L’ALGÉRIE PROFONDE : DE TILIOUINE À MESKHOUTINE.

                                          Par Abdelhamid Abdeddaïm.

Cet article fait suite à celui publié par le Docteur Karim 10, d’abord sous forme de commentaire avant de le reprendre en article.
Vous confirmez quoi pour proposer quoi ? D’emblée vous optez pour un régionalisme étroit que j’ai naïvement pensé banni, surtout pour un homme comme vous, mais qui, hélas, demeure étroit et ne présage d’aucune sérénité pour une analyse objective des événements. Vous marquez, avec une rare insistance qui frise le culte, de la considération pour Si-Tayeb, ce que je ne vous reproche nullement mais le mépris avec lequel vous évoquez le Président de la République me laisse consterné en raison de votre incapacité à structurer une analyse qui réponde peut-être à des convictions non encore bien assises.
Exception faite de votre formulation sectaire mettant en exergue votre appartenance à l’Ouest, je ne vois guère de suggestions pour ce qu’il aurait entrepris pour faire adhérer l’Algérie à une démarche qui n’en est pas une eu égard à une expression ânonnée de l’Histoire récente de notre pays. Parler de la Révolution agraire sans les décrets de mars, pour faire court, nous laisse aisément caracoler dans une imagination faite de chimères et de regrets alors que 2 800 000 hectares de terres les plus fertiles étaient laissées vacantes.
Un historien doit savoir qu’on ne fait ce qu’on veut au moment que l’on veut. Il y a des contingences qui vous obligent parfois à passer par des étapes intermédiaires. Les colons avaient fait des terres spoliées une agriculture riche et complémentaire à une métropole qui a veillé qu’elle ne lui soit concurrentielle à maints égards ; c’est du reste pourquoi l’option viticole a été choisie alors que la colonie a été rendue dépendante pour tous les autres besoins tant alimentaires, industriels ou culturels.
Évoquer le 19 juin sans insister sur son auteur et son concepteur n’est pas sérieux, vos anecdotes et les itinéraires des acteurs secondaires ne nous édifient pas sur une trajectoire historique. Le moins que l’on puisse dire c’est que les héros de la guerre de Libération mentionnés ont tous adhéré au mouvement du 19 juin constitué essentiellement des membres du groupe de Tlemcen lesquels étaient regroupés bien avant au sein de l’État-major général.
On peut ne pas être d’accord sur une option politique, on peut ne pas estimer un homme ni partager ses opinions mais il n’est pas tolérable de minimiser la grandeur d’un homme qui a fait la fierté de notre pays et même celle du monde arabo-musulman. Je regrette de le dire mais à travers votre discours il apparaîtrait que vous ne soyez peu amène pour disposer d’un sens historique osant faire de vos seules sources locales l’aboutissement d’une stratégie contrariée par la carrure d’un seul homme : il faut croire qu’il disposait au moins de cette envergure-là. Depuis, qu’a-t-on fait de l’agriculture et personne ne pourrait préjuger de ce qu’aurait fait Houari Boumédiène de ce secteur si sa disparition prématurée ne l’avait pas ravi à son pays.
Je ne fais pas dans la nostalgie ni dans l’adoration. Vous avez voulu évoquer le 19 juin, faites-le comme un historien. Vos ressentiments n’intéressent pas les lecteurs et ne rehaussent surtout pas le prestige, ou du moins ce qui en reste de ce corps gangrené qu’est devenue l’Université, tellement mise à mal par des scandales à répétition relatés avec force détails dans les colonnes de BAI. J’ai le sentiment qu’on détruit plus qu’on cherche. Est-ce que l’anonymat ne vous pose pas un problème de conscience ? A votre place j’y réfléchirais. Quant à la foule, il n’y a pas plus bête, elle obéit au tintinnabulement des clochettes au gré des humeurs du chef de l’instant. Ça me rappelle ce politicien se prévalant de Malek Bennabi qui parlait de « ghachis » (au sens d’engeance) en s’adressant à ses compatriotes ; les mots ont leurs sens ; ils peuvent même suppléer les armes et un « vrai Algérien » comme vous le dîtes doit savoir les soupeser.
Je m’en voudrais de vous empêcher de glorifier « votre » héros mais de grâce pas au détriment qui fut – peut-être – son ami et pourquoi ne pas dire son parangon ? Tiliouine ou Meskhoutine, c’est du pareil au même : l’Algérie profonde. Un historien se doit de confronter des événements et ne pas se contenter des ouï-dire du douar qui n’a pour horizon que le village le plus proche. De là à faire de votre commentaire un article, je vous avoue que cela me consterne car la petitesse a toujours l’avantage de l’écoute. Je me contenterai, quant à moi, de « lettré du douar » à la manière du modeste Boukharrouba qui fut tout de même Président de la République dans la plénitude de son étymologie. Houari Boumédiène, s’il venait à ressusciter, pleurerait le sort réservé à cette Université où pullulent des plagiaires et des faussaires encouragés par une hiérarchie complice par son silence et son irrésolution inquiétante.
Si je vous accordais un certain talent, je vous dédierais cette citation de Benjamin James : « Le roman est l’art de créer un homme, la biographie l’art de le ressusciter. » Je ne vous situe ni dans l’un ni dans l’autre.
Et si nous en sommes là c’est parce qu’un jour le Fleuve  a été détourné se son lit à Tripoli.

32 thoughts on “L’ALGÉRIE PROFONDE : DE TILIOUINE À MESKHOUTINE.

  1. Bonsoir,
    Y’ a pas photo ! Je suis enseignant expérimenté et je sais ce que c’est qu’un « comportement voyou » ! Avez-vous déjà vu un voyou faire des excuses ! ? JAMAIS ?!
    J’ai accepté le risque du web dés ma première inscription depuis le début et j’en suis bien conscient. Ici on risque même son post (lire commentaire) ! Personne n’est à l’abri ! A qui le tour ?
    Je n’accuse personne ! Au contraire l’administrateur fait un job de pros ! Il est responsable, il fait l’équilibre difficile (surtout quand il s’agit d’un pseudo non caché).Il fait se qu’il peut et ce qu’il juge nécessaire, il accompagne notre « apprentissage démocratique » et j’approuve son boulot pénible.

    Insérer « mon » commentaire comme article « sans visa » est à mon avis une tentation trop risquée pour les pseudos non masqués. Bcp de gens ont trouvé leurs photos dans des pubs à quincaillerie ! Un type dans ce site a même utilisé mon propre nom de famille comme pseudo ! (les archives existent). Je n’ai pas réagi BIEN SUR.

    Le « gros » risque c’est surtout d’être « livrer SANS VISA aux juges de cass-ation (Toujours masqués) ! Des JUGES ! Pourtant !!! Juger en étant caché ! Est possible ? Ce mettre dans la peau d’un temps révolu ! Débattre avec argumentation ! Oui ! j’accepte ! .
    Ces ANONYMES ! Ne jouent pas franc-jeu ! En plus ils sont imprudents ! Je ne leur en veux pas pourtant ! Ils font du mal sans le savoir vraiment. Ces gens ne mesurent pas encore la chance qu’ils aient d’avoir un site de liberté et de débat. La chance de donner l’exemple ! De faire du « bien » surtout pour les jeunes ! Finalement et pour débattre ce n’est pas à moi de fuir le combat et abandonner le débat (Je refuse le choix d’anonyme) ! C’est mon CHOIX à moi (perso)et je le défends ! Il faut s’engager dans le terrain et montrer la voix à la jeune génération avec ou sans pseudo caché ! Le plus important c’est les résultats. La critique est nécessaire mais chacun dans ces compétences ! ( Plus au moins) Aujourd’hui nous sommes une minorité demain nous seront plusieurs à défendre respect « pour tous » !
    Ces gens ne savent pas encore que d’autres gens ici en Europe nous traitent d’HUMAINS INACHEVES a cause justement de nos comportements et notre conduite inexcusable .Certains pensaient que c’était fini que c’était de l’histoire ancienne (des indiens ect ….). Mais cette hypothèse revient à grand galop !
    Je dis Non comme « mes amis » (c’est un combat d’idées) ! Nous sommes tous ensemble ! A qui sait comprendre peu de mots suffisent.
    Bonne nuit mes amis.

    1. Voilà qui est bien dit , cher karim10, d’ailleurs vous semblez avoir trouvé le fil d’ariane qui bloque tout autre commentaire malsain.Je vous assure que je suis très ravi de ce commentaire et pourquoi pas une leçon à tous vos antagonistes.
      Mes respects les plus sincères!

      1. Cependant, j’aimerai préciser qu’il n’y a pas de voyous parmi les lecteurs de bai car je pense qu’ils auraient été dévoilé, il y a bien longtemps. Tout le monde ici mérite abnégation et respect.
        Donc , je vous prie de retirer ce terme mal déplacé pour un universitaire notoirement connu.

        1. Il ne s’agit pas de voyous, mais de « comportement de voyou » (regardez en haut svp) ! Mais pourquoi cette dérive vers le cadre professionnel ?

          Tournez la page au lieu de tourner les propos !( C bon !Il faut Accepter les choses comme elles sont et ne pas polémiquer).
          Sinon ! Regardez en bas ! Le commentaire de votre ami Si Hak a été supprimé ! Mais le votre est tjr là !? Bizarre ! Mais à votre place Robert Stack – chef des incorruptibles dans la célèbre série tv à chicago ! Aurait ouvert une enquête sur hakika Mr Hak !
          Allez ! Bonne nuit.

    2. Bonjour karim 10 ,le “type” dont tu parle et qui t’as semblé avoir pris ton nom de famille est un vétéran de Bai lui mm honteusement zigouillé par cette administration dont tu fait l’éloge .
      Tout ce qu’il dans l’affaire : c’est que ce” type ” plusieurs fois censuré et parfois jeté aux orties , n’a trouvé comme parade que rebondir sosu d’autres pseudos tout en gardant la tete froide et sans verser dans la difamation mais juste pour y répondre à ces detracteurs par jalousie dont il a fait de l’ombre .
      Ce “type ” c’est moi et j’ai fait ma “traversée du désert ” de plus de deux ans en continuant mon combat ailleurs car nul n’est indispensable tout en ne quittant pas de l’oeil ” notre Bai ” que tu traite mtn de ” bel abbés chicago”
      pour le Nom ! je vous rappelle cher docteur que j’ai utilisé le prénom réel de ma venerable grande mere (allah yarhamha ) aieule de tiloune et des 40 chachias , donc si il y a une grande ressembanche
      avec le votre ce n’est que pure coincidence , car vous etes etranger dans mes contacts , malgré vos competences que je respecte volontiers et ma fréquentation assidue dans l’association ” des amis de l’université de djilali liabes” depuis sa création .

      Si vous etes un respectable historien “d’algerie officielle” , je ne suis qu’un modeste essayiste en histoire locale , mais du terroir profond qui croule sous l’oralité dont c’est un devoir de la mettre en exergue noir et blanc justement pour nos enfants .
      respectueusementy votre !

      ex : Ould Ennebia , the patriote , sentinelle etc etc et enfin Moudjahed

      1. Mr Moudjahid .Je vous remercie pour votre témoignage. Je comprends maintenant la situation. Le plus important Mr Moudjahid c’est que vous avez pris votre courage entre les deux mains. Oui, bien sûr, je comprends.
        Vous êtes un Homme très courageux. Je vous félicite.

        1. salem , si karim 10
          je vous rapporte ces qq lignes écrites par A. B. dans “El Moudjahid ” du: 07-11-2010 avec objectivité , voilà presque 3 ans sur Si Larbi .

          “Si Larbi s’est constamment distingué par une discrétion, une fidélité notamment à une ligne de conduite et des positions immuables dépassant les contextes et les conjonctures.

          Des positions qui lui ont valu avec le temps le respect de toute une classe politique qui mesure le sens du dévouement de l’homme.

          En se retirant de la scène politique,

          Si Larbi s’est consacré à la méditation et à l’observation d’une évolution de la société pour ne jamais manifester une quelconque impression comme pour faire valoir cette obligation de réserve et signifier sa totale responsabilité quant à un choix collégial décidé pour mener à bien les destinés du pays.

          Un choix qu’il a défendu avec foi et conviction tant qu’il fut emprunté pour servir un peuple et œuvrer dans le sens de la promotion des populations rurales dont il est issu…

          Avec dévouement et sacrifice parfois, il assuma comme il se doit ces missions tout en étant fidèle au promoteur de l’œuvre des trois révolutions agricole, industrielle et culturelle.

          Pour preuve, il se retira juste après la mort du Président Boumediène préservant ainsi ses principes et ses idéaux.

          Aucune déclaration ne fut faite par le défunt depuis comme s’il voulait se détacher du contexte et se conformer à une tradition, celle de servir et de subir les aléas du temps laissant ainsi le temps faire les choses et l’histoire pour la décantation.

          Donc ! quand la parole est vaine , le silence est en Or .

  2. Cher Smiley
    La dernière phrase de mon article répond justement à vos préoccupations.Je vous sais assez perspicace pour en saisir le sens.Nous pourrions épiloguer toute une soirée que j’espère de tous mes vœux. Il reste que l’image de Houari Boumédiène ne laisse pas indifférent.Je suis d’accord avec vous pour qu’il y ait de la tempérance dans nos propos. Cordialement.

  3. Il n’y a pas à craindre le travail de la raison mais à redouter son absence!
    M. Omega a pourtant bien redessiné les contours du débat et ceux des attaques ad hominum.
    Si vous ne voyez pas que M. Karim peut pâtir de ces attaques dans sa vie professionnelle, alors on ne peut rien pour vous.
    Il s’agit d’un préjudice moral car vous savez comme moi que Sidi Bel Abbes est un grand village médiatique et que les retombées de l’espace médiatique médisant sont réelles.
    De quel droit quelqu’un s’arroge t-il le pouvoir de le cantonner dans’ son université qui le couvre.’ ( dixit) et de se présenter comme son collègue!!!!

    M. Incorruptible, je ne vous vois prends aucun risque par aucune contribution notable car on ne connait rien de vos positions.
    Vous savez tout des miennes.
    Bonne journée.

  4. Oui au débat d’idées contradictoire et serein !

    Non catégorique à ” l’argumentum ad hominem” , attaque gratuite à la personne qui n’honore pas et ne grandit pas son auteur !

    Aucun débat responsable , fusse-t-il passionné, ne tolérerait de telles dérives et atteintes à l’honneur contre lesquelles je m’insurge personnellement de la manière la plus énergique.

    Que Mr Karim 10, dont on peut librement aimer ou détester les opinions et leur formulation , trouve ici l’expression de mon total soutien.

    1. – “fût-il passionné”.
      En espérant que ce barbarisme n’aura pas trop écorché les yeux des puristes. Comme quoi, ce n’est pas demain la veille que j’irai me frotter à Mme Bousso Dramé au Concours National d’orthographe !!!

  5. En sortant le débat de son cadre naturel et en l’exploitant pour dériver sur la sphère professionnelle, ces inconscients portent atteinte à l’honneur d’un homme et à sa dignité, mot dont ils se gargarisent sans en connaitre le sens.
    J’espère ne pas être le seul indigné!

    1. Bonjour mes amis Smiley et Omega.

      Quand on accepte de participer dans la toile, il faut d’emblée s’attendre à des attaques anonymes. La diffamation dans son cadre naturel est difficile à quantifier par le magistrat. Comment peut-on la mesurer à travers un espace incontrôlable.Seulement, j’aurais aimé voire monsieur Karim réagir de suite quant au titre attribué à son commentaire. Sa réaction était bien tardive.Aussi, il faut que notre ami Karim 10 évite d’évacuer ses sentiments dans la description d’un fait ou d’un personnage historique. En tant qu’enseignant et chercheur en histoire, ses approches sont automatiquement rejetées et le débat dévié. Toutefois, il est inadmissible de porter atteinte à autrui quelque soit son grade et sa position sociale. Amicalement.

  6. On s’est écarté du débat d’idées pour entrer dans l’arène du lynchage public.
    Je ne crois que l’intention première de M.Abzeddaim fusse celle-là.
    Le festival de mesquinerie qui a tiré prétexte de l’article qui pose des questions d’ordre méthologique s’est mué en attaques personnelles du niveau caniveau.
    M. Karim, que je ne connais pas personnellement n’a jamais esquivé le débat et remettre en cause sa compétence professionnelle par des personnes non qualifiées relève de la diffamation.
    La diffamation à son tour relève d’un délit pénal et peut faire de poursuites devant les tribunaux.
    Une saisine de l’autorité judiciaire ferait voler en éclats l’anonymat lâche car les administrateurs seraient dans l’obligation légale de communiquer les coordonnées des internautes.
    A bon entendeur salut!

    1. Vous nous décevez M Smiley !
      M Abdeddaim a proposé un point de vue qui va extraordinairement de paire avec mes sentiments et ceux de beaucoup d’autres lecteurs sur cet essai proposé par M Karim10 qui s’est limité à une brève description d’une illustre figure historique en la personne de Tayebi Larbi.Certes tout homme politique a ses défauts et qualités , l’histoire retiendra que Si Larbi a donné mille fois plus à sa région que tous ces hommes réunis d’aujourd’hui. Quant à la question du pénal que vous évoquiez , sachez que vous même, avez “lavé” un autre lecteur qui ne s’est pas senti gêné à dire une vérité même amère soit-elle.Sachez aussi que c’est grâce à cette toile avec tous les pseudos qu’elle contient et que vous voulez démasquer par des saisines , nous préserve des émeutes et des “printemps”.

  7. Mr l’Administrateur il va falloir expliquer à ces anonymes que je ne suis pour rien ! Ce n’est pas moi qui a « insérer » le commentaire comme article ! Ce n’est pas moi aussi qui ai choisi ce titre de vrai Algérien. Par contre c’est moi qui prends les insultes et gratuitement svp !

  8. Si Larbi : Un Vrai « Algérien »

    comme s’il existé des faux algériens ? Est-ce- que quelqu’un peu m’expliquer la signification de ce titre tiré par les cheveux à la limite de l’indécence .Quel est l’intérêt de cet article qui contient un milligramme d’histoire et une tonne de flagornerie ? Au lieu de nous instruire le Docteur Karim 10 nous insulte .D’ailleurs ce Dr est docteur en quoi ? ” L’histoire a pour égout des temps comme les nôtres ” Victor Hugo

    1. Alors que doit-on retenir de ce débat (houleux???) d’un docteur en histoire qui place un commentaire (devenu un article???) relatant toute une histoire dans le détail d’un personnage influent de la révolution et de surcroit de la région de la Mékerra?
      L’UDL doit aussi nous le dire.

  9. Je suis navré de vous voir vous auto-censurer Dr Driss.
    Cela n’en valait pas la peine car je ne conçois pas le débat comme un espace d’auto-congratulations et la critique constructive est le meilleur des carburants de l’Agora.
    Je pense que vous me prëtez un projet qui me dépasse mais puisque vous sollicitez un point de vue, je vais le donner.
    Je reconnais une dette immense que je ne pourrai jamais rembourser à l’etat algérien de me faire grandir dans un pays libre!
    Je reconnais une dette encore plus grande à ce pays et non à son expression politique du moment de m’avoir permis d’acquérir du capital culturel et cela me suffit, n’ayant pas de propension à lorgner vers le pouvoir ou le capital économique qui est le vrai pouvoir.
    Benyahia s’il le souhaite pourra vous confirmer que les sollicitations n’auront pas manqué pour que j’aille à la soupe!

    Ama ba3d!
    Je crois cher Driss que le projet de juguler la société civile, de penser pour elle, de décider pour elle est inhérent aux interventions d’un pouvoir d’état répressif et si beaucoup est à porter au crédit de Boumédiène, ce débit lui est imputable car il incarne la construction d’un etat prétorien dans lequel le civil sera au mieux caution ou façade.
    Il ne s’agit pas de refuser le discours engagé des années Boumédiène puisque nous l’avons porté et revendiqué, mais il existe une indéniable incompatibilité entre la rationalité majeure du discours et les faits: domination d’un clan, d’un région et j’en passe et surtout exclusion du peuple de la décision politique comme un mineur..
    Si l’Algérie se targuait d’ëtre république démocratique,un travail de déconstruction salutaire permet de saisir que les hommes au pouvoir et Boumediene le premier ont été dans le déni démocratique.
    La doxa algérienne a secreté un discours politique agonisant mais qui continue d’être porté par des nostalgiques qui font perdurer de façon continue un mythologie qui en devient pathétique.

    Je ne succomberai pas au manichéisme du pamphlétaire, ni aux servitudes du ‘ sociologue’ car je suis en prise avec le pays réel, étant issu comme vous avez eu la bonté de le mentionner de l’Algérie profonde.
    Si profonde qu’elle remonte à la Guetna et à mes ancêtres les Zoubairi-Meddebeur qui ont fait don au père de l’Emir, le cheikh Mohieddine de terres pour y édifier sa Zaouia.
    Elle continue d’ailleurs d’ëtre préservée gräce à l’acharnement de votre collègue le docteur Medebbeur.
    Je vous réponds car vous savez que ma présence sur le site n’est pas liée à un trip narcissique ou à la volonté d’occuper une scène médiatique en devenir.
    Je serai présent avec vous pour aider à demasquer les impostures et à exposer le jargon pseudo-savant qui a construit l’Algérie médiocre, celle en laquelle je ne me reconnais pas.
    Me faire un procès en élitisme serait insulter le peuple!
    Puisque vous solliciter mon avis , il conviendrait de séparer le propos journalistique et polémique de l’objet d’étude.
    Quel regard porter sur la période?
    Nous devrions être nombreux à répondre à cette question.
    En fait cette question soulève celle de la gouvernance, bonne ou mauvaise.
    La direction d’un pays par injonctions et le monopole de la coercition légitime a volé en éclat et vous le savez mieux que moi vous le témoin d’une guerre civile dont les germes remontaient à la période incriminée.
    Les représentations que les citoyens se faisaient de leur quotiden’ clashaient’
    avec le discours lénifiant et infantilisant, celui de la pensée unique.
    Passer du commentaire à l’analyse objective impliquerait que nous ayons à disposition les sources documentaires,des témoignages fiables …et accessibles.
    Le style de leadership de Boumediene et le cloisonnement du champ politique sous Boumédiène ont eu un effet ‘cocote-minute’ et un pouvoir bureaucratique corrompu et incompétent a envenimé les choses.
    Boumediene , pour se débarasser de compagnons de route encombrants leur a octroyés des prëts bancaires (en réalité des faux dons) et a induit une oposition idéologique non prévue entre tenant du libéralisme et ceux qui fonctionnaient dans le cadre d’une économie planifié.
    En clair, il a crée les conditions de sa propre remise en question par ses proches car leurs intërëts économiques, donc IDEOLOGIQUES divergeaient.
    La problématiques des classes et des alliances de classe trucide le mythe de l’unité de façade.
    Bien sur, la manipulation et la recherche du bouc-émissaire mettront l’accent sur le sentiment subjectif d’appartenir à une même communauté avec la mise en avant de caractères communs tels que la langue, la religion, la région ou le mode de vie.
    Mon idée de l’Etat est celle d’un Etat moderne, juridiquement organisé, neutre et qui garantit l’égalité de tous devant la loi.
    La narration mythique nous confinera dans le rang des ‘nations primitives’
    Amicalement.

    1. Re-Bonjour El Hanif.

      Mon ami El Hanif vous n’avez répondu à ma question. Vous vous êtes focalisé sur le pouvoir de Boumédiène. Ce dernier, chacun de nous l’apprécie selon ses convictions politiques. Si vous me le permettez, Je reformule ma question. Quel type de pouvoir était nécessaire juste après l’indépendance, en prenant en considération tous les ingrédients ( niveau social, les forces politiques et militaires et les accords d’Evian). Je ne sais pas à quelle type de soupe vous faites allusion, mais je tiens à préciser que j’ai partagé la soupe avec des enfants qui ont perdu leurs repères avec les affres de la guerre de libération.Croyez-moi mon ami El Hanif, elle n’avait pas de saveur mais elle a été pour beaucoup dans notre éducation. Medebeur, une famille très proche de nous, de Bouhanifia à Mascara en passant par Ghriss , Benian et Aouf. Amicalement.

    2. salem ,
      wallah ya mister Smiley

      c’est vraiment pathétique !
      une action véridique puisque subite me vint amèrement à l’esprit
      et je vous la raconte sans chi chi ,ni phraséologie ennuyante .

      du temps du “tashih ” qui a engendré et décrété la région de sidi bel abbés ” comme zone de “l’agro -combinat ” parrainée à l’époque par Si larbi en tant que MARA , une lourde injustice tomba sur la tête de ma famille .
      Car toute personne hors le systeme boukharrouba et le clan d’oujda etait soit réactionnaire soit parasite (article 120).

      Celui qui possede plus de 50 tetes d’ovins hallel ou une propriété fonciere de plus de 10 ha sera considéré comme exploiteurs .

      Des gardes périmètre non assermentés d’une ferme des” bien vacants” ont séquestrés et mis en fourriere le troupeau familial de plus de 200 tetes sur la voie publique (route departementale )sous le seul prétexte qu’il a débordé sur les champs du domaine agricole de l’état collectif .
      le responsable du domaine nous a remis un bout de papier en contre partie et nous somma de joindre l’Onab et ses abattoirs (Office des viandes)pour encaisser ce qui resteras du montant du cheptel après déductions des frais de saisie et de dédommagements du domaine incriminé .
      je ne vous raconterais pas l’issue car inutile , çà fini aux tribunal avec prison avec sursis , l’essentiel on a récupéré notre cheptel ET NOTRE HONNEUR .
      Ce que je voulais signaler , c’est sous les auspices de MARA que fut instauré l’agro -combinat dans notre region de TiIlouine du Mcid ancestral à Boumaad Tilmouni le révolutionnaire :

      pour les jeunes de to day : je m’explique .
      Aucun pacage , ou pâturage , ou exploitation individuelle privée n’était autorisé .
      En somme ! sidi bel abbés et ses environs n’avaient pas le droit de posséder une poule , un mouton ,un vache dans une urbanité meme rurale .
      Et si quelqu’un avait besoin de viande , d’oeuf ou de lait , l’etat providentiel a créer pour eux des offices adéquats : l’ONAB ,L’ONALAIT , les coperatives D’etat : pour le vin , la semoule et la patate et les souk fellah .

      Tous les douars furent rassemblés et déssimés en des villages socialistes ou trônaient la mosquée , la poste , la kasma et la gendarmerie sous la benediction de boukharouba et son MARA .

      Une AUTRE ACTION fut aussi traduite sur le terrain quelque années plus tard : des sociétés nationales semi industrielles virent le jour dans notre région et on a mis çà sur le compte du MARA , car du Bled comme compensation .
      Seulement le Hic ! le gros du personnel de celles çi etaient de tradition rurales et on a fermé les lycées techniques , comme celui “des palmiers d’ORAN” dont je fus la première victime .
      Donc , SVP arrêter , on veut juste oublier AU CREPUSCULE DE NOTRE VIE on a pardonné .
      Amicalement votre

  10. Si Abdeddaïm
    J’aurai juste une seule question à poser.
    Faisons un peu de politique fiction;
    Si la disparition de Boumédiène n’était survenue en 1978, jusqu’à quelle date aurait-il envisagé de tenir les commandes du pays? D’une main de fer!
    Quel record de longétivité de dirigeant arabe pensait-il battre?

    1. Bonjour El Hanif

      J’ai toujours évité de commenter vos contributions et vos appréciations sur certains sujets évoqués dans cet espace. Aujourd’hui, je constate que vous voulez lancer le débat sur la période de Boumédiène et ses “répercussions” (positives ou négatives) sur le cheminement de la vie politique du pays tout en ayant d’emblée et discrètement exposé la culpabilisation du personnage dans les maux qui gangrènent notre société. Seulement monsieur El Hanif, vous fils de l’Algérie profonde ayant bénéficier (autant que moi) de la démocratisation de l’université Algérienne pour accéder au rang de l’éminent sociologue, pouvez-vous me renseigner scientifiquement sur l’état de la société Algérienne post-indépendance et le type de régime politique qui lui convenait pour s’épanouir. Ainsi, le débat sera proprement lancé.

  11. Bonjour,
    La subjectivité, en tant que « notion », suggère ce qui a rapport à la personnalité du sujet parlant, à ses impressions dépassant forcément les « bornes », à son affinité, à son excitation « passagère »par manque de calme plat, à son paternalisme, à ses états de conscience et surtout à sa volonté de se faire Don Quichotte dans un labyrinthe de douars forgé par un éternel mythe du « bâton réplique» !
    Je vous dis ici comme commentateur (Donc loin de donner « une » réplique) : Avant de dédier un concerto à un violoniste il faudrait « vérifier » ensuite tirer un trait au crayon et éviter ainsi de « déplacer » l’éternel débat « ce n’est pas moi c’est lui » ! d’un terrain à l’autre (lire rubrique-Cela me fait penser à l »Agha Yahya dans la fameuse bataille perdue de Staouali le 19 juin 1830).
    Analyser « une » ‘vérité’ sert a comprendre le monde qui nous entoure, on peut la refuser si l’on en a peur ? La critique sert aussi a savoir qui l’on et vraiment car c’est une sorte de liberté qui s’exprime sous forme d’écrit.

    Conclusion : La subjectivité est donc la capacité du locuteur à se poser comme sujet.

    Au fait ! Pensez-vous vraiment me faire peur avec votre menace : «H& B, s’il venait à ressusciter …. » ! L’Histoire s’écrit avec un crayon !
    Bai ! A défaut de vous donner une réplique (par respect), je vous donne rdv dans une autre rubrique.

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