À la une des journaux, cette semaine

Le gouvernement algérien s’apprête à achever les chaînes TV privées
Le ministère de la Communication a mis en demeure, aujourd’hui mardi, « pour la dernière fois » les chaînes de télévisions privées exerçant sans autorisation.
Cette ultime mise en demeure vient pour achever les chaînes de télévision qui ne jouent pas le jeu du gouvernement, en premier lieu Kbc dont le directeur, Mehdi Benaissa, a été jeté en prison vendredi passé.

Selon Grine, 5 chaînes seulement disposent de bureaux agrées en Algérie. Il s’agit d’Echourouk TV, Ennahar TV, Dzair TV, Djazairia TV et El Hoggar TV. Les autres chaînes, une cinquantaine environ, risquent de subir le même sort que Atlas TV et El Watan TV, fermées ces deux dernières années.

Pourtant, le ministre de la Communication avait affirmée, le 8 juin dernier, que le sort des chaînes TV privée en Algérie sera déterminé par l’autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav), installée récemment.

Mais il semble que le gouvernement est tellement pressé par les préparatifs de la succession de Bouteflika, qu’il a décidé d’exécuter lui-même cette besogne.

Les pressions exercées par les autorités sur les médias indépendants ont suscité un élan de solidarité à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a dénoncé, hier lundi, « une escalade des intimidations qui témoigne d’une volonté de faire taire la critique et la liberté d’expression en Algérie ».

Farouk Djouadi (El Watan.com du 28/06/2016)
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Sa promulgation se ferait par ordonnance: Ce que prévoit le nouveau projet sur la retraite

par Ghania Oukazi
Le gouvernement vient de ficeler le texte relatif à la retraite en y incluant toutes les options susceptibles de satisfaire le monde du travail, et prévoit de le faire promulguer par ordonnance.

C’est en évidence, pour éviter que le projet ne devienne un fond de commerce politicien en prévision des joutes électorales de 2017 que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a retenu l’option de le faire promulguer par ordonnance. «Le gouvernement ne peut se permettre d’ouvrir des brèches et de laisser enfler des polémiques stériles dans une conjoncture où le pays a besoin de sérénité et de stabilité, il faut qu’il mette en œuvre l’ensemble des décisions qu’il a prises, pour lancer la diversification de l’économie nationale et la rendre productive, loin de la rente pétrolière,» nous disent des conseillers au Premier ministère. Il est fort probable que cette ordonnance soit signée par le président de la République dès le début du mois de juillet mais n’entrera en vigueur qu’en janvier 2017. «Le choix de l’ordonnance évitera des débats inutiles autour du texte puisqu’il ne descendra au Parlement que pour être adopté sans qu’il ne soit examiné, au préalable, par les parlementaires,» nous disent nos sources. Il est aussi affirmé qu’«au cas où le besoin d’aménagements supplémentaires de ses dispositions s’imposera, le gouvernement aura toute latitude de les apporter par la même voie, c’est-à-dire par ordonnance.»

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Alors que le directeur est en prison et que deux émissions sont arrêtées
À KBC, on tourne malgré l’acharnement

Les journalistes continuent à vaquer à leurs occupations le plus normalement du monde, malgré la cascade de mauvaises nouvelles.

“Ici, on sent qu’il y a un acharnement contre la chaîne, mais les gens sont rassurés, les salaires sont versés normalement. On n’est pas amoindri, on continue à travailler le plus normalement du monde.” Derrière ses lunettes de repos, près de la cinquantaine, la barbe poivre et sel, Mohamed Iouanoughene, rédacteur en chef chargé du reportage à la chaîne KBC, ne semble pas déstabilisé par les péripéties que vit leur télé depuis quelques mois maintenant.
L’heure est plutôt à l’optimisme malgré l’acharnement des autorités. hier encore, au siège de la télé à El-Achour, sur les hauteurs d’Alger, les journalistes continuaient à vaquer à leurs occupations le plus normalement du monde, en dépit de la cascade de mauvaises nouvelles. À commencer par cette incarcération du directeur de la chaîne et de la société Ness-Prod, Mehdi Benaïssa, qui croupit dans la prison d’El-Harrach depuis vendredi dernier, et celles du directeur de la production et de la directrice centrale au ministère de la Culture, poursuivis pour les chefs d’inculpation : “fausses déclarations”, “abus de fonction” (pour la responsable ministère de la Culture) et “complicité d’abus de fonction”. “Les gens sont quand même inquiets pour le directeur, c’est comme une famille sans père”, déplore Iouanoughène. Il y a aussi l’histoire des deux émissions, devenues presque cultes en quelques jours de diffusion et au regard des réactions sur les réseaux sociaux, “Nass Stah” et “Ki Hna Ki Nass”, que les autorités viennent d’étouffer avant même le terme du Ramadhan. Au sein de la chaîne, on est unanime : c’est le ton, fait d’un mélange de dérision, de satires et de messages politiques sibyllins, qui dérange “les gardiens du temple” ou plutôt… “les propriétaires de la terrasse”. “Les deux émissions sont visées, poursuit Iouanoughène. Si elles étaient diffusées par d’autres chaînes, celles-ci auraient été fermées. En matière de liberté de ton, ce sont des émissions qui se sont distinguées”. “Ce sont des émissions qui auraient dérangé dans n’importe quelle chaîne”, ajoute-t-il, non sans rappeler qu’il y a une année, la chaîne avait reçu un avertissement pour “Jornane El-Gosto”, une émission dans le même genre.
Reste que ces vicissitudes entamées par la décision du gel de la transaction entre des actionnaires du groupe El Khabar et Ness-Prod n’ont pas fondamentalement bousculé le travail qu’accomplissent les journalistes au quotidien. “Ce qui nous fait plaisir, c’est que les services de sécurité et l’ANP continuent à nous inviter pour couvrir leurs activités”, se rejouit Iouanoughène. “En revanche, des confrères qui travaillent pour certaines institutions nous censurent. C’est le cas avec Sonatrach qui ne nous a pas invités pour la conférence du P-DG. Qu’ils sachent que la figure du P-DG de Sonatrach ne nous rapporte pas de téléspectateurs pendant le mois de Ramadhan”, ironise-t-il. Leur vœu à tous ? “On espère que cela se règle une bonne fois pour toutes, et dans le bon sens, car c’est un déni de droit”, conclut celui qui fait figure de “meuble” au sein de la rédaction d’El Khabar.

K. K. (Liberté du 28/06/2016)
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Contribution : Boualem Bessayah
Pourquoi tant d’acharnement sur son âge ?

Par Rabah Boucetta
L’instrumentalisation de l’âge avancé de Boualem Bessayah (86 ans), récemment nommé ministre d’Etat, conseiller et représentant personnel du président de la République, par les relais d’une classe politique égarée dans les salons du Mazafran, nous incite à comprendre cette fuite en avant qui consiste à se voiler la face et détourner le regard d’une population avertie. Pourtant, ces mêmes relais ont été unanimes à saluer la victoire électorale de Béji Caïd Essebsi, plus âgé que M. Bessayah de trois ans. Les voix «indignées» par cette nomination, qui spéculent sur les réseaux sociaux, se recrutent parmi ceux qui font l’éloge de tajmaɛt (la djemaâ) : une organisation démocratique réputée par son espace communautaire qui se distingue par la liberté d’expression et la prise de décision consensuelle en son sein. Sauf que ces donneurs de leçons oublient de dire que ces réunions de village sont systématiquement présidées par les personnes les plus âgées et qui sont d’ailleurs souvent les plus sages.

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