Nekrouf Baghdad expose des tableaux aquarelles à la galerie Nouara 

Sous la houlette de la direction de la culture, la galerie Nouara, sise au centre-ville, a été pendant 15 jours ce mois de janvier le théâtre d’une exposition de 28 beaux tableaux aquarelles et 04 tableaux peints à l’huile. Dans ses tableaux, le peintre illustre son identité de campagnard, imprégnée par la nature. La nature est devenue ainsi sa principale source d’inspiration et un motif de développement de cette peinture éclatante de vie.  

Nekrouf, raconte sa vie d’artiste peintre, qui a débuté depuis sa tendre enfance, quand il était encore professeur de dessin. Le pinceau pour lui est comme un outil de dialogue, comme du braille pour les aveugles, une lumière dans le noir, un espoir au bout du désespoir, un épanouissement qui délivre de toute ivresse d’incompréhension ou d’ignorance. Dans la galerie, le peintre nous faisait parcourir un monde particulier, pas accessible à tous, même avec une splendeur qui charme tous. Chaque tableau pour lui retrace toute une histoire, un parcours de circonstance, parfois toute une vie d’amour ou de chagrin. 

A l’entendre, l’on dirait qu’il présente des confidences à celui et ceux qui expriment de l’intérêt ou quelconque respect à cet art. Dans une description d’une de ses œuvres, il décrit une image d’un arbre mort des environs de la commune de Sfisef, qu’il a dessiné, comme une âme qui a souffert après une longue vie. Sa vision d’artiste ne pouvait enfin que consoler les novices. Ça m’a  tout d’un coup rappelé la controverse de celui qui voit la mer d’en haut et de celui qui plonge pour découvrir toute une vie complexe. La différence est vraiment de taille. Chaque tableau avait son identité, sa propre histoire, et seul Nekrouf et les artistes érudits de son genre qui ont la capacité de les lire, les déchiffrer, les comprendre, leur parler et connaitre leurs secrets les plus cachés, se mettent à leur aise. 

L’artiste va plus loin dans ses confidences pour nous délivrer de plus intimes « quand j’ai envie de dessiner, je laisse mon pinceau se promener sur la feuille. C’est toujours une surprise de découvrir les effets hasardeux qui en sortent de la rencontre de l’eau et les pigments. L’appel souvent soudain de la nature de ses paysages m’inspirent, la couleur m’appelle, m’apaise et me pouce à défier mes limites ». 

Djillali Toumi