Sidi Bel-Abbes : La première femme parachutiste de la ville tire sa révérence

Il s’agit de la première femme parachutiste en Algérie post-indépendante, qui vit à Sidi Bel-Abbes à ce jour depuis son enfance et qui a appris ses premiers sauts à l’aéroclub de Sidi Bel-Abbes, jadis fleuron de l’aéronautique et des activités collatérales jusqu’au début des années 90 , des activités suspendues en raison de la décennie noire. Et à ce titre, le comité directeur de l’aéroclub de Sidi Bel-Abbes avait décidé de lui rendre un vibrant hommage le 8 mars 2016 pour son exploit alors qu’elle venait tout juste de compléter ses 76 bougies en cette journée .

Me El Ghalia Moussaoui qui exerçait le métier d’infirmière juste après l’indépendance avait un jour , songé d’être parachutée dans des endroits enclavés ou difficiles d’accès pour aider la population isolée, elle fut attirée par le parachutisme et décida donc de rejoindre ce petit groupe de jeunes amoureux de l’aéronautique à l’aéroclub de Sidi Bel-Abbes qui venait tout juste de renaître de ses cendres après le départ des Français et ce, grâce aussi à la témérité de M. Bel-Hadri, un jeune homme du quartier Cité Mimoun qui avait formé ce groupe autour de lui pour reprendre en main les activités de l’aéroclub avec l’aide de quelques instructeurs Français qui avaient décidé de rester pour donner un coup de main.

C’est ainsi que Mme Moussaoui avait débuté des sauts en parachute et après une année d’exercice, elle et sa copine furent invitées, à Alger lors de la célébration de la fête d’indépendance en 1964 pour démontrer leur capacité et relever le défi que l’Algérie s’apprêtait à y faire face juste après son indépendance.Elle fut acclamée et félicitée par le président Benbella après un saut périlleux en plein rafales de vent qui l’éloigna de la zone prévue d’atterrissage.

Bref, si elle tire sa révérence aujourd’hui à 80 ans, elle laisse derrière elle, une histoire , un exploit que beaucoup de femmes en ont envie

Nous vous laissons parcourir, cet article paru sur BAI le 8 mars 2016 et le lendemain sur le Quotidien d’Oran