Sidi Bel Abbes : Un enfant traumatisé par 3 policiers

Il est 14 heures en ce dernier vendredi du mois du carême, un enfant âgé à peine de 9 ans se baignait au rond point de la rocade qui donne sur le quartier Boumilk. Ses vêtements étaient entreposés sur un arbuste. Trois policiers sont arrivés à bord d’un véhicule, l’un d’eux est descendu pour prendre les vêtements de l’enfant et le véhicule est reparti laissant l’enfant traumatisé en sanglots suppliant les policiers de lui rendre ses vêtements avant de rentrer chez lui. L’un des policiers en furie, n’a rien voulu savoir menaçant même de représailles, les rares intervenants en faveur de l’enfant. Le môme a été abandonné par les policiers une seconde fois sur les lieux. Votre serviteur qui a été choqué par une scène horrible à laquelle il a assisté médusé, n’a pas échappé lui aussi aux menaces du policier. La solution était de conduire l’enfant en pleure au commissariat. En cours de route, nous découvrant que l’enfant était un élève studieux de la 5ème année primaire. Il est orphelin de père, un ancien policier décédé. Il convient de signaler que la politique du commandement de la police favorise plus l’éducation sur la répression. Une politique qui est malheureusement ternie par des policiers qui ne représentent pas dignement les valeurs d’une institution républicaine.

Extrait d’un article de M Delli (ouest info du 24 juin 2017)

Mise au point de la rédaction du journal suite au droit de réponse de la cellule de communication de la sureté nationale
Nous avons accusé réception du droit de réponse de la police auquel nous tenons à apporter les précisions suivantes. Notre intention n’était nullement d’affecter l’image de marque de l’institution républicaine qui par son engagement et ses efforts sur le terrain assure la sécurité des citoyens, néanmoins nous avons voulu attirer l’attention des responsables de la police sur le comportement qu’on a jugé négatif de certains agents. Nous avons réagi par rapport à une scène vécue par le journaliste en personne et qui a été marqué non seulement par l’abandon de l’enfant par les 3 policiers dans le bassin en question mais aussi par les propos déplacés que lui avait tenu l’un des policiers . Si notre journaliste a commis l’erreur d’intervenir et de conduire l’enfant en détresse au commissariat de police, il serait donc à blâmer pour son acte !! Nous avons la conscience tranquille pour avoir assisté un enfant abandonné sans vêtements et pieds nus sous une canicule suffocante. La rédaction tient aussi à préciser que la ligne éditoriale de notre journal a de tout temps été fidèle à ses principes relatifs au combat des maux sociaux y compris les baignades dans les jets d’eau et les bassins non autorisés. Ouest info est l’un des rares organes de presse ayant consacré de larges couvertures aux activités de la police. Nous estimons en toute
âme et conscience avoir fait notre devoir d’informer sans aucun préjugé, ni mauvaise intention.
Le Rédacteur en chef M Delli