Le livre « Sebdou, un 24 Novembre 1961 » de Medjahdi Mohamed sera primé  à la 6 ieme Journée du Manuscrit d’Alger le 24 Octobre 2018

Le livre « Sebdou, un 24 Novembre 1961 » de Medjahdi Mohamed sera primé  à la 6 ieme Journée du Manuscrit d’Alger le 24 Octobre 2018

 Par K.Benkhelouf

La 6 ieme Journée du Manuscrit de  Francophonie, à laquelle l’écrivain Algérien Medjahdi Mohamed a vu son ouvrage « Sebdou, un 24 Novembre 1961 »  sélectionné, pour bénéficier d’un prix, est une grande fête du livre, née de la conviction de réunir le monde de la littérature dans son ensemble, autour d’une journée dédiée au livre.

Cet événement permet à tous les auteurs francophones de publier leur livre gratuitement et de donner vie, sous format papier, à leur manuscrit. Tous les livres déposés seront publiés le 24 octobre, lors de la Journée du Manuscrit et le premier exemplaire papier sera remis aux auteurs présents à la soirée. Le choix de la Cérémonie officielle de la  Journée du Manuscrit Francophone à Alger pour le 24 Octobre 2018, a eu lieu après celles de Paris, Dakar, l’Unesco, Abidjan et l’Institut du Monde Arabe, grâce au soutien de Mr Azzedine Mihoubi, Ministre de la Culture d’Algérie.

Cette Journée du Manuscrit Ce choix est logique puisque 40 % des 700 000 abonnés Facebook sont du Maghreb et la population la plus active est constituée des habitants d’Alger. Le français est la langue la plus parlée par les arabophones et l’arabe est la langue la plus parlée par les francophones. Au-delà de la colonisation, cette situation est due au fait que la France est aussi un pays méditerranéen. La culture française a intégré de nombreux aspects de la culture d’Afrique du Nord et cela depuis l’Empire Ottoman dont la tolérance a nourri la pensée de Voltaire.

A titre de rappel l’auteur de « Sebdou, un 24 Novembre 1961 » a été lauréat dans la catégorie « essais » lors de la 5e édition qui s’est tenue le 24 octobre 2017 à Paris et a vu son ouvrage sectionné parmi les premiers, dont la remise des prix qui est fixé le 24 octobre 2018 à Alger. Pour le public qui ne connaitrait pas  l’écrivain Medjahdi Mohamed algérien d’expression française  est Journaliste essayiste qui  à contribué dans plusieurs quotidiens nationaux dont Horizons. Il est l’auteur de nombreux article aux sujets qui, ne laissant jamais le lecteur indifférent. Il est l’auteur de 07 ouvrages édités dont « l’homme des Aurès » , »le général et les émirs »,  « Tlemcen à travers un grand homme » ; « Sebdou un 24 Novembre 1961 » « légendes d’Algérie » « Sidi bel abbès , beauté d’une ville », « voyage au cœur de la cité des zianides » qu’un style d’écriture  dont il se sert dans chacun de  ses livres, traduit l’âme de la société dans laquelle il vit et qu’il décrit avec beaucoup de passion, de sensibilité, de paysages et de couleurs .

Durant la guerre implacable qui ensanglanta l’Algérie, Medjahdi Mohamed se remémore, les profondes souffrances et les espoirs tenaces de son peuple et à travers  son livre  qu’il veut comme un témoignage profondément humain, avec une sensibilité et rien que de la  vérité.  Medjahdi Mohamed traitera  le témoignage du 18iem survivant chacune des étapes, par le réveil du vécu et la sensibilité de l’homme, fière du glorieux passé. Il s’exprime dans un français limpide, directe et accessible à travers lequel, il offre un monde authentique pour faire rappeler que  la mémoire n’oublie pas. Ainsi depuis 57 ans, il y a un oubli par lassitude ou personne n’évoque cette histoire. Un atroce massacre. La France a violé la Convention relative au traitement des prisonniers de guerre. Impossible donc de ne pas s’intéresser à cette violente action militaire, à ce génocide mené par le colonialisme français, et à dénoncer les crimes de la France.

C’est un essai repère, pour faire  rappeler de par la mémoire, que la grande Histoire est passée par là. Et que l’on devrait ne rien oublier. L’auteur contribue au ravivement des souvenirs, certes mais à celui des blessures, pansées mais non encore cicatrisées. Un retour au passé dument assumé par ces jeunes vaillants moudjahidin qui ont inscrits leur nom pour la postérité. Comme leurs frères de combat par delà toute l’Algérie sous le joug colonial, ces 17 combattants ont pris à bras le corps la Révolution, avec pour seule arme, l’amour de la patrie et le sacrifice au bout de leur engagement. Qu’ils savaient ultime en gagnant le maquis. Une détermination à toute épreuve inscrite aujourd’hui dans les annales de l’histoire, celle faite par une grappe d’hommes, enrôlés dans la lutte armée spontanément, généreusement, sans retour. Sans rien attendre au retour. Ils sont partis par un jour mémorable de ces années là de feu, laissant derrière eux mère, épouses et enfants. Sans regarder derrière eux pour avancer le plus loin possible et résister le plus possible. Téméraires, ils l’ont été jusqu’au bout. Jusqu’à ce mois de novembre de l’année qui précéde l’indépendance, 1961 ! Qu’ils ne verront pas, à laquelle ils ne goûteront pas, dont ils ne profiteront point ! Ces artisans anonymes de surcroît se sont donnés corps et âme à l’idéal révolutionnaire, en participant dans leur ville, leur village, depuis leur chaumière au sursaut qui va libérer le pays des envahisseurs, venus en « conquérants suprêmes civiliser un pays »… Latati Abdelkader, Benmaamar Ahmed, Bendellah Mohamed, Lamouri Mohamed, Sadouki Mohamed,Benbouhafs Bachir, Beladghem Djilali, Cherief Menaouer, Larabi Ali, Hafs kouider, Larabi BenAbdellah,Benmansour Miloud,Cheikh Abdelkader, Benkaddour Mohamed, Rahoui Tahar, Negadi Tahar,Benbouhafs Abdelkader 17 hommes, 17 noms, 17 martyrs, tombés au champ d’honneur alors que le 18e est épargné pour son jeune âge. Il n’avait que 16 ans. Un enfant ! Déjà adulte, déjà mûr, déjà conscient des enjeux… Si Ahmed Bakhti le rescapé. Celui par qui l’histoire de ce groupe de moudjahidin va renaître de ses cendres, rapportés comme un récit venu d’un autre monde, celui que des millions d’algériens ont supporté et subi dans l’engrenage de l’occupation, des exactions, des massacres, des enfummades et des attentats Mohamed Medjahdi conte ces fidaiyin courage qui n’ont pas été porté au summum de leur gloire prématurément interrompu, en ce 24 nombre de l’année 1961, à la prière du vendredi. 57 ans après ce massacre à ciel ouvert, nul rappel de l’histoire, point de reconnaissance, pas même un mémorial pour les célébrer et les rappeler au souvenir. Sebdou, ce vieux bourg de Tlemcen qui les a vus sommairement exécuter, après avoir été trahis comme le conte Bakhti a oublié de les extirper de l’oubli. Un oubli qui peut-être encore réparé. Eux qui ont combattu dans l’anonymat, loin de la gloire et les feux de la rampe comme de nombreux algériens acquis à la cause du pays, ne sauraient être enterrés une seconde fois dans l’anonymat. La commémoration passe par le rappel et l’acte. Il n’est jamais trop tard

Cette grande manifestation de la Journée du Manuscrit, est réalisée  parce que les organisateurs, pensent que pouvoir publier un livre est un droit pour un auteur , qu’éditer ces auteurs est un devoir pour une culture comme défendre la diversité culturelle  et diffuser la pensée et la connaissance.  Sa tenue à Alger aura une saveur toute particulière pour son fondateur puisqu’il y est né en 1967. « Cette Journée du Manuscrit Francophone à Alger doit être l’occasion de célébrer les liens forts existants entre la Francophonie et l’Algérie. »