Connaissant tout simplement, le jeune FREH khodja, musicien, je le découvrais 45 ans plus tard arrangeur de musique , compositeur et chanteur de talent, et cela fut pour moi et pour tout ceux qui l’on connu à l’époque des années soixante, un grand honneur, de découvrir cette progression artistique, qui aurait pus être mieux, si en décryptant l’une de ses anecdotes, nous saurons que de sa ville natale, il fut quelque peu handicapé par une « personne », qui n’est plus de ce monde et il nous avouait : « Sans trop rentrer dans les détails, je dirais que le 2ieme festival méditerranéen qui a eu lieu en Turquie, m’a échappé, ou plutôt que l’on a agi pour qu’il ne me soit pas « destiné » à cause de feu Cherradi Abdelkader que dieu est son âme, qui pour une mésentente dans une transaction musicale, il m’en a voulu au point ou je fus disqualifié arbitrairement. Et en ce temps là les sons de cloches des uns et des autres s’accordaient. Alors que j’avais, la possibilité d’avoir un bon résultat, de par le fait ,que de grands professionnels de la chanson et de la musique m’avaient prédit un bon score, mais mon pays, perdait le bon résultat , en raison du bon vouloir de certains qui avaient le pouvoir en ce temps dont Cherradi- Il s’agit d’une vieille histoire qui m’a couté une grande déception, qui m’a quelque peu refroidi quelque temps, mais qui ne m’a pas arrêté dans mon ascension musicale, qui quoique je n’ai pu en donner pour mon pays, beaucoup d’autre dans d’autre pays, sollicitèrent ma matière, mon chant et ma musique »…Et cette histoire qui lui ayant couté chère est tellement longue à rapporter, qu’il préfère ne plus beaucoup en parler. S’étant vidé en nous la racontant, il nous fait sentir de respecter son désir de ne plus l’évoquer dans sa totalité et nous nous exécutions….Freh Khodja ajoutera « J’imaginais que si j’avais assisté à ce festival international de Türkiye et que l’on ne m’avait pas saboté, dès le départ, j’aurais sans aucun doute réussi pour mon pays et le drapeau aurait flotté sur scène, et mon public aurait été fier de moi et bien entendu j’aurais pris une autre dimension. Celle qui m’a été enlevée ! »
A ma question pour qu’il se fasse connaitre à ceux qui ne le connaissait pas, il dira « Le public Belabbésien et Algérien me connaissent, particulièrement ceux de ma génération- Quand à ceux qui ont très peu entendu de moi, Je dirais, que je suis un enfant de Sidi Bel abbès, né le 12/01/1949. J’ai grandi à Mon plaisir, puis à fbg Thiers, j’ai étudié à l’école Turgot et ensuite le lycée Azza- A l’âge de 8 ans J’ai commencé à fabriquer ma 1ere guitare avec tout un assemblage de bricolage d’où la naissance de ma passion J’ai passé une jeunesse tranquille- J’ai vécu la guerre comme tout le monde et à ma manière. Ma grand-mère qui était une percussionniste avec les « meddahates », me proposa de faire de l’art puisque le sport ne me réussissait pas, tel que mon frère Hachmi. Mon père fut consulté afin que je fasse de la musique et cela fut très difficile de lui faire accepter cela– J’eus comme professeur de musique Mr Benyelles Djelloul, qui voulait m’imposer la clarinette au lieu du saxo que j’aimais jouer-Je faisais des efforts pour maitriser à fond la musique- J’ai beaucoup travaillé et fais beaucoup de sacrifice- En tant que Francophone, j’avais comme chanteur fétiche les grands de l’époque. Après 2 ans d’instrument je m’engageais avec The Jaguar groupe constitué de FarDheb a la base, Djellouli Sid Ahmed à la guitare, Guermazi à la Batterie, et l’on répétait à la joyeuse harmonie- Nous faisions des mariages, des petites fêtes de famille des activités culturelle de la mairie, les cabarets Je découvrais avec le Groupe THE CAMELS du célèbre guitariste Abdelaoui Cheikh, le Saxophone que jouait Abbes fellahi dit « Abbès Saxo »– En 1966 , il s’en allait en en France et l’école Normale de musique de Paris a été son école de musique qu’il fréquentait en France- Marcel Joxe fut l’un des professeurs, qui le marqua , parce qu’il l’enseignait doublement à l’école de musique et en son domicile, il voyait en lui un artiste et lui offrait son premier saxophone
Alors le saxophoniste d’un groupe qu’il était devenait chanteur malgré lui « J’étais au Le Paris-divers, une salle qui recevait des groupes de toutes nationalités et je « jeunais », et je pris une guitare que je grattais nostalgiquement en jouant des airs improvisés, un juif marocain et un tunisien qui était un peu rapproché de mon style de musique , jouaient avec moi cette improvisation en arabe et subitement la patronne Mme Collin nous lançait sa joie, à l’écoute de ce morceau qu’elle apprécia- Elle me demandait de jouer cet air aux paroles improvisées en arabe sans aucun sens réel et je le chantais et il avait du succès. Pourquoi pas que la chanson arabe ne puisse être une chanson de variété ? » dira-til
Pour revenir à notre artiste, et comme tout ceux qui fréquentaient le monde des arts en cette époque et le nombre en était restreint, je le connaissais comme saxophoniste et parce qu’il maitrisait bien cet instrument, nous l’admirions déjà. Le souvenir de la personne me rappelle qu’il avait sa place au milieu des groupes qui très souvent se le disputaient. Plus tard, après qu’il soit parti en France, comme grand nombre de notre jeunesse de ce temps, j’apprenais, qu’il se faisait, mine de rien, un nom et devenait très sollicité par certain groupe latino américain ou français, avec qui son expérience de musicien se diversifiait pour lui donner au fil du temps son propre cachet dans la composition de ses chansons.. Et un jour, sa première cassette, suivie d’une autre et encore d’autres avaient leur coté enchantement et harmonie et qu’elles nous conduisaient, nous qui en étions fièrs, là où nous avons eu besoin d’aller à un moment de notre vie, au gré des notes et des chemins avec nos vécus, nos ressentis, nos attentes, nos manques peut-être. Freh Khodja avait réussi de s’en prendre à nos espoirs et nos rêves. …Nous apprenions que l’artiste avait réussi de trembler de lumière dans l’air qui s’animait doucement en sa faveur, il devenait chanteur-musicien-arrangeur-compositeur, en un mot un véritable artiste. A partir d’ici, nous pensions que tout paraissait immobile dans son monde, en raison du manque d’information, quand à lui, il bougeait d’un pays à un autre et d’imperceptibles figures ou signes qui se dessinaient peu à peu, par petit touches, nous apprenait que l’artiste était devenu un artiste au sens propre du mot. Il nous transmettait par personnes interposés des signaux comme s’il tenait à nous les déposer avec un pinceau d’impressionniste, comme s’il voulait être le peintre et tout son monde sa matière d’improvisation.. Au bout d’un sentier ombragé en apparence tranquille, il émergeait, comme pour rentrer dans d’autres cieux, qu’ils recherchaient, qui l’appelaient, qui le voulaient, ponctuer de belles notes, comme celle d’un oiseau qui désire chanter toutes les langues. Freh Khodja , l’artiste, a fait jaillir de lui une source de vie qui nous attira et nous interpelle. Il aurait tant désiré offrir en héritage, à tous ceux qui pourraient bénéficier de son art. En attendant, il attend en silence, mais sans jamais arrêter de jouer….Et puis le silence reprend sa place.
Freh Khodja, a fait des musiques de films et de théâtre en France et que pour ce volet, il avait frappé aux portes algériennes pour présenter son talent au service du cinéma et théâtre algérien, mais ces derniers , pour des raisons inexpliquées, n’ont jamais accepté de faire appel à lui, et pourtant que de pièces , que de films ont été réalisés et le talent d’un algérien comme Freh Khodja n’a jamais fais bouger le doigt à quelques responsables chargés de la question pour l’inviter à prouver ses compétences. Et voila entre autre l’une des questions ou les compétences algériennes a l’étranger n’étaient jamais sollicitées, pour ne pas déranger celle qui se disaient être les uniques. Non c’est faux !c’est parce que tout simplement l’on ne cherchait jamais a faire appel à ceux qui pouvaient apporter un plus. On se limitait aux seules, comme si elles étaient les seules dans ce monde- A rechercher, l’on trouvera que l’Algérie possède des lumières qui ne demandent qu’a contribuer et a se comparer à l’incomparable.
Que pourrais je dire de plus sur Freh Khodja qu’il est une sorte de « Prince » du saxophone et de la guitare, qui lui ont insufflé sa « Renaissance » et lui ont permis de décoller juste après les pavés de Mai 1968. S’ensuivit une recherche de musique plus instrumentale puis un attachement aux musiques du monde et de multiples expériences. C’est un artiste d’une grande richesse…. Il est des voix et des musiques comme des visages, ils accompagnent des épisodes de nos vies et les entendre ravive les souvenirs. Celle de Freh Khodja en fait partie. Je découvre aujourd’hui, ce que fut sa vie car, à ma connaissance, les médias d’alors n’en parlaient presque jamais…. L’artiste, qui cumule plusieurs titres de chansons tel que « Sabah El Khir Ya mama », « Bachar Fi Lil », « Ya Fatima Okhti », « Ya Nefsi Toubi », « Ya Chaghla El Bal », a suivi, tout au long de sa carrière jalonnée de moyens succès, son petit bonhomme de chemin en sachant imposer un style et savoir avec très peu d’apparitions à la Télévision algérienne qu’il regrette d’ailleurs : « Je crois que la musique, c’est fait pour rapprocher, il y a une émotion qui se dégage dans un concert et qui touche directement le public, et je voudrait un jour sentir cette émotion avec mon public algérien , dans mon pays »nous dira-t-il. …Nous avons appris avec plaisir que le chanteur Freh Khodja se lance également depuis quelques temps dans une carrière théâtrale avec une pièce pour enfant intitulée « Les Coquelicots » de Bakhti Med…Pour Conclure, nous aurions dut publier cet article suite à visite à Sidi bel abbès au mois de Mars, nous la faisons un peu tardivement à sa venue, pour assister à l’enterrement de sa mère et en cette douloureuse circonstance, nous lui présentons au nom du journal Bel abbès Info, nos sincères condoléances.
K.Benkhelouf