Le Front de Libération National (FLN), le parti le plus puissant dans la scène politique, qui faisait trembler les urnes à chaque échéance électorale, et régnait en maître dans les rendez-vous électoraux, se voit aujourd’hui, à l’approche des sénatoriales du 29 décembre 2018 comme un enfant qui n’a plus envie d’aller à l’école, en complète déperdition scolaire, de crainte d’être battu par ses amis ou blâmer par son maître pour les mauvais résultats obtenus auparavant.
Le FLN a peur, et il a mille raisons de l’être, sauf que ses peurs ne lui serviront à rien avec la même équipe dirigeante qui a montré ses limites à gérer des conflits internes provoqués par la haine et des intérêts réciproques. Les statistiques font ressortir que le parti est en constante dégringolade. Une descente aux enfers inévitable. Sa représentation au niveau des APC et des APW sont en chute, d’une échéance à une autre.
À Sidi Bel Abbés, les exemples sont de taille : le FLN a déjà perdu les sénatoriales dans les deux précédentes échéances successivement au profit du RND qui monte en puissance. L’APW a pour une fois été aussi arrachée par le RND qui s’est montré adoptant de meilleures stratégies. Le FLN qui était plus représentatif par le nombre de ses élus, s’est vu, à cause de conflits internes, dépossédé de l’avantage qui lui était donné, perdant ainsi la présidence de l’assemblée populaire de wilaya.
A l’assemblée communale (APC), même avec une majorité et un maire FLN, l’assemblée vit un blocus depuis les élections et l’installation de l’assemblée à ce jour, à cause, encore une fois de la division de ses propres élus. Ces causes s’ajoutent à la venue de Mr Belkhadem, ex secrétaire général du parti à la capitale de la Mekerra, pour cautionner et faire compagne à la seul élue du parti aux sénatoriales. Son intervention à l’égard des élus sur les mésententes et les querelles internes, la venue de celle du représentant régional et l’intervention du secrétaire de l’autorité de gestion du FLN, Mr Bouchareb, l’actuel président de l’APN qui a carrément formulé des menaces de sanctions sévères à l’égard de tout élu votant pour un autre parti, laisse entendre aisément que le vieux parti vit un malaise sanglotant qui pourrait encore une fois de plus jouer en faveur de ses rivaux, à leur tête le RND qui tient bien ses pieds sur terre.
Djillali Toumi