Les institutions appelées à appliquer les lois qui interdisent la vente de la friperie font dans ‘’œil fermé, œil ouvert’’ se résignant ainsi à se pencher vers la réalité que vit le citoyen lambda se contentant de ne ‘’ faire affamer ni le loup, ni énerver le berger’’. Il faut bien que le loup mange mais pas au point de faire du berger un mendiant.
Même si la loi interdit maintenant l’importation des vieux vêtements et vieux souliers, leur vente par les marchands spécialisés dans ce commerce, ce trafic continue à fleurir en raffolant sans cesse par son opportunité ses demandeurs en constante augmentation dans certains locaux à travers la wilaya de Sidi- Bel-Abbès, comme dans d’autres sans le moindre doute, en particulier sur les places renommées telle TAHTAHA qui attire les modestes bourses.
Et, tant que ça contente la majorité, elle est acceptée par l’autre minorité qui comprend l’impossibilité de certains à se diriger vers les vitrines ‘’brûlantes’’. L’objectif de permettre à la production locale de se promouvoir créant plus de main d’œuvre reste dans l’attente d’une projection plus équitable où chaque commerce aura sa chance d’exister selon le choix du citoyen.
Sauf que là, ce n’est pas le problème préoccupant pour l’heure, ce n’est qu’une approche vers une ultime réflexion à rappeler qu’il n’y a pas pire que de créer des lois sans étudier les conséquences qui en découlent et les éventualités de les contourner. La loi qui représente la force d’un Etat, non appliquée, finit par devenir transparente, discréditante. Elle ne devient plus une loi à force d’accepter son piétinement qui devient à son tour par la suite une normalité dans l’anormal, une pure anarchie délibérée.
Répondre à la question, ou jeter la fripe invendue ? La réponse? Nulle part précisément et partout librement.
Les habitants de la cité EN-NASSR à Sidi Djilali et les piétons qui ont l’habitude de prendre la rue adjacente pour différentes directions en face des rails du chemin de fer sont surpris de bonne heure par la présence d’un lot important de vieux souliers de toutes marques sur le trottoir droit en allant vers la nouvelle trémie de Sidi Djilali.
La curiosité et le désir de pouvoir dénicher une paire drainent les passants en nombre. Une foule complète se constitue, le dernier peut facilement croire à un déménagement de ce trafic de l’autre côté du siège du BMPJ. Et chacun demande à celui qui était avant « à qui appartiennent ces souliers », la réponse se répétait à chaque nouveau arrivé « on les a jetés».
Alors si on a interdit le commerce sans avoir défendu la vente, comment peut-on arriver à maitriser ces gestes qui débordent dans ‘’du déjà en désordre’’ ?