La propreté du balayeur et la saleté du rentier

« Ce sont les métiers dits « sales » comme éboueurs, égoutiers, balayeurs…. Qui contribuent le plus à la propreté et donc à l’hygiène, paradoxalement ce sont dans les professions de prestige comme politiques, financiers, administrateurs, libérales, hauts responsables, commerciales… qu’on trouve le plus d’ordures » citation
Il était une fois, un balayeur faisant partie de notre quartier,
Heureux de bien faire son boulot.
Se levait tôt le matin.
Son balai et son petit tombereau à la main.
Il ne rêvait pas mais souhaitait la propreté de proximité,
Du quartier dont il était chargé.
La propreté c’est grâce à lui
La saleté s’est à cause de lui
Telle était sa vision
Il bossait bien et dur, avec ardeur.
Accomplissait son œuvre avec hardiesse.
Il percevait une gratification communale misérable.
Ce n’est pas un salaire juste un « filet social ».
Il était satisfait et loin d’être acrimonieux.
Il survivait quand même très parcimonieusement.
Il était utile, nécessaire et salutaire.
Sans que personne ne le voie.
Les saletés suivantes : papiers, mégots, débris, déchets kleenex, cannettes, sachets, couches bébés, emballages cartonnés, crottes de chiens, Et même crottes d’hommes… Rien n’échappait à Monsieur ce bon factotum du quartier.
Tout finissait dans son petit tombereau genre petit chariot.
Le « filet social » était sa couverture sociale,
Bien misérable pour Monsieur, Ce brave factotum.
Percevait une gratification de misère,
Sans échelon, et sans grille de salaire.
Un jour que le Bon Dieu avait fait
Un « quelqu’un », bien vu, bien vêtu, bien nourri, et bien égoïste
Prit une décision, a-sociale, fatale et comateuse
Ce « quelqu’un » eut la bonne idée chauvine
De se laisser emporter en premier « chi-yatt »
Pour d’éventuelles prébendes à venir.
Il secrétait à partir d’une philosophie économique,
D’éventuels gains et coupes budgétaires, Austérité oblige !!
Tant que ce « quelqu’un » et sa camarilla,
Club des oligarchiques ou rentiers.
Sachant très bien et impunément,
Gaspiller frauduleusement les impôts des besogneux.
Se statuant en grand et gros Monsieur.
Ce « quelqu’un », faisant la loi,
Puis la piétinant pour se faire valoir comme Monsieur.
Vivant en maitre incontesté dans ce quartier, cette ville, ce pays.
Ce « quelqu’un », ce Monsieur, ce…..
vit avec vingt fois ou plus le Smig de la plèbe.
Le déficit budgétaire devrait laisser place à l’orthodoxie budgétaire.
Pour mieux se faire valoir.
Décida que le balayeur ne doit plus faire partie du « filet social ».
Car ce balayeur consommait une partie du déficit budgétaire communal.
Sa proposition émanant d’une abduction narcissique.
Suggère au parlement, au sénat, au gouvernement, au président, au wali, au….
De remplacer le balayeur communal,
Par un chômeur à « l’Algérie blanche » ou « Blanche Algérie ».
Mettant en branle ses élucubrations.
Tout en exposant avec force et conviction ses arguments,
Au soutien de ses élucubrations,
Pour insinuer que le « filet social » soit privatisé
Pour féconder « l’Algérie blanche » ou « Blanche Algérie »
Le balayeur pourrait se reposer alors,
Sans charge pour le budget de la localité.
Une aubaine et économie pour la commune.
Les « beni amistes » et « beni oui-oui » seraient les premiers bénéficiaires.
Le balayeur ne trouvera plus de place dans « l’Algérie blanche »ou « Blanche Algérie ».
Qui aimer tant, tôt le matin et l’avait autrement dans son cœur.
Dégommé, il laissera l’Algérie au noir.
Son balai le pleurera et son tombereau le manquera.
Ce « quelqu’un » élu, technocrate, « Chi yat »….
Fier de sa détection
Et de sa prestesse
S’est félicité financièrement pour son génie.
Que les travaux d’intérêt public
Sont plus économiques via la rente
Ça diminuerait les chômeurs fictifs,
Sans leur verser le moindre revenu communal.
La rente étant la solution sans le moindre effort.
Ce Grand prébendier de la république bananière
Est décoré d’une médaille en chocolat pour son despotisme,
Pour son savoir d’avoir,
Il inventa la recette pour piller autrement
Les caisses de l’état
Nos balayeurs rêvent de « Blanche Algérie »
« L’Algérie blanche » est faite pour les rentiers.
Ce « quelqu’un », ce Monsieur a trouvé mieux dans une Algérie pas du tout blanche.

BENALLAL Mohamed