Lettre d’amour de Raphaël Glucksman au peuple algérien qui marche

0 Comments

Je suis intimement persuadé qu’il est sincère , le son de sa voix ne trompe pas . De plus, il a toujours eu un penchant pour notre pays qu’il a visité à plusieurs reprises . Voilà un phénomène qui préside une liste aux Européennes sans qu’il puisse y intégrer le moindre socialiste déclaré, peut-être qu’il n’ en trouve plus .

Ce n’est plus le manichéisme d’antan où les clivages idéologiques étaient bien perceptibles , aujourd’hui les sensibilités se focalisent sur le subjectivisme et l’éphémère et même sur le plan sociale, on ne sait plus qui est qui , pour un électeur , il ne resterait que l’affectif pour se déterminer , AUTANT S’ABONNER À GALA OU VOICI .ALORS CHEZ NOUS , la révolution suit son cours , sauf que le chargé des basses besognes d’hier , nous fait le coup de MAXIMILIEN DE ROBESPIERRE , l’incorruptible, plus pur que moi tu meurs, à la différence près que l’un est une intelligence rare et que l’autre l’est autant , dans un sens plutôt diamétralement opposé.

Je ressens pesamment comme une gène , la présence aux commandes du CHEF D’ÉTAT MAJOR , m’indispose au plus haut point , je ne saisis pas tout à fait , j’espère que le BON PEUPLE saura relever la différence entre son d’avoine , et flocon d’avoine , la confusion est fréquente mais pas que……JE SAIS QU’ON SE TROUVE DANS LES MÊMES DISPOSITIONS , On ne quitte pas le pouvoir sans se cramponner où l’on peut ,LE WALI DE ANNABA , DANS SON AILLEURS , NE COMPRENDS TOUJOURS PAS QU’ON L’AIT OUBLIÉ DE SITÔT , LA MÉMOIRE COLLECTIVE NE PEUT ÊTRE JUGÉE À L’ÉGAL DE LA BÊTISE PASSAGÈRE , COMPTER SEUL NE CONVAINC PERSONNE .

EN PASSANT , Abdelhamid ABDEDDAIM 

Je suis tombé amoureux de l’Algérie à 20 ans.
J’y ai vécu et j’y ai écrit mes premiers articles.
La terreur islamiste finissante tuait encore. Bouteflika venait de sortir des livres d’Histoire.
Une société meurtrie bourgeonnait avant d’être à nouveau plongée dans le formol.
Je suis tombé amoureux de sa folie.
De sa capitale si belle et si bordélique. Des montagnes kabyles. D’Oran. De Djanet.
Des féministes algériennes surtout, si courageuses. Et si drôles.
De cette liberté qui émanait de tant d’êtres dont le goût de la provocation rompait le silence lugubre du conformisme religieux et le ricanement médiocre des rentiers du pétrole et du gaz.
Un pays-paradoxe. Une « democrature » disait-on. Un esprit démocratique, parfois libertaire même, dans un corset autoritaire.
La triste normalisation qui a suivi les années de sang prend fin ces jours-ci devant nos yeux écarquillés. La colère de jeunes qui n’ont souvent connu qu’un seul Président, une momie en réalité, réveille un pays tout entier. Et c’est pour moi une source de joie incroyable.
Puisse cette colère déboucher sur ce que l’Algérie n’a jamais pu, su être et aspire tant à devenir: une démocratie.
Je veux juste dire aujourd’hui à ces Algériennes et ces Algériens qui ont pris les rues de tant de leurs villes que je les aime.
Continuez ainsi, sans violence, sans haine, sans idéologie théocratique, et vous serez victorieux.

Raphaël Glucksman

Related Posts