Pas de pesticides interdits par les Conventions internationales à Sidi Bel-Abbès
En réaction à des informations rapportées dernièrement par des médias étrangers en référence à un rapport du Sénat français citant Sidi Bel-Abbès parmi quelque six wilayas en Algérie susceptibles de stocker des pesticides périmés interdits par les Conventions internationales, les responsables des services agricoles ont tenu, hier, à la demande de la presse, à apporter des précisions quant à la nature réelle des produits chimiques dont dispose actuellement le secteur au niveau local.
«Les seuls pesticides existants sur le territoire de la wilaya, indique- t-on, sont de simples insecticides – soit 128.000 litres d’ULV ‘Malathion’ et 138.000 litres d’EC ‘Lambda’ – entreposés au niveau d’un hangar de la CCLS de Sidi Bel-Abbès et de la station ITELV de Lamtar – et qui sont toujours utilisés par l’Institut national de la protection des végétaux (INPV) dans le cadre des campagnes nationales de lutte antiacridienne et contre la punaise des céréales.» «Il ne s’agit aucunement d’un quelconque produit périmé, en ce sens, souligne-ton de même source, que des analyses de conformité de la matière active ont été effectuées par le laboratoire de contrôle des pesticides de l’Institut national de la protection des végétaux pour en autoriser l’usage par les services techniques de l’agriculture.» Cependant, tient-on à faire observer, à cause des désagréments que risque de provoquer ce type de produit à la population riveraine, une correspondance officielle a été adressée à la direction générale de l’INPV pour envisager le stockage des lots restants dans un nouvel entrepôt à l’extérieur de la ville de Sidi Bel- Abbès. En ce qui concerne la prise en charge des produits chimiques périmés et autres rejets industriels destinés à la destruction, il faut rappeler que la wilaya de Sidi Bel-Abbès a été retenue par le ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement à l’effet d’abriter un «Centre régional d’élimination et de stockage des déchets spéciaux» sur un site situé au Sud de la commune de Ras El Ma, à quelque 140 kilomètres au Sud de la ville de Sidi Bel-Abbès. Les impacts attendus par la réalisation de cette infrastructure spécifique sont liés directement à la préservation de l’environnement dans son ensemble, par le fait qu’il assurera, désormais, rassure-t-on, un contrôle rigoureux de toutes formes de déchets chimiques ou autres qui sont «sources de risques importants pour les milieux récepteurs, les écosystèmes et la santé humaine.»
A. ABBAD
CORRESPONDANT DE LA VOIX