Il fallait une attente qui n’avait que trop duré pour les habitants du quartier Abbou du chef-lieu de Sidi Bel-Abbés. Pour rappel, toutes les artères du quartier Abbou étaient dans un état délabré durant au moins deux décennies.
Les multiples collectivités qui se sont succédé à la mairie de la Mekerra, exerçaient la loi de l’indifférence malgré les nombreux appels de détresse lancés par les riverains de cette partie de la ville. Encore plus, des articles parus dans différents journaux n’avaient pas abouti et la situation stagna avec un mécontentement total de la part des habitants du quartier Abbou.
Ces derniers ont souffert durant les quatre saisons de l’année pour une bonne vingtaine d’années. D’abord, et dans la période hivernale, des tonnes de boues envahissaient les maisons après chaque précipitation et, quand l’été faisait son apparition, ce sont d’autres tonnes de poussières qui faisaient le décor des demeures et les rues sous des chaleurs suffocantes. Les maladies respiratoires commençaient à se développer et constituaient une menace pour les personnes âgées ainsi que pour les jeunes générations.
Suite à cet amer constat, une décision venait d’être prise en urgence afin de libérer le quartier Abbou de l’indifférence.
La semaine dernière, les engins ont fait leur apparition et l’opération de bitumage démarra à fond. Aujourd’hui, et après une semaine passée, les habitants soufflent enfin et sont contents de voir leurs rues totalement bitumées sauf pour le principal boulevard nommé Pasteur qui attend son tour. Seule crainte, les travaux des entreprises privées et publiques ainsi que ceux des particuliers puisqu’on a l’habitude qu’après chaque opération de mise de bitume qui coûte des milliards, certains chantiers s’ouvrent et démolissent ce qui a été construit. La fermeté de la municipalité doit être appliquée dans ce cas.
Ouest Tribune
