L’association ‘’Bara’a’’  fête le Mawlid Ennabaoui avec les enfants victimes de maltraitance

S’il faut vraiment célébrer des fêtes, commémorer des événements et vivre des moments de joie et de gaité, c’est avec les personnes qui en ont vraiment besoin. Au centre spécialisé de protection de Sidi Brahim, les enfants cachent de vrais mystères. Portent de lourds fardeaux émotionnels. Chacun vit avec ses souvenir les plus désolant aux limites de l’insupportable.

Très jeunes, 13 ans au maximum, ils ont été touchés au plus profond de leurs sentiments par différentes façons désastreuses qui ont secouées violemment leur vie dans un âge frêle. Des enfants victimes de maltraitances, de divorce des parents, d’actes sexuels, de violences familiales et de tant d’autres fléaux sociaux.

Des enfants innocents, mais subissent malgré eux les erreurs impardonnables des adultes responsables de leurs actes. Cette scène incomparable est tout de suite perçue quand l’on prend contacte avec ces enfants et le personnel responsable de la gestion du centre. Il suffit d’entendre certaines histoires douloureuses que des enfants à bas âges subissent quotidiennement les conséquences, vos larmes descendent malgré vous.

L’association ‘’Bara’a’’ a apparemment tout compris de toute cette complexité, il y’a bien longtemps. Ce n’est pas la première fois qu’elle vient partagée de bons moments avec ces enfants qui en ont vraiment besoin de contacte, de joie et de retrouvailles conviviales. Il suffit tout juste d’entendre ces enfant appelé la présidente Ziad Saadia ‘’TATA’’ et le directeur du centre Mr Bouali Abdeslem ‘’ ABI’’ qui signifie papa, vous avez d’autres larmes qui bousculent vos paupières, mais cette fois de joie et d’assurance.

Vous réalisez que ces enfants qui manquent affreusement de chaleur familiale ne sont pas tout à fait seul. Leur joie de ce jour du Mawlid était patente. Ils dansaient et bondissaient comme des fous. Cette présence valait vraiment la peine. Une grande tarte de pâtisserie, de la boisson et du jus, des petites bougies et d’autres jeux en la circonstance ont coloré ce moment inoubliable en compagnie d’enfants cassés, blessés par l’inconscience de nous autres. Chacun est responsable même si le degré varie. Des Adidas ont été distribués à tous les enfants qui sont d’un nombre de 25 garçons, tous scolarisés selon Mr Bouali dans le primaire et au moyen et évoluent merveilleusement dans leurs études.

L’occasion est de réitérer que ces enfants vont grandir un jour pour être les hommes de demain, seront appelés à fonder des familles. Leur enfance qui caractérise une étape de leur âge doit être bien façonnée pour en faire des hommes solides, rassurés et fiers. Pour que cela soit possible, des conditions favorables doivent être réunies. Le centre doit contenir toutes les commodités d’une existence d’un groupe, des enfants en l’occurrence,  qui ne doit à aucun moment se sentir ‘’incarcéré’’: piscine, salles de jeux, terrains de sports, des ateliers de formations pour les préparer à une meilleure insertion sociale. De toutes ces commodités il n’y a désormais que la volonté du personnel qui tient seulement à ce lien relationnel avec ces orphelins et maltraités.

Djillali T