C’est ainsi qu’à été célébrée la fête internationale des travailleurs à la wilaya de sidi bel abbes qui coïncide avec chaque 1er Mai. En effet c’est tout un programme qui fut tracé à l’avance pour redorer cet événement consacré au monde des travailleurs. Comme si l’on voulait casser ce rituel alourdi par l’habitude.
Ainsi, la parade de ce jour de fête internationale du travail ne s’est pas réduite à commémorer cette journée par des actions sportives ou de réceptions autour d’une tarte de gâteau rappelant le combat des travailleurs et leur dévouement à leurs taches dans les différentes institutions et administrations.
Tout en portant son cachet, cette journée a été une occasion d’être prodigue, de penser aux autres, faire partagé cette joie à des familles qui ont souffert d’une manière ou d’une autre.
Du coût, le wali, visiblement déterminé à profiter de ce temps faste, accompagné des autorités militaires et civiles a d’abord exécuté les usages protocolaires. Une gerbe de fleur fut déposée au cimetière en mémoire des chahids qui ont sacrifié leurs vies pour nous permettre de vivre en liberté et avoir le privilège de célébrer des fêtes nationales, religieuses et autres.
Delà, la délégation s’est dirigée vers la grande poste ou le wali était attendu par les autorités du secteur notamment le directeur de wilaya et le directeur de l’unité afin de donner le départ de la marche des facteurs qui est organisée chaque fête de 1er Mai pour rappeler aux citoyens en général ce personnage mythique qui a su aggravé un temps son personnage dans nos cœurs au point de lire et de raconter de lui des récits à l’école primaire. Il défiait les obstacles climatiques pour rapporter des nouvelles des membres de la famille.
L’escale suivant était d’une autre saveur festive à frôler la dimension supérieure d’une simple fête du travail. Les habitants de la localité d’Ain Trid relevant de la daïra de Tessala étaient impatients à attendre depuis tôt le matin, une foule immense attendait le wali qui devait inaugurer le raccordement au gaz de ville. L’essai était fait chez une famille en présence du wali qui n’a pas hésiter de demander qu’on allume le gaz devant lui pour s’en assurer par lui-même de son etat. Des youyous de joie ont jailli de l’intérieur de la maison.
La parade festive a touché en dernier lieu les professeurs de l’université Djilali Liabes. À l’auditorium du rectorat ou tout était fin prêt en la circonstance, c’est Mr le recteur qui souhaite d’abord la bienvenue au wali et les autorités en sa compagnie. Dans un bref éclairage sur l’historique de cette fête des travailleur qui, rapporte-t-il, date depuis 1969, des cadeaux ont été distribués aux ex doyens et certains anciens professeurs, à des retraités en guise de leur dévouement dans cette noble profession, d’autres pour avoir bénéficié de promotions. Enfin 70 logements ont été distribués aux professeurs qui n’arrivaient pas à contenir leurs joies de ce moment inexplicable.
Djillali Toumi
La journée du 1er Mai fait penser à ces travailleurs, aujourd’hui retraités pour la plupart, qui, leur vie durant, ont bossé très dur. Quittant leur domicile à 6H du matin et ne revenant de leur travail qu’après 17H, ils tenaient à ce que le pain de leurs enfants soit gagné à la sueur de leur front. Le boulot pour eux était chose sacrée. Ils travaillaient presque tous les jours et ne savaient pas ce que le mot «vacances» signifiait vraiment. Ils se sont tués à la tâche mais ils ne sont jamais devenus riches. Aujourd’hui, leur principal souci est de pouvoir joindre les deux bouts avec la très maigre pension de retraite qu’ils perçoivent. Certes, ils ont l’air de gens malheureux mais ils sont fiers d’avoir la conscience tranquille. Et leur satisfaction, ils ne la doivent certainement pas à la vie difficile qu’ils mènent mais plutôt au sentiment d’avoir accompli comme il se doit leur devoir.
Bonjour.
Merci monsieur Toumi pour avoir évoqué la fête du premier mai. Seulement, je ne suis pas d’accord avec vous sur la manière de nous relater un évènement qui concerne le monde du travail,c’est à dire le travailleur. Il est commémoré de par le monde par les organisations dont il est affillié et non par des responsables politico-administratifs, synonyme de récupération de l’évènement international. Malheureusement, la centrale syndicale UGTA du martyr Aissat Idir, jadis conquérante par le passé, a perdu toute sa notoriété avec un sidi Saîd opportuniste à outrance.
Oui, le facteur, est le travailleur qui demeure à mes yeux, le plus crédible dans sa noble fonction. Qu’il vente ou qu’il pleuve, il sonne à ta porte pour te servir. Quant à l’université, le havre du savoir, muette dans ses actions “para-amphithéâtre”, se livre à des scènes filmées imbibées à la saveur démagogique qui nous oblige encore une fois à méditer longuement sur la protection de ce lieu de l’opportunisme aveugle qui grangrène le savoir.
1969 reste une date quelconque par rapport au 1é mai et son histoire universelle. Le 17 avril est rentré dans le passé, et nous continuons à piétiner.
Merci encore une fois monsieur Toumi pour nous avoir fait plonger la tête en avant dans le déroulement de la célébration du premier mai à Sidi Bel Abbès.
Mes amitiés.