La ligue Arabe :Une incapacité à mettre fin aux conflits internes des pays Arabes

Alors que tout le monde libre et l’occident en particulier s’accorde pour dénoncer le régime de Bachar El Assad dans sa sanglante répression menée depuis six mois contre son peuple qui ne fait que revendiquer une liberté longtemps bafouée, la ligue arabe continue de tergiverser dans un camouflet ambigu en laissant une flexibilité criarde au régime pour mater davantage la rébellion qui s’est renforcée dernièrement par une large défection des militaires en sa faveur et passe à un stade de confrontation armée. Si la libération de plus de 1100 détenus cet après-midi était un signe précurseur  du régime de Bachar à la réunion ministérielle de cette ligue  à Rabat, il n’en demeure pas moins que cela ne va surement pas tempérer les nerfs du voisin Turc qui n’y voit rien sauf le départ de Bachar et “ordonne” à la ligue Arabe d’être plus ferme, soutenant ainsi la rébellion qui entre dans une autre phase de révolution armée à la libyenne et qui forcément se terminera dans un bain de sang et de morts indéterminés. La question reste posée quant à l’incapacité de la ligue Arabe à mettre fin aux conflits internes des pays membres et dans le cas contraire l’on est en droit de s’interroger sur l’utilité de son existence même. Si la révolution tunisienne a surpris cette ligue, celle de l’Egypte a bouleversé la donne en faveur des pays du Golfe en particulier le Qatar et l’Arabie Saoudite, membres important du CCG et qui sont devenus par la force des choses, les meneurs du jeu à l’intérieur de cette ligue et ont pu mener, orienter et diriger une autre révolution celle de la Libye où ils sont sortis vainqueurs. Les mauvaises langues parlent d’une vengeance de l’Arabie Saoudite sur la fameuse altercation entre Kadafi et le roi de l’Arabie lors d’une conférence de cette même ligue.

Que reste-t-il à cette ligue si elle n’a pas les moyens humains, matériels et financiers de mettre fin à tout conflit? Une ligue sans âme dit-on et qui n’arrive même pas à faire arrêter le  massacre d’un peuple ni en Libye et encore moins  en Syrie. Sommes-nous forcés de faire appel aux superpuissances ? à moins que les pays du CCG daignent prendre les rênes de cette ligue puisqu’ils arrivent même à forcer la main aux pays du Maghreb pour renouer la relation.