Il faut dire que le débrayage observée à quelques jours du référendum du 1er Novembre par les quelques centaines d’agents de l’Entreprise « Nadhicom », a semé le chaos et la déroute au sein d’une population non habituée à voir leur ville se transformer en dépotoir à ciel ouvert. En effet, les agents de cette entreprise chargée du ramassage des déchets ménagers ont subitement arrêté leur travail revendiquant tout d’abord la « prime de Covid » promise non versées à ce jour, disent-ils, ensuite leur situation salariale.
Cela n’a pas été sans susciter la colère des riverains non informés, qui observaient de jour en jour , impuissant le débordement des bacs d’ordures et conséquemment leurs déversements dans les alentours d’où l’accumulation des sachets et détritus de tout genre dans les artères et les rues de la ville, la plongeant ainsi dans une totale insalubrité. Prenant le relais, les riverains ont fait exploser les réseaux sociaux et ont fini par provoquer le buzz sur cet lamentable état de la ville .
Du coup, touchées par de nombreuses requêtes et diatribes sur les Réseaux sociaux , les autorités locales et en particulier les élus communaux ont fini par céder aux exigences des administrés à savoir ordonner une reprise immédiate du ramassage des déchets tout en réglant la situation de l’entreprise défaillante. Une entreprise qui rappelons-le, est une EPIC de wilaya avec sa propre gestion, autonome mais n’arrive toujours pas à se relever depuis sa création en 2015 à la hâte pour palier aux nombreuses tracasseries de gestion des ordures par la commune.Bref, une assemblée plénière des élus locaux devait être provoquée pour trouver une solution à nadhifcom et palier à la demande de la population.
Bien qu’elle n’avait point de sens de plénière en raison des nombreuses absences constatées hormis les deux dames élues décédées en cours d’année et pour lesquelles une minute de silence très respectueuse en signe d’hommage fut observée en début des travaux, il y avait entre autres, un peu plus d’une vingtaine d’élus communaux sur la quarantaine que compte la commune de Sidi Bel Abbes ,présent avant hier (03/11/2020) à cette réunion qui s’est tenue en urgence au siège de la commune pour débattre cet épineux problème d’arrêt de travail au sein de Nadhifcom.
Il faut dire que le débat a été houleux et a dévoilé pas mal d’incompréhensions entre élus s’agissant du traitement du dossier de cette entreprise et surtout du chapitre financier que la commune doit s’en servir pour lui injecter une certaine somme considérée par les uns comme due de paiement des 4 mois restant de l’année alors que pour d’autres, le marché ou contrat de ramassage des déchets de la commune avec cette entreprise a été ficelé, coure jusqu’à la fin de l’année fiscale et qu’il ne s’agit point de due mais simplement une subvention du trésor public à verser pour palier aux insuffisances de gestion de l’entreprise qui au passage, a non seulement hérité de tous les biens et équipements de l’ancien service communal mais continue de recevoir des subventions.
L’actuel directeur, un élu et vice-président de l’APC a été affecté à la tête de cette entreprise au début de l’année 2020, s’est retrouvé avec un lourd fardeau à gérer. D’ailleurs, dans son intervention sur la situation globale et financière de Nadhifcom devant ses collègues et avant qu’il ne soit prier de s’éclipser pour laisser libre cours au débat qui allait précéder l’approbation ou non de la subvention d’aide à son entreprise, il le reconnaîtra lui-même. Il précisera que Nadhifcom a perçu de nombreuses subventions financières des deux assemblées (APC/APW) depuis sa création en mai 2015.
Il expliquera qu’au cours du premier semestre de l’année 2019 et avant de passer à la nouvelle forme de gestion à savoir la sous-traitance sous forme de convention avec la commune, il fut octroyé à son prédécesseur une aide de 16 milliards de cts par les deux assemblées. Il hérita de cette situation en début d’année en cours bien que la convention (le marché) avec la commune était mal ficelé puisqu’il déboucha sur une enveloppe de 16 milliards de cts insuffisante pour boucler l’année. La masse salariale calculée sur la base des 4 mois restants (annoncée par le responsable des finances de la commune) était de 288 millions de Dinars.
Après l’approbation de la subvention à l’entreprise Nadhifcom par les élus, et bien que quelques uns n’ont pas approuvé le transfert, faut-il le signaler, un très grand nombre de questions furent soulevées quant aux choix des rubriques ou comptes financiers qu’il fallait puiser pour satisfaire le besoin salarial de Nadhifcom. En fin de compte, il fut décidé de reporter à l’après-midi, le débat sur la formule et les modalités de transfert de cet argent vers la caisse de Nadhifcom, le plus tôt possible pour éviter tout compromis ou malentendu avec les 480 agents de Nadhifcom.