La décision de désigner la ville de Sidi-Bel-Abbès siège des essais du projet du premier drone Algérien a été judicieusement exploitée par le Ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique M. MEBARKI qui, outré par la non exploitation des installations de l’aéroclub a pensé y installer un Centre de Formation en Aéronautique sous l’égide de l’Université et précisément de la Faculté des Sciences de la terre.

A cet effet, il vient de dépêcher son Directeur Central de la recherche Scientifique M. AOURAGH il y a une dizaine de jours à Sidi-bel-Abbès où une réunion s’est tenue avec le Recteur de l’UDL  et a permis de mettre en place le dispositif de concrétisation de l’initiative de M. MEBARKI. Selon nos sources proches du dossier, la réunion a été sanctionnée par un P.V. Avant d’être élargie à la présence de M. Le Wali qui s’est dit enthousiasmé par l’initiative et n’a pu que l’encourager  puisque entrant dans le plan de la modernisation de la ville, grande préoccupation du premier magistrat de la Wilaya. D’ailleurs, d’autres projets   entrant dans le même sillage de modernisation, ont été discutés et les parties (Wilaya, Université et MESRS) s’attèlent à leur concrétisation.

Pour revenir au Centre de Formation – le deuxième après celui de Blida  mais d’une ambition plus grande au vu des installations existantes – le démarrage des travaux est prévu pour janvier de la nouvelle année au plus tard, l’acquisition de deux avions devant servir à la formation des étudiants est déjà garantie semble-t-il. Pour ce qui est de l’encadrement, la Faculté des sciences de la terre a fourni les garanties nécessaires tant en terme de quantité que de qualité.

M. MEBARKI, pur produit de l’université Algérienne et qui a occupé l’ensemble des fonctions que compte l’échelle universitaire connaît donc très bien le secteur qu’il dirige. C’est pourquoi, dès sa prise de fonction, alors  qu’il a entrepris une action de salubrité publique par l’assainissement du secteur qui a connu moult  scandales liés à la corruption et au clientélisme lors des examens universitaires, il s’est trouvé confronté à une levée de boucliers et une résistance au changement  de la part des rentiers des universités. Le Ministre a tenu pour répondre à préciser qu’il continuera son œuvre  et qu’il n’est pas venu “pour régler des comptes” mais pour réhabiliter l’université.

Pour ce qui concerne l’initiative, M. MEBARKI aura le mérite d’avoir pensé doublement utile, étant donné d’abord, que la ville  de Sidi-Bel-Abbès offre également les conditions idoines pour les travaux pratiques étant une région réputée par les inondations en hiver et  les incendies en été, deux fléaux nécessitant une surveillance aérienne et fournissant aux étudiants un terrain de formation fertile. Ensuite, le mérite du Ministre est d’autant plus grand que cette opération peut être inscrite comme entrant dans le cadre de réhabilitation du premier aéroclub d’Afrique et donc du patrimoine de la ville qui fait l’objet actuellement d’une grande mobilisation au sein des associations, groupes sociaux et société civile. Espérons que d’autres initiatives suivront.

 

djillali@bel-abbes.info