Le ballet de Sidi bel abbès est né le 10/04/2013 grâce au regroupement de plusieurs associations culturelles dont ( Beni Ameur, El Wiaam, El Tell, Fen Bladi, Mekerra), afin de représenter la wilaya de Sidi bel abbès dans les manifestations culturelles ou rassemblements folkloriques nationaux ou internationaux….Et voila que déjà le Ballet de Sidi bel abbès affronte l’une des grandes scènes arabes par sa première participation au festival International de l’indépendance en Jordanie qui aura lieu du 24 au 30/05/2013 dans la ville « IRBID » située au Sud de la Jordanie et dans lequel participeront plusieurs pays étrangers tels que (l’Inde, Les Philippines, La Tchécoslovaquie, La Palestine) et autres ainsi que 4 troupes jordanienne
Nous avons eu l’honneur d’être invité à assister à l’avant dernière répétition qui précède la générale prévue le dimanche prochain sur la scène de la salle de la maison de culture Kateb Yacine de Sidi bel abbès. Selon un responsable du Ballet, ce dernier effectue sa première sortie qui sera suivit d’autre pour être fin prêt au festival national des danses folklorique qui aura lieu cet été….En assistant au cours de cette répétition à quatre merveilleux tableaux qui ont été présentés avec un grand professionnalisme artistique d’une équipe homogène de 14 danseurs, percussionnistes et flutistes, nous ayant fait découvrir à travers eux des artistes de très grande qualité, digne de représenter l’Algérie dans une manifestation internationale. Ce ballet sera progressivement rejoint dans les prochains jours de danseurs de la gente féminine qui ajouteront d’autres aspects de notre culture…Chacun des tableaux (Nehari, Alaoui, Saf et Touareg) a son type de costumes, des percussionnistes et flutistes appropriés et qui respectivement font prendre connaissance de chacune des régions de l’Algérie à travers les rythmes et la simplicité des notes musicales qui s’y dégagent
Dans des chorégraphies riche en gestuelle et vêtus de costumes reflétant les qualités du génie créateur de nos costumiers, les membres de la troupe ont exécuté, tour à tour, les danses du pays, en commençant par les danses les plus toniques et pleines de vitalité de la région Ouest du pays….Le tableau de la danse « EL Allaoui » fut la première exécution qui a fait apparaitre majestueusement le rite guerrier qui exprimait la gloire sur l’ennemi. Elle traduit des qualités physiques exceptionnelles, le besoin de souffle, d’agilité et de souplesse sont les principaux paramètres qui justifient cette danse. Elle exprimait la joie, la force et la virilité du guerrier. Le son du Bendir ou de la flûte donnent une couleur originale à cette vieille danse et nos danseurs font apparaitre des facultés extraordinaires en la dansant.
Il fut suivi également par le style « Néhari », qui est un genre ressemblant au Alaoui, mais d’une danse plus lente et parfois agile mais qui vari en fonction des costumes. Le groupe et la percussion qui le dirigeait était magnifique et l’on ne pouvait se passer de faire bouger les épaules tellement que le rythme de cette danse était vivace. Cette danse nous faisait voyager aussi dans les régions marocaine du riff où en guise de flute, il utilise le zamar qui change du genre algérien- Cependant nous comprendrons que cette danse a vagabondé à travers la partie nord Est du Maroc et la partie sud ouest de l’Algérie. ..Le ballet Bel abbésien dit posséder dans son répertoire, toutes les danses du pays, qui constituent un patrimoine culturel à préserver tel que le tableau des « Touaregs » qui sont par excellence des danses très guerrières, des hommes bleus du Hoggar et du Tassili dans un thème conjuguant les couleurs des costumes des hommes bleu, le rythme des contrées du sud où la percussion du tambourin et des claquettes se confondent avec les notes graves du goumbri, et le mystère qui se dégage dans la bravoure de ses guerriers, qui pour des raisons d’honneur, de quiétude, de liberté et de clan livrent combat.
Le tableau de la danse du « Saf » se présentait dans un merveilleux bouquet de bonheur selon un thème très bien étudié, admirablement exécuté, cette danse virile de tempérament, montrant l’attachement de l’homme à la terre et sa capacité d’endurance qui clôturait la soirée avec une chorégraphie bien étudiée qui permettait d’étendre le drapeau algérien sur toute la scène….Cette quinzaine de danseurs, en se produisant sur scène, compte raconter des histoires de tous, les légendes de certain et les mythes des autres. Chaque pas de danse, chaque costume, chaque tableau emportait les esprits dans les régions les plus éloignées du pays, celles du rêve, des légendes et des belles histoires. Nous fumes charmés par le spectacle. Un beau conte en quatre longs tableaux différents, dessinant le duel perpétuel entre le bien et le mal. La mosaïque des costumes des danseurs qui se livraient combat sur scène nous invitait à méditer sur notre histoire…
Pour conclure, nous dirons que ce ballet qui a de l’avenir en regroupant les qualités des uns et les technicités des autres se programme en ce début de saison culturelle, dans le cadre du festival international des danses folkloriques de l’indépendance en Jordanie mais il compte à son retour de ce pays arabe, faire le tour de plusieurs wilayas afin de se préparer au festival international des danses folklorique de la Wilaya de Sidi bel abbès, a-t-on indiqué auprès des responsables de cette troupe. Le ballet de Sidi bel abbès est sur le point de présenter au public jordanien, une leçon de savoir faire ensemble, un travail de persévérance, de constance et d’esprit aussi.
Par K.Benkhelouf