Les élections se sont déroulées dans les conditions que l’on connait ,les perdants ont perdu ,et les gagnants se disputent les premières loges ,pour le mandat des cinq prochaines années. Là où le bât blesse,c’est que les négociations aux premières loges ne portent pas sur les programmes et les projets à lancer pour satisfaire les administrés, mais sur les « tarifs » proposés pour l’achat des voix des autres membres ,et du classement dans la pyramide du pouvoir de l’APC. Voilà qui fausse complètement l’objectif assigné à ces élections.
Lors de la campagne électorale une lutte sans merci, a été constatée sur le terrain, entre partis engagés dans la course aux municipales,et les APW . Tous les coups étaient permis, et en particulier, la pratique de l’affichage sauvage . Rien n’y a échappé, les murs des écoles les facades des commerces ,et des habitations , les abris bus , même les panneaux de signalisation n’ont pas échappé à ce massacre urbanistique qui n’a fait qu’ajouter à la laideur de la ville. Déjà que les dernières législatives du 10 mai dernier sont toujours apparentes à travers les vestiges des affiches toujours présentes sur les murs de la ville ,que les aléas du temps n’ont pas réussi à faire disparaître .Regardons autour de nous ,on constates alors cette hystérie électorale, placardée sauvagement sans aucune retenue , par ceux qui se proposent d’être élus , afin de gérer la ville ,de mettre de l’ordre ,dans la chose publique , et surtout à répondre aux préoccupations des citoyens. La question reste cruellement posée : qui va maintenant nettoyer les murs de la ville ?
La colère des électeurs a-t-elle vraiment lieu d’être, au vu du lamentable spectacle auquel nous ont convié les candidats durant la précédente campagne électorale et que continuent régulièrement de nous donner à voir les «politiques » fraîchement élus au dernier scrutin local ?
Sous couvert de « démocratie » ( et au prétexte qu’elles ne sauraient l’être si elles n’étaient pas affublées de ce mot devenu « magique » et « incantatoire ») , et hormis leur faculté de détourner de l’évidence ( la bonne prise en charge des collectivités locales) pour se concentrer sur les détails inutiles ( les calculs mesquins pour désigner le président d’APC), les présentes élections locales ont montré toutes leurs limites dans la course aux fauteuils des APC et des APW, en ce sens qu’elle ont révélé, sous couvert de la compétition partisane, toute l’âpreté de la lutte sans merci déployée dans l’accaparement des institutions locales, non pas par des partis politiques régis par de saines règles de compétition politique , mais par ce que le commun des mortels qualifiera, au vu du résultat final fait de contestations incessantes et de chahut de la rue, d’une lamentable guerre de clans, de tribus ou de groupes d’intérêts aux comportements majoritairement sources de désordre et empreints d’immoralité .
Sans pour autant être soupçonnée de vouloir favoriser la régression politique, pourquoi l’Algérie se verrait-elle obligée de poursuivre et de perpétuer ce type de gestion multi-partisan inspiré des expériences alogènes dès lors que son inadaptabilité à la réalité algérienne, actuellement façonnée par des acteurs peu préparés à l’exercice pluriel et démocratique des tâches et des responsabilités locales, est loin d’en faire un modèle de référence et de réussite ?
A-t-on vraiment besoin, devant le manque de maturité qui caractérise, hélas, l’ensemble de la classe politique, d’une telle compétition électorale pour désigner un responsable pour la gestion administrative, technique et sociale des collectivités locales, et où l’appartenance politique n’est pas forcément déterminante pour répondre aux exigences d’une population dont les besoins essentiels se résument à lui assurer la quiétude morale et matérielle?
En quoi la « couleur politique » serait-elle déterminante dans la prise en charge d’actes de gestion courante et d’actions de proximité, ici dans la réfection des trottoirs, l’aménagement des carrefours et le tracé des ronds-points , et en quoi tel projet réalisé par tel parti politique serait-il plus réussi s’il avait été exécuté par plus vert, plus blanc ou plus rose que lui ?
Lorsque l’on sait que la gestion d’une collectivité se résume à assurer le bien-être et le confort matériel de ses administrés, ne serait –il pas plus judicieux de s’orienter vers de nouvelles formes de prise en charge des APC et APW, hors du système électif partisan qui prévaut actuellement et qui est présentement loin de satisfaire tout un chacun?
En effet, que demande le peuple, à son niveau – au niveau local bien entendu- , sinon avoir des services publics convenables, c’est-à-dire des écoles, des centres de santé et de loisirs propres et en bon état de fonctionnement, une voirie et des réseaux divers bien entretenus, des services sociaux ouverts à tous, des services administratifs et d’état civil opérationnels et performants ?
Cette énumération succincte de ces tâches et fonctions technico-administratives renvoie nécessairement à la recherche de gestionnaires de la chose publique compétents, opérationnels et productifs, rompus au management administratif et public local, ce qui est rarement le cas dans ce qu’il nous a été donné de constater dans l’élaboration et la désignation des candidats dans les listes partisanes auxquelles nous avons eu à faire jusqu’ici.
Considérant qu’une collectivité locale, la mairie en l’occurrence, ne pourrait se gérer que comme une véritable entreprise, pourquoi ne pas faire procéder par l’administration à un appel à candidature de compétences locales avérées et représentatives de la commune considérée, pour désigner le responsable de la collectivité locale chargé d’exécuter sur une période quinquennale, et avec obligation de résultats, un cahier de charges préétabli des missions et opérations communales , et sur lequel serait jugé le postulant au terme d’un bilan annuel et pluriannuel de ses activités?
Pour ne pas « fonctionnariser » cette charge, pourquoi ne pas lancer un appel à nouvelle candidature tous les cinq ans pour reconduire ou désigner un nouveau responsable de la commune ? L’expérience des DEC, sérieusement revisitée et amendée, ne serait-elle pas plus viable pour la gestion des collectivités locales ?
De même que pour les APW, pourquoi ne pas abandonner là aussi l’option du mandat électif partisan, pour s’acheminer vers une sorte de «Conseil économique et social de wilaya», composé de représentants des élites locales et de membres de la société civile notoirement reconnus pour leurs compétences et leur notoriété (ce qui ressort essentiellement des vœux et souhaits émis par les populations locales), et renouvelé tous les cinq ans par de nouvelles compétences, ce collectif d’ordre consultatif pouvant servir de lieu de concertation et d’orientation au niveau wilayal pour l’aide à la prise de décision du wali?
N’est-ce pas là en réalité le véritable rôle de ce que devraient être les actuelles APW ?
Dès lors, la représentation politique nationale partisane ne serait donc réservée qu’aux élections présidentielles et aux législatives pour la désignation de députés dont les mandats nationaux pour ces derniers auraient à débattre et à arrêter les grandes orientations économiques et sociales du pays.
Vingt quatre ans après, depuis l’avènement du multipartisme en 1988 et de son irruption dans le champ de l’administration et de la gestion locales, ces questions restent toujours posées du fait de l’opportunité politique présente et de l’état actuel de la classe politique.
Par delà la problématique d’une redéfinition des formes d’encadrement des collectivités locales qu’il conviendrait de concevoir et d’élaborer loin du système du parti unique et du mode de fonctionnement actuel des associations à caractère politique qui ont montré leurs limites, une nécessaire réorganisation provisoire de la gestion locale pourrait avoir le mérite de nous épargner pour quelques temps encore le lamentable spectacle de la course aux fauteuils et des rivalités constatées dans le champ politique qui s’est retrouvé pris en otage par les spécialistes du «tirage du tapis » sous les pieds de l’adversaire, par les experts de la « chkara » qui ont entaché d’immoralité les fonctions électives, et par les professionnels des foires d’empoigne dont le seul souci n’a été que de semer la zizanie dans le corps électoral.
Il n’y a aucune disposition dans la Loi électorale qui interdit à un parti d’afficher ses couleurs avant le début d’une campagne électorale.Pour ces partis « vainqueurs », doivent prouver aux belabesiens qu’ils sont toujours populaires et qu’ils peuvent mobiliser leur base électorale pour un volontariat de nettoyage des murs. Sous réserve bien sur, qu’ils n’utilisent pas les travailleurs des communes. Pourront-ils nous faire ce cadeau, ou bien sont-ils incapables de rassembler une dizaine de volontaires ….?!Et si il ya une loi??!!!, la Ville peut enlever les affiches et facturer les candidats pour le travail effectué.Ici ou je vis il ya une loi ( la Loi électorale fixe à 15 jours le délai maximal pour le retrait des affiches électorales à partir de la date du scrutin.)«Avant que la Ville enlève les affiches, elle envoie un avis qui donne cinq jours au candidat pour retirer ses affiches.Ou une autre simple sollution il faut frapper dans les poches, des amendes salées ça c’est cool! Good luck and good day.