ali journaliste super doué de « La République » Ce natif de Sfisef, qui aimait signer ses articles Y.O.A., mourut les années soixante-dix, subitement, des suites de l’arabisation du journal qui a été interprétée beaucoup plus comme une censure, que comme une action politique.
Le minimum de la foi aurait été d’associer aux festivités et honneurs rendus, HAFFAF Fayçal, ne serait que pour le respect qui lui est du pour être l’un des doyens de la ville, sinon le Doyen. Un jour, peut-être……

djillali@bel-abbes.info