Les affaires de destruction, vols ou trafic de papier fiduciaire algérien sont monnaie courante. Petit rappel des épisodes précédents.
Attention, sujet sensible. Passé le court épisode de récupération des six corps présents à bord de l’avion militaire algérien qui s’est écrasé à Trélans (Lozère), la presse algérienne s’interroge : que sont devenus les rouleaux de papier fiduciaire chargés à bord du Casa 295 ? Car ce genre d’affaire est monnaie courante en Algérie.
Un précédent à Marseille
Ainsi, le 30 novembre 2006, un camion chargé, à Gmund, dans le sud de la Bavière, de 19 tonnes de papier, avait été attaqué par des hommes armés sur le parking de Sagatrans, à Marseille, la société missionnée pour acheminer le matériel par voie maritime à Alger. 44 rouleaux, représentant 15 milliards de dinars algériens (150 millions d’euros) s’étaient volatilisés. Le papier, hautement sécurisé, avait été utilisé pour créer de fausses coupures. Certaines ont été retrouvées, deux ans plus tard à l’aéroport de Marignane.
L’imprimerie de la banque d’Algérie incendiée
En 2009, trois rouleaux sont mis au jour en Italie dans un entrepôt de la Camorra, la mafia napolitaine. Selon Libération, 37 rouleaux circuleraient encore entre l’Europe et la France. « Même s’il a brûlé dans le crash, il reste des traces de ce papier quand même », notait hier Djamaledine Benchelnouf, fondateur du Quotidien d’Algérie. Ce réfugié politique, qui a fui son pays en 2003, enquête depuis des années sur le fléau du trafic de faux billets dans son pays.
Enfin, l’imprimerie de la banque d’Algérie a été ravagée en août dernier dans des conditions qui restent inexpliquées. Par ailleurs, on a appris que le périmètre de sécurité autour du lieu du crash serait levé le 16 novembre. L’avion aurait été aperçu au-dessus de Thiers (Puy-de-Dôme) volant déjà à une altitude inhabituellement faible.
Source : MIDI LIBRE
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