SOLTANI ‘OUT’ de la coalition

Boudjerra a décidé hier de quitter ses deux frères de l’alliance présidentielle à la porte des élections législatives dont l’espoir de profiter du beau temps dans ce printemps arabe non encore algérianisé.

Cette position un pied à l’intérieur, l’autre à l’extérieur se traduit par son retrait en laissant ses ministre sous la direction de son ancien  collaborateur nouveau opposant du RND ouyahia.

Le président MSP a pris sa décision lors de la réunion de son Madjlis Echouera (conseil consultatif). Le partenaire cadet de la coalition, vient de rompre désormais la monolithique qui a duré depuis 2004 dont le but de soutenir le programme du président BOUTEFLIKA.

Maintenant, le président de la république n’en veut plus des tricheries et des fraudes dans les élections. Il a même menacé de poursuites judiciaires toutes défaillances de l’administration et les walis seront tenus pour responsables. Apparemment, c’est le boulet rouge qui a fait sortir le 3 éme du classement de la tanière de la coalition. Dans l’attente d’une suite de réaction du reste du clan.

Vendredi, au début de la réunion de son parti, Boudjerra Soltani, le chef du MSP qui avait soutenu M. Bouteflika pendant ses mandats, a déclaré “que l’année 2012 serait l’année de la concurrence et non l’année de l’alliance”.

Des dissensions sont apparues au cours des derniers mois au sein des partis au pouvoir sur le vote de réformes. Le MSP avait créé la surprise en votant contre ses deux frères ainés qu’il accuse être à la tête de ce chamboulement dans les reformes.  Et que d’après lui « les lois votées dans ce cadre ont été vidées de leur contenu, principalement sur les libertés, la transparence et l’ouverture politique et de la presse ».

Le Mouvement a besoin de « se libérer du double langage », a-t-il ajouté.

Ces réformes avaient été annoncées par le président de la république en avril dans un discours à la nation en réponse à une flopée de protestations et d’émeutes dans le pays.

Mais elles ont été critiquées par des députés comme aboutissant de fait à un plus grand contrôle sur l’opposition. En prenant le large, le MSP, longtemps associé au pouvoir, cherche visiblement à se positionner différemment dans la perspective des législatives prochaines.

Le printemps arabe a bien accouché d’une bonne surprise pour les islamistes qui ont été les principaux bénéficiaires des élections en Egypte, Tunisie et au Maroc. Soltani est convaincu d’un islamisme en Algérie qui va lui permettre sanctionner indirectement le FLN et le RND.